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Gamba, Francesco: Defendente de Ferrari, da Chivasso
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.18609#0087
Le «Luisant»; côte de Granville (Manche).
Dessin de G. Vuillier, gravure de A. Lepère, d'après le tableau de E. Lansyer. (Salon de 1880.)
DEFENDENTE DE FERRARI'
DA CHIVASSO
La partie qu'aimait à peindre Defendente était la prédelle, parce que là il abandonnait la
disposition archaïque de ses personnages, et qu'il pouvait, en représentant les actions du saint
auquel le triptyque était dédié, se donner le plaisir de composer et de grouper ses figures. Il a
laissé de la sorte de véritables chefs-d'œuvre, dans lesquels l'exactitude et l'élégance du dessin
vont de pair avec la science de la composition et de l'arrangement, et avec le sentiment du beau
et du vrai. La preuve s'en trouve entre autres dans la prédelle des saints Crépin et Crépinien
dans la cathédrale d'Avigliana, où le compartiment de la flagellation des saints liés à la colonne
est digne, pour le dessin, des meilleurs artistes de l'école d'Ombrie ; et les autres méritent,
pour l'ordonnance et le coloris, d'être mis sur le même rang que la Légende de sainte Ursule du
Carpaccio.
On ne saurait négliger de faire remarquer que Defendente s'est plu parfois à décorer
d'arabesques la base et les intervalles de séparation des compartiments des prédelles. Là
il a montré à quel point lui était familier le dessin d'ornement, par un enroulement gracieux
d'enfants, de sphinx, de monstres ailés, de chimères, etc., avec un faire qui rappelle Léonard,
comme on peut le voir entre autres dans le triptyque fait sur la commande de Charles III de
Savoie pour l'église de Sainte-Marie dans le Bourg Vieux d'Avigliana, aujourd'hui appartenant à
la Pinacothèque de Turin, n° 42.
1. Voir l'Art, 5° année, tome III, page 197; 4e année, tome I", page 174, et 6= année, tome II, page 182.
Tome XXII. 10
Dessin de G. Vuillier, gravure de A. Lepère, d'après le tableau de E. Lansyer. (Salon de 1880.)
DEFENDENTE DE FERRARI'
DA CHIVASSO
La partie qu'aimait à peindre Defendente était la prédelle, parce que là il abandonnait la
disposition archaïque de ses personnages, et qu'il pouvait, en représentant les actions du saint
auquel le triptyque était dédié, se donner le plaisir de composer et de grouper ses figures. Il a
laissé de la sorte de véritables chefs-d'œuvre, dans lesquels l'exactitude et l'élégance du dessin
vont de pair avec la science de la composition et de l'arrangement, et avec le sentiment du beau
et du vrai. La preuve s'en trouve entre autres dans la prédelle des saints Crépin et Crépinien
dans la cathédrale d'Avigliana, où le compartiment de la flagellation des saints liés à la colonne
est digne, pour le dessin, des meilleurs artistes de l'école d'Ombrie ; et les autres méritent,
pour l'ordonnance et le coloris, d'être mis sur le même rang que la Légende de sainte Ursule du
Carpaccio.
On ne saurait négliger de faire remarquer que Defendente s'est plu parfois à décorer
d'arabesques la base et les intervalles de séparation des compartiments des prédelles. Là
il a montré à quel point lui était familier le dessin d'ornement, par un enroulement gracieux
d'enfants, de sphinx, de monstres ailés, de chimères, etc., avec un faire qui rappelle Léonard,
comme on peut le voir entre autres dans le triptyque fait sur la commande de Charles III de
Savoie pour l'église de Sainte-Marie dans le Bourg Vieux d'Avigliana, aujourd'hui appartenant à
la Pinacothèque de Turin, n° 42.
1. Voir l'Art, 5° année, tome III, page 197; 4e année, tome I", page 174, et 6= année, tome II, page 182.
Tome XXII. 10