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Expositions
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EXPOS
ITIONS
France. — L'Académie des beaux-arts, réunie à l'École
Nationale des Beaux-Arts, a rendu son jugement dans le
concours du Grand Prix de Rome, section d'architecture.
Voici les noms des lauréats :
Grand prix : M. Charles Girault, né à Cosne (Nièvre),
élève de M. Daumet.
Premier second grand prix : M. René Hermant, né à Paris,
élève de MM. Vaudremer et Hermant.
Deuxième second grand prix : M. Joseph Ruy, né à Paris,
élève de MM. Vaudremer et André.
Le sujet du concours était : Un hospice au bord de la Médi-
terranée pour enfants malades.
— Voici le résultat du concours pour le Grand Prix de
Rome (gravure en taille-douce).
Grand prix : M. Jean Buland, né à Paris, élève de
MM. Henriquel-Dupont et Cabanel.
Angleterre. — Le maire de Manchester a inauguré le
mercredi 4 août une Exposition artistique dans New Islington
Public Hall, à Ancoats.
Belgique. — Les Expositions du Cinquantenaire belge. —
On nous a — à plusieurs reprises, — demandé pourquoi nous
ne nous sommes pas encore occupés des diverses et très remar-
quables expositions ouvertes dans la capitale de la Belgique à
l'occasion du Cinquantenaire de l'Indépendance Nationale. Ce
n'est pas que nous ayons manqué au devoir qui nous incom-
bait; nous l'avons au contraire à trois reprises rempli sans
attendre la gracieuse invitation dont a bien voulu nous honorer,
à la fin du mois de juillet, M. Jules Guillery, président de la
Chambre des Représentants, qui a accepté la présidence de la
Commission de réception organisée pour ces fêtes patriotiques.
Nos collaborateurs en ont été pour leurs trois voyages : pas
plus en juillet qu'en juin, l'exposition rétrospective n'était
prête, et bien qu'on eût fini, pour la compléter, sans doute, par
transgresser singulièrement les conditions du programme et en
altérer le caractère purement flamand au point d'admettre une
foule d'objets qui n'ont aucun rapport avec la Belgique, sans
parler des objets faux, trop de vitrines demeuraient encore
absolument vides. De plus', pas trace de catalogue. On a sans
doute tenu à rivaliser sous ce rapport avec le triste exemple
donné en 1878, pour la magnifique section française du Troca-
déro, par le Commissaire-Général, M. de Longpérier, dont on
continue à attendre le catalogue ajourné à Pâques ou à la
Trinité.
Nous sommes profondément sympathiques à la solennité
que célèbre la Belgique, mais à moins d'être aveugles, nous ne
pouvons ignorer ce que la presse anglaise, par exemple, a
répété sur tous les tons. The unready Exhibition, comme s'est
plu à la baptiser un de nos grands confrères d'Outre-Manche,
semble avoir tenu à être en retard ou en désordre dans chacune
de ses sections.
Nous nous sommes bornés à annoncer l'immense et si légi-
time succès obtenu par le superbe monument élevé aux Beaux-
Arts par l'architecte du Roi, M. Alphonse Balat, et nous nous
sommes provisoirement tus sur l'Exposition historique de l'art
belge inaugurée le même jour — icr août — dans ce vaste
palais, voulant attendre que le catalogue, qui cette fois encore
faisait défaut, eût fini par paraître, et tenant à ne pas signaler
ce nouveau retard. Mais notre discrétion n'a pas trouvé d'imita-
teurs, et la presse anglaise surtout a vertement exprimé son
mécontentement, tout en se montrant très juste; elle a en effet
prodigué l'éloge à l'exposition en elle-même et loué sans réserves
l'architecte et son œuvre accomplie.
The Globe, du 5 août, a résumé comme suit les légitimes
griefs des visiteurs et de la Critique, dans une correspondance
du 4, de Bruxelles, consacrée à l'inauguration de l'édifice et de
son contenu :
« Unfortunately the catalogue is not yetissued, an-omission
which causes much inconvenience to the public, and makes a
visit tho the Exhibition incomplète and unsatisfactory. There
has been a fatality about this matter of catalogues — that of the
National Exhibition is not yet completed, and in that of the
Dog Show the numbers of the dog were ail wrong. It is a pity
to give visitors the excuse of putting off the picture Exhibition
till the catalogue is out. It is a splendid collection, such as
Belgium is not likely soon to have again, arranged with admi-
rable taste, and worth coming to Brussels on purpose to see *. »
Ces expositions du Cinquantenaire belge doivent pécher par
la base même de leur organisation qui rappelle par trop la
manière du Commissaire-Général de Belgique à l'Exposition
Universelle de 1878, un homme charmant qui a laissé à Paris
la plus aimable réputation, mais dont l'incompétence absolue
en la matière a été plus que victorieusement établie par la
Section belge du Trocadéro, section absolument dérisoire et
indigne d'un pays richissime en trésors d'art.
— Les fêtes du Cinquantenaire de l'Indépendance Natio-
nale attirent un énorme concours d'étrangers que nous ne
saurions trop engager à visiter la ville de Bruges, d'abord parce
qu'elle est pour l'artiste et pour le Curieux une des plus intéres-
santes du pays, puis parce qu'ils y trouveront ouverte une ex-
position presque exclusivement locale dont le mérite est très
grand. Au moment où l'antique cité semble enfin disposée à
sortir de sa trop longue torpeur et à vouloir revivre d'une vie
nouvelle digne de sa splendeur passée, on a eu l'intelligente ins-
piration, en voyant la pioche commencer son œuvre de transfor-
mation de certains vieux quartiers, de réunir toutes les peintures
relatives aux modifications de Bruges de i5oo à 1800. Il y a là
une série de vues de rues et de monuments excessivement pré-
cieuse pour les travaux de restauration que l'on va également en-
treprendre. Outre ces tableaux d'un intérêt spécialement archi-
tectural, les visiteurs auront l'occasion d'admirer un beau Rogier
van der Weyden : Adoration des Mages, un très remarquable
Martyre de sainte Lucie, par un disciple de Memling, etc., etc.
Ecosse. — La première exposition écossaise d'ceuvres d'art
in Black and White vient d'être inaugurée à Glasgow par
VInstitute of the Fine Arts, qui a ouvert en même temps ses
galeries à un choix d'œuvres de deux membres de la Royal
Scotch Academy : Sam Bough et G. P. Chalmèrs.
Pays-Bas. — L'Exposition historique et héraldique relative
à la maison d'Orange-Nassau a été ouverte à La Haye le lundi
2 août.
1. « Malheureusement le catalogue n'a pas encore paru, retard qui dérange fort le public et rend une visite à l'Exposition incomplète et contrariante. Il y a eu
de la fatalité en matière de catalogues — celui de l'Exposition nationale n'est pas encore terminé, et dans le catalogue de l'Exposition canine, les chiens étaient tous
numérotés de travers. C'est pitoyable de fournir une raison d'ajourner toute visite à l'exposition de peinture jusqu'à ce que le catalogue soit prêt. C'est une collection
spkndide, telle que la Belgique n'en aura probablement pas de sitôt une pareille, arrangée avec un goût admirable et qui mérite que l'on fasse exprès le voyage de
Bruxelles pour la voir. »
ITIONS
France. — L'Académie des beaux-arts, réunie à l'École
Nationale des Beaux-Arts, a rendu son jugement dans le
concours du Grand Prix de Rome, section d'architecture.
Voici les noms des lauréats :
Grand prix : M. Charles Girault, né à Cosne (Nièvre),
élève de M. Daumet.
Premier second grand prix : M. René Hermant, né à Paris,
élève de MM. Vaudremer et Hermant.
Deuxième second grand prix : M. Joseph Ruy, né à Paris,
élève de MM. Vaudremer et André.
Le sujet du concours était : Un hospice au bord de la Médi-
terranée pour enfants malades.
— Voici le résultat du concours pour le Grand Prix de
Rome (gravure en taille-douce).
Grand prix : M. Jean Buland, né à Paris, élève de
MM. Henriquel-Dupont et Cabanel.
Angleterre. — Le maire de Manchester a inauguré le
mercredi 4 août une Exposition artistique dans New Islington
Public Hall, à Ancoats.
Belgique. — Les Expositions du Cinquantenaire belge. —
On nous a — à plusieurs reprises, — demandé pourquoi nous
ne nous sommes pas encore occupés des diverses et très remar-
quables expositions ouvertes dans la capitale de la Belgique à
l'occasion du Cinquantenaire de l'Indépendance Nationale. Ce
n'est pas que nous ayons manqué au devoir qui nous incom-
bait; nous l'avons au contraire à trois reprises rempli sans
attendre la gracieuse invitation dont a bien voulu nous honorer,
à la fin du mois de juillet, M. Jules Guillery, président de la
Chambre des Représentants, qui a accepté la présidence de la
Commission de réception organisée pour ces fêtes patriotiques.
Nos collaborateurs en ont été pour leurs trois voyages : pas
plus en juillet qu'en juin, l'exposition rétrospective n'était
prête, et bien qu'on eût fini, pour la compléter, sans doute, par
transgresser singulièrement les conditions du programme et en
altérer le caractère purement flamand au point d'admettre une
foule d'objets qui n'ont aucun rapport avec la Belgique, sans
parler des objets faux, trop de vitrines demeuraient encore
absolument vides. De plus', pas trace de catalogue. On a sans
doute tenu à rivaliser sous ce rapport avec le triste exemple
donné en 1878, pour la magnifique section française du Troca-
déro, par le Commissaire-Général, M. de Longpérier, dont on
continue à attendre le catalogue ajourné à Pâques ou à la
Trinité.
Nous sommes profondément sympathiques à la solennité
que célèbre la Belgique, mais à moins d'être aveugles, nous ne
pouvons ignorer ce que la presse anglaise, par exemple, a
répété sur tous les tons. The unready Exhibition, comme s'est
plu à la baptiser un de nos grands confrères d'Outre-Manche,
semble avoir tenu à être en retard ou en désordre dans chacune
de ses sections.
Nous nous sommes bornés à annoncer l'immense et si légi-
time succès obtenu par le superbe monument élevé aux Beaux-
Arts par l'architecte du Roi, M. Alphonse Balat, et nous nous
sommes provisoirement tus sur l'Exposition historique de l'art
belge inaugurée le même jour — icr août — dans ce vaste
palais, voulant attendre que le catalogue, qui cette fois encore
faisait défaut, eût fini par paraître, et tenant à ne pas signaler
ce nouveau retard. Mais notre discrétion n'a pas trouvé d'imita-
teurs, et la presse anglaise surtout a vertement exprimé son
mécontentement, tout en se montrant très juste; elle a en effet
prodigué l'éloge à l'exposition en elle-même et loué sans réserves
l'architecte et son œuvre accomplie.
The Globe, du 5 août, a résumé comme suit les légitimes
griefs des visiteurs et de la Critique, dans une correspondance
du 4, de Bruxelles, consacrée à l'inauguration de l'édifice et de
son contenu :
« Unfortunately the catalogue is not yetissued, an-omission
which causes much inconvenience to the public, and makes a
visit tho the Exhibition incomplète and unsatisfactory. There
has been a fatality about this matter of catalogues — that of the
National Exhibition is not yet completed, and in that of the
Dog Show the numbers of the dog were ail wrong. It is a pity
to give visitors the excuse of putting off the picture Exhibition
till the catalogue is out. It is a splendid collection, such as
Belgium is not likely soon to have again, arranged with admi-
rable taste, and worth coming to Brussels on purpose to see *. »
Ces expositions du Cinquantenaire belge doivent pécher par
la base même de leur organisation qui rappelle par trop la
manière du Commissaire-Général de Belgique à l'Exposition
Universelle de 1878, un homme charmant qui a laissé à Paris
la plus aimable réputation, mais dont l'incompétence absolue
en la matière a été plus que victorieusement établie par la
Section belge du Trocadéro, section absolument dérisoire et
indigne d'un pays richissime en trésors d'art.
— Les fêtes du Cinquantenaire de l'Indépendance Natio-
nale attirent un énorme concours d'étrangers que nous ne
saurions trop engager à visiter la ville de Bruges, d'abord parce
qu'elle est pour l'artiste et pour le Curieux une des plus intéres-
santes du pays, puis parce qu'ils y trouveront ouverte une ex-
position presque exclusivement locale dont le mérite est très
grand. Au moment où l'antique cité semble enfin disposée à
sortir de sa trop longue torpeur et à vouloir revivre d'une vie
nouvelle digne de sa splendeur passée, on a eu l'intelligente ins-
piration, en voyant la pioche commencer son œuvre de transfor-
mation de certains vieux quartiers, de réunir toutes les peintures
relatives aux modifications de Bruges de i5oo à 1800. Il y a là
une série de vues de rues et de monuments excessivement pré-
cieuse pour les travaux de restauration que l'on va également en-
treprendre. Outre ces tableaux d'un intérêt spécialement archi-
tectural, les visiteurs auront l'occasion d'admirer un beau Rogier
van der Weyden : Adoration des Mages, un très remarquable
Martyre de sainte Lucie, par un disciple de Memling, etc., etc.
Ecosse. — La première exposition écossaise d'ceuvres d'art
in Black and White vient d'être inaugurée à Glasgow par
VInstitute of the Fine Arts, qui a ouvert en même temps ses
galeries à un choix d'œuvres de deux membres de la Royal
Scotch Academy : Sam Bough et G. P. Chalmèrs.
Pays-Bas. — L'Exposition historique et héraldique relative
à la maison d'Orange-Nassau a été ouverte à La Haye le lundi
2 août.
1. « Malheureusement le catalogue n'a pas encore paru, retard qui dérange fort le public et rend une visite à l'Exposition incomplète et contrariante. Il y a eu
de la fatalité en matière de catalogues — celui de l'Exposition nationale n'est pas encore terminé, et dans le catalogue de l'Exposition canine, les chiens étaient tous
numérotés de travers. C'est pitoyable de fournir une raison d'ajourner toute visite à l'exposition de peinture jusqu'à ce que le catalogue soit prêt. C'est une collection
spkndide, telle que la Belgique n'en aura probablement pas de sitôt une pareille, arrangée avec un goût admirable et qui mérite que l'on fasse exprès le voyage de
Bruxelles pour la voir. »