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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 3)

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Baudot, Anatole de: L' architecture au Salon de 1880
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https://doi.org/10.11588/diglit.18609#0171

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Frise composée et gravée par Sébastien Le Clerc.

L'ARCHITECTURE AU SALON DE 1880

lus les expositions d'architecture se multiplient au palais des
Champs-Elysées, moins elles paraissent stimuler les artistes et,
par suite, plus elles laissent le public indifférent. Cependant,
les efforts et les résultats mêmes ne manqueraient pas si
l'administration des Beaux-Arts, au lieu de continuer indéfini-
ment à assimiler les architectes aux peintres et sculpteurs,
faisait à leur usage un règlement spécial et savait, par des
dispositions avantageuses, leur fournir les occasions de travail
qu'ils ne peuvent pas, dans ces expositions, attendre du public.
Rien ne serait plus facile à faire, et en même temps plus profi-
table à tout le monde aujourd'hui. On pourrait trouver assuré-

Lettre du xvi^ siècle. Collection Bonnaffé. *, , ,r i • , • n i* • i \ 1

ment, dans cette reforme, des occasions continuelles d aider a la
recherche des solutions brûlantes du moment et remédier, en partie tout au moins, à la situation
actuelle qui est déplorable au point de vue de l'art et de la pratique, surtout en dehors des grands
centres où les édifices publics : mairies, préfectures, collèges communaux, prisons, hôpitaux, etc.,
sont la plupart du temps des bâtisses d'une banalité désolante et d'une durée bien problématique.
Sans mettre au concours la construction de tel ou tel édifice et sans en promettre l'exécution au
lauréat, ne serait-il pas possible de donner chaque année, six mois avant l'ouverture du Salon,
des programmes généraux dont la réalisation serait récompensée par des primes d'une certaine
valeur et par la notoriété qu'acquerraient les concurrents habiles, notoriété qui s'affirmerait bien
plus que par une simple médaille? De cette façon, on attirerait certainement un grand nombre
d'architectes, on donnerait la vie qui manque à nos expositions d'architecture et on obtiendrait
des solutions sérieusement élaborées qui, tout en n'étant pas considérées comme des types et
imposées à ce titre, pourraient cependant servir d'exemples et être répandues par l'intermédiaire
des administrations intéressées, celles des Beaux-Arts, de l'Instruction publique, des Bâtiments
civils, etc. Au moment où des ressources si considérables sont accordées pour les établissements
d'enseignement primaire et secondaire, c'est-à-dire pour les écoles, les lycées, les collèges commu-
naux, cette mesure aurait certainement une singulière portée. Quant à la nécessité de stimuler les
architectes et de les amener à entrer résolument dans le sens pratique, économique, et eu même
temps nouveau que réclament les besoins actuels, cette nécessité s'impose chaque jour davantage,
et on n'obtiendra de résultat sérieux que par voie de concours, à l'aide de programmes très nets,
dont les conditions seront absolument et sincèrement respectées.

Tome XXII. ig
 
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