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Chronique étrangère
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.16906#0301
CHRONIQUE ÉTRANGÈRE. 263
quables de la dernière Saison de Londres et du Salon de Paris.
On nous promet prochainement aussi un Dictionary of Music
par M. George Grove.
— The Examiner du ior septembre signale le manque
de goût et de tact de la Royal Academy, qui n'a pas daigne' se
faire représenter par une députation aux fêtes du Centenaire de
Rubens à Anvers. Il consacre dans ce môme numéro deux de ses
colonnes à l'excellent et trop peu populaire ouvrage de notre
collaborateur M. Edouard Fétis : L'Art dans la Société et dans
l'Etat. L'auteur de ce remarquable article est d'avis que le livre
de M. Fétis intéresse l'Angleterre plus que tout autre pays,
parce que le gouvernement anglais est celui qui comprend le
mieux aujourd'hui — et l'assertion n'est que vraie — l'impor-
passages du livre de M. Fétis qui combattent par l'exemple même
de l'Angleterre, la théorie du laisser faire appliquée aux mani-
festations artistiques; il veut au contraire que l'art trouve dans
l'Etat non pas des encouragements généreux, mais un con-
cours de droit et de la plus libérale efficacité, un concours
qui tout en respectant l'indépendance de l'artiste, l'excite à
gravir les plus fiers sommets et à engendrer des œuvres ma-
gistrales. (
— La section persane déjà si riche du South Kensington
Muséum vient de se compléter par un don important du Shah,
composé de tous les produits de l'industrie textile du pays et
comprenant surtout de brillantes broderies de Resht et des tapis
de diverses provenances et spécialement de Kurdistan qui
tance considérable,pré- produit les qualités les
pondérante, de tout ce /&*r-^. f'us estimées et du
qui se rapporte à l'art, \ dessin le plus élégant,
le seul patrimoine réel- ^^^^^^^^^^^^S^ '^^^^^N^èS-. — ^n nouveau rc_
lement immortel d'une j^^'^i^^Mry^W^' .^'•'-"fiP"?Ki ^^ÎS cueil hebdomadaire ,
nation, et se montre yfâr^'*- -wf ■■'■:Mv^'^^0^-if'È' 'lÈÊÈÈÊ&tifè'' ^'or^< a J°">"-
prodigue d'efforts et '^^'f^sÈfflJ^^^Hf ";*^ff^^g^^^^^^^ val for M en and Wo-
d'argent pour propager f/J? ' * * £f £jSa& *~^^r^S^^-'- men, qui se publie à
l'enseignement artisti- ^^^^^'^Ê/^- /Wj^y ^^^^^g^^g^Sjg^^^^^ Londres et dont le
que et améliorer le J^^^^^^^^^^^Ê^j^r^ 165» numéro a paru le
goût singulièrement JM^fe^J^^^p^?-;-?^^^^^^-- 29 août, a dès ses dé-
corrompu surtout par- JÊ^K^^S "V^Sl^^''^-'' ^^&r buts conquis, par le
mi les classes dirigean- jK^^I^'^^vvO^^^' mérite de sa rédaction,
tes. L'intelligent écri- m^P^j^^^^^LwB^^jg!^^^^^^^ une position privilégiée
vain cite comme preuve ^^^^^y^^^j^j^^W^? /^Ê» dans la haute société
à l'appui l'horrible mo- s ' .'Ti^^^î^^^SS^lS^^^i^^iîâi^Nii^ anglaise et son in-
nument déjà signalé j^^^^^^^^^^^^^^g^^^^^^^^ 7\ fluence n'a cessé d'al-
par l'Art1, que l'on ^^^^^^^^^^^^S^^^i^2J^^^. XS ler cn grandissant,
vient d'ériger à Brunei ^/""li^^^J*^^^^^^ • ^.'^'^^âV \. Tous les mercredis,
sur le quai de la Ta- f '■'^^'^^^j^.^t ' ' ^WU \__ The World introduit
mise en face de Water- ^^^^^^■f1-^â^ jjM^Ù -V: '^^R3TSr-—ses lecteurs dans la de-
Zoo Bridge, et une -autre ^^SSS^^^^^^^ âP* ' " \ \ meure d'une des célé-
monstruosité architec- '^I^HiP/ Jw :^^-^«^^î^'-i'^fe«" \ brités contemporaines,
turale et sculpturale v^sÉlç?' ' ---''{v ^f^Hra||^^S^^^**\. La série qui a pour
non moins hideuse , \ 'Wj?, '"'•s^^^J^sS^Bi^^^^^^^ '''"^ ^e^a^"'t'es at
la fontaine élevée au < ' •''^^^^^^^^a^^^ffl^^^^^'^-' cst arr'vcc à son
point d'intersection de ^W^^^^^w^^^^^^SBaSÊm^^' 54" numéro et celui-ci
Park Laiw et de Ha- W^^^^^^^^^^Ê^^^^' n,>us montre Profes-
milton Place, il n'hé- ^^''m!^m9Ê^^wmÊÊÊK^&''' sor Ruskin at lira"1-
site pas à proclamer l ^^^^f '^■■^^SÊÊvÈ wood. La vie du célè-
que de pareils monu- ''^^m'WBl ')$ï*ffiw^' bre critique d'art et
ments sont une honte j Jlgi'$Ê$É- - l'hospitalité qu'il exer-
nationale, à déchirer V ^SSeÊÊÊ ' ' ce, y sont racontées de
qu'à Paris on ne les la façon la plus atta-
laisserait pas en place J . chante et, après avoir
vingt - quatre heures ; HdiiAl£- lu The World, ceux
enfin il démontre Etude. qui s'inclinent le moins
l'indispensable utilité F»c-«imil« d'un dessin d'Edward Borne Jones. — Photogravure directe d* MM. Yve« et Barret. devant les doctrines
d'une autorité officielle de l'aristarque tout en
qui encourage sérieusement les véritables artistes et surveille
sérieusement la construction de tout monument public. Le
critique anglais est convaincu que l'évolution qui a fait passer
tour à tour la couronne artistique en Italie, en Allemagne, dans
les Flandres et les Pays-Bas, en Espagne et en France, se pro-
duira au profit de son pays, mais que ce n'est point cette insti-
tution arriérée , réactionnaire, vieillotte et usée, ce corps
absurdement privilégié, la Royal Academy, qui jamais y con-
tribuera. Pour lui, — et son opinion est celle de la plupart des
esprits sagaces, — la Royal Academy sourde à tout progrès,
accessible seulement au plus mesquin esprit d'intrigue, est plus
que vermoulue et il ne reste qu'à prononcer contre elle le
Delenda Carthago. \JExaminer cite avec grands éloges deux
1. Dans une de nos chroniques étrangères.
1. Voir l'Art, y année, tome IT, page 294.
5. Voir l'Art, 3° année, tome III, page 80.
rendant justice au grand écrivain, ne peuvent s'empècher de
sympathiser vivement avec l'homme.
— L'Art ne saurait trop remercier la presse anglaise de
l'empressement qu'elle a mis à signaler et à louer les belles plan-
ches de M. Lalauze d'après les deux grands succès des exposi-
tions de la Royal Academy et de la Grosvenor Gallery : The
Queen 0/the Swords^ de M. W. Q. Orchardson, A. R. A., et
The Beguiling of Merlin 3 de M. Edward Burne Jones. Ce der-
nier est aujourd'hui grand favori parmi les critiques et les ama-
teurs anglais et il en est digne à tous égards par l'idéal élevé
qu'il poursuit et par les œuvres qui en témoignent. Nous sommes
heureux de pouvoir offrir à nos lecteurs un nouveau dessin de
M. Burne Jones; c'est une des nombreuses études qui remplis-
quables de la dernière Saison de Londres et du Salon de Paris.
On nous promet prochainement aussi un Dictionary of Music
par M. George Grove.
— The Examiner du ior septembre signale le manque
de goût et de tact de la Royal Academy, qui n'a pas daigne' se
faire représenter par une députation aux fêtes du Centenaire de
Rubens à Anvers. Il consacre dans ce môme numéro deux de ses
colonnes à l'excellent et trop peu populaire ouvrage de notre
collaborateur M. Edouard Fétis : L'Art dans la Société et dans
l'Etat. L'auteur de ce remarquable article est d'avis que le livre
de M. Fétis intéresse l'Angleterre plus que tout autre pays,
parce que le gouvernement anglais est celui qui comprend le
mieux aujourd'hui — et l'assertion n'est que vraie — l'impor-
passages du livre de M. Fétis qui combattent par l'exemple même
de l'Angleterre, la théorie du laisser faire appliquée aux mani-
festations artistiques; il veut au contraire que l'art trouve dans
l'Etat non pas des encouragements généreux, mais un con-
cours de droit et de la plus libérale efficacité, un concours
qui tout en respectant l'indépendance de l'artiste, l'excite à
gravir les plus fiers sommets et à engendrer des œuvres ma-
gistrales. (
— La section persane déjà si riche du South Kensington
Muséum vient de se compléter par un don important du Shah,
composé de tous les produits de l'industrie textile du pays et
comprenant surtout de brillantes broderies de Resht et des tapis
de diverses provenances et spécialement de Kurdistan qui
tance considérable,pré- produit les qualités les
pondérante, de tout ce /&*r-^. f'us estimées et du
qui se rapporte à l'art, \ dessin le plus élégant,
le seul patrimoine réel- ^^^^^^^^^^^^S^ '^^^^^N^èS-. — ^n nouveau rc_
lement immortel d'une j^^'^i^^Mry^W^' .^'•'-"fiP"?Ki ^^ÎS cueil hebdomadaire ,
nation, et se montre yfâr^'*- -wf ■■'■:Mv^'^^0^-if'È' 'lÈÊÈÈÊ&tifè'' ^'or^< a J°">"-
prodigue d'efforts et '^^'f^sÈfflJ^^^Hf ";*^ff^^g^^^^^^^ val for M en and Wo-
d'argent pour propager f/J? ' * * £f £jSa& *~^^r^S^^-'- men, qui se publie à
l'enseignement artisti- ^^^^^'^Ê/^- /Wj^y ^^^^^g^^g^Sjg^^^^^ Londres et dont le
que et améliorer le J^^^^^^^^^^^Ê^j^r^ 165» numéro a paru le
goût singulièrement JM^fe^J^^^p^?-;-?^^^^^^-- 29 août, a dès ses dé-
corrompu surtout par- JÊ^K^^S "V^Sl^^''^-'' ^^&r buts conquis, par le
mi les classes dirigean- jK^^I^'^^vvO^^^' mérite de sa rédaction,
tes. L'intelligent écri- m^P^j^^^^^LwB^^jg!^^^^^^^ une position privilégiée
vain cite comme preuve ^^^^^y^^^j^j^^W^? /^Ê» dans la haute société
à l'appui l'horrible mo- s ' .'Ti^^^î^^^SS^lS^^^i^^iîâi^Nii^ anglaise et son in-
nument déjà signalé j^^^^^^^^^^^^^^g^^^^^^^^ 7\ fluence n'a cessé d'al-
par l'Art1, que l'on ^^^^^^^^^^^^S^^^i^2J^^^. XS ler cn grandissant,
vient d'ériger à Brunei ^/""li^^^J*^^^^^^ • ^.'^'^^âV \. Tous les mercredis,
sur le quai de la Ta- f '■'^^'^^^j^.^t ' ' ^WU \__ The World introduit
mise en face de Water- ^^^^^^■f1-^â^ jjM^Ù -V: '^^R3TSr-—ses lecteurs dans la de-
Zoo Bridge, et une -autre ^^SSS^^^^^^^ âP* ' " \ \ meure d'une des célé-
monstruosité architec- '^I^HiP/ Jw :^^-^«^^î^'-i'^fe«" \ brités contemporaines,
turale et sculpturale v^sÉlç?' ' ---''{v ^f^Hra||^^S^^^**\. La série qui a pour
non moins hideuse , \ 'Wj?, '"'•s^^^J^sS^Bi^^^^^^^ '''"^ ^e^a^"'t'es at
la fontaine élevée au < ' •''^^^^^^^^a^^^ffl^^^^^'^-' cst arr'vcc à son
point d'intersection de ^W^^^^^w^^^^^^SBaSÊm^^' 54" numéro et celui-ci
Park Laiw et de Ha- W^^^^^^^^^^Ê^^^^' n,>us montre Profes-
milton Place, il n'hé- ^^''m!^m9Ê^^wmÊÊÊK^&''' sor Ruskin at lira"1-
site pas à proclamer l ^^^^f '^■■^^SÊÊvÈ wood. La vie du célè-
que de pareils monu- ''^^m'WBl ')$ï*ffiw^' bre critique d'art et
ments sont une honte j Jlgi'$Ê$É- - l'hospitalité qu'il exer-
nationale, à déchirer V ^SSeÊÊÊ ' ' ce, y sont racontées de
qu'à Paris on ne les la façon la plus atta-
laisserait pas en place J . chante et, après avoir
vingt - quatre heures ; HdiiAl£- lu The World, ceux
enfin il démontre Etude. qui s'inclinent le moins
l'indispensable utilité F»c-«imil« d'un dessin d'Edward Borne Jones. — Photogravure directe d* MM. Yve« et Barret. devant les doctrines
d'une autorité officielle de l'aristarque tout en
qui encourage sérieusement les véritables artistes et surveille
sérieusement la construction de tout monument public. Le
critique anglais est convaincu que l'évolution qui a fait passer
tour à tour la couronne artistique en Italie, en Allemagne, dans
les Flandres et les Pays-Bas, en Espagne et en France, se pro-
duira au profit de son pays, mais que ce n'est point cette insti-
tution arriérée , réactionnaire, vieillotte et usée, ce corps
absurdement privilégié, la Royal Academy, qui jamais y con-
tribuera. Pour lui, — et son opinion est celle de la plupart des
esprits sagaces, — la Royal Academy sourde à tout progrès,
accessible seulement au plus mesquin esprit d'intrigue, est plus
que vermoulue et il ne reste qu'à prononcer contre elle le
Delenda Carthago. \JExaminer cite avec grands éloges deux
1. Dans une de nos chroniques étrangères.
1. Voir l'Art, y année, tome IT, page 294.
5. Voir l'Art, 3° année, tome III, page 80.
rendant justice au grand écrivain, ne peuvent s'empècher de
sympathiser vivement avec l'homme.
— L'Art ne saurait trop remercier la presse anglaise de
l'empressement qu'elle a mis à signaler et à louer les belles plan-
ches de M. Lalauze d'après les deux grands succès des exposi-
tions de la Royal Academy et de la Grosvenor Gallery : The
Queen 0/the Swords^ de M. W. Q. Orchardson, A. R. A., et
The Beguiling of Merlin 3 de M. Edward Burne Jones. Ce der-
nier est aujourd'hui grand favori parmi les critiques et les ama-
teurs anglais et il en est digne à tous égards par l'idéal élevé
qu'il poursuit et par les œuvres qui en témoignent. Nous sommes
heureux de pouvoir offrir à nos lecteurs un nouveau dessin de
M. Burne Jones; c'est une des nombreuses études qui remplis-