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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 3)

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Courrier des musées
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Expositions
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Nécrologie
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48

L'ART.

d'étude (Novice) en bronze; 30 Copie en creux sur acier (Hiéron,
roi de Syracuse); 40 Un dessin : fragment d'après le tableau de
Bellini (la Vierge entourée de six saints. — Académie des Beaux-
Arts, à Venise).

Section de gravure en taille-douce. — 3° année. —
M. Boisson : 1° Figure de jeune homme assis; 2° Figure de
femme debout: 30 Etude d'après la Vénus de Milo; 40 Etude
d'après le Mercure assis.

i?6 année.—M. Deblois. — i° Deux figures nues, d'après
nature; 20 Figure d'après l'antique (Faune dansant); 30 Dessin
d'après la Sibylle libyque (chapelle Sixtine) ; 40 Saint Jean-
Baptiste et saint Bernard, d'après Andréa del Sarto ; 5° Saint
Michel archange, d'après le Pérugin ; 6° Portrait d'Angelo
Doni, d'après Raphaël; 70 Épreuve de la planche ébauchée de ce
portrait.

Composition musicale. — 2e année. — M. Rousseau, en
quittant l'Académie, n'a rien laissé.

ire année. — M. Broutin n'a rien fourni pour cause de
maladie.

. — Les recettes du Salon de 1880 donnent un excédant sur

Les entrées à 2 fr. ont produit 14,203 fr. en 1879 et
18,483 fr. en 1880.

Les entrées à 1 fr. ont produit 140,224 fr. en 1879 et
151,044 en 1880.

Le produit des abonnements avait donné 4,660 fr. en 1879
et 4,600 fr. en 1880. C'est une diminution assez singulière de
60 fr.

La vente du catalogue a produit 40,339 fr. en 1879 et
51,901 fr. en 1880.

Enfin, le nombre des entrées gratuites du jeudi et du
dimanche a été de 403,475 en 1880, tandis qu'elles n'avaient été
que de 298,545 en 1879.

Les autres entrées de faveur ont été distribuées néanmoins
avec libéralité, car en 1879 il n'en avait été donne que 73,845
et, en 1880, 107,579 cartes ont été accordées.

Angleterre. — Le 30 juin a été inaugurée dans les salles
de The Bow and Bromley Institute, par le Lord-Maire, la Lady
Mayoress et les Sheriffs de Londres, une exposition consacrée
aux applications de l'art à l'industrie. Plus de cinq cents expo-
sants, la plupart ouvriers, ont pris part à cette fort intéressante

celles des années précédentes. Voici dans quelles proportions Exhibition.

s'établit cette différence : — La Royal Academy de Londres examine la question

Le total des recettes de toutes sortes avait été, en 1879, j d'imposer à ses membres l'obligation de restreindre à quatre le

de 214,787 fr.; en 1880, il a été de 246,111 fr. qui se décoin- nombre des œuvres qu'ils seront désormais admis à envoyer à

posent ainsi : | son Salon annuel.

NECROLOGIE

— M. ■ le professeur Strack, premier architecte de
l'Empereur d'Allemagne, est mort à Berlin le 13 juin.

— Les journaux anglais sont unanimes à rendre
hommage à la mémoire de M. John Webb, mort le 14 juin
à Cannes, où il s'était retiré depuis plusieurs années. Ce
n'est que justice. M. Webb, qui fut longtemps l'honneur du
commerce des objets d'art, a rendu les plus grands services
aux musées de Londres.

Aux débuts du South Kcnsington Muséum, il fut
officiellement chargé de faire des achats pour l'institution
naissante, comme il l'était pour le British Muséum, sans
que la confiance placée en son goût et sa probité altérât en
rien sa complète indépendance ; les acquisitions qu'il fit,
notamment lors de la dispersion de la fameuse collection
Bernai, témoignent hautement en sa faveur; on ne se lasse
pas de les admirer à South Kensington.

Son action ne fut pas moins prépondérante, ni moins
heureuse pour assurer à son pays la possession des mer-
veilles de la collection Soulages. Avocat à Toulouse,
M. Soulages faisait de fréquents voyages en Italie pour
y satisfaire ses passions de collectionneur éclairé. Il arriva
un moment où les richesses artistiques réunies par lui
devinrent si considérables et d'une telle valeur qu'il résolut
de les réaliser. Tandis que le gouvernement français faisait
preuve à ce sujet de la plus coupable indifférence, un
groupe de gentlemen anglais, ayant appris que M. Soulages
se disposait à vendre, se hâta patriotiquement de faire les
fonds afin de mettre leur pays à même d'acquérir tant
d'inestimables trésors d'art. Malgré le rapport tout à fait
favorable que lui adressa M. Webb, le ministère anglais
hésita. Convaincu de l'immense intérêt qu'avait la nation à

posséder la collection Soulages, M. Webb provoqua une
agitation qui fit affluer à la Chancellerie de l'Echiquier les
pétitions en faveur de l'achat ; il en vint surtout d'Edim-
bourg, de Manchester, des districts où se fabrique la
porcelaine, de tous les principaux ébénistes, tapissiers et
décorateurs de Londres, etc., etc. Ce fut cependant peine
inutile pendant quelque temps encore.

M. Webb ne se découragea pas et réussit à décider le
comité exécutif de l'Art Treasures Exhibition si splendi-
dement installée en 1857 à Manchester, à empêcher la
dispersion de la collection française en la rachetant en
bloc à ses premiers acquéreurs pour l'exposer à Manchester.
Son succès y fut immense, et à la clôture le transfert de
toute la collection au South Kensington Muséum eut enfin
lieu.

M. Webb s'était formé une collection particulière des
plus précieuses et d'un choix aussi pur que varié ; il mit le
plus patriotique empressement à prêter tous ses trésors au
South Kensington Muséum, à qui il finit par les céder à un
prix plus que raisonnable lorsqu'il se retira des affaires
pour aller passer les dernières années de sa vie dans le midi
de la France. C'était un parfait galant homme qui, tra-
vaillant à se faire une fortune indépendante et y étant
parvenu, trouvait dans son succès même une source de
devoirs nouveaux dont il avait à cœur de s'acquitter envers
son pays en contribuant par son savant concours à y élever
le niveau artistique.

— Un des principaux graveurs de Sir Edwin Landseer,
M. Charles-Georges Lewis, est mort le 16 juin, à l'âge de
soixante-treize ans. Il était élève de son père, M. F. C.
Lewis, et frère du défunt académicien, J. F. Lewis.

Le Directeur-Gérant : EUGÈNE VÉRON.
 
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