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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 3)

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Une oeuvre inédite de Jean Bullant ou de son école
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https://doi.org/10.11588/diglit.18609#0054

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UNE OEUVRE INÉDITE DE JEAN BULLANT OU DE SON ÉCOLE

Quand, à la suite de l'oubli I ment que dans un cartouche
amené' par le temps et par Fin- sculpté sur l'angle des rues

différence, un monument, quel
que soit son me'rite, a perdu un
moment les insignes officiels qui
le recommandaient à l'admira-
tion des foules, il court grand
risque d'être définitivement dé-
chu et dédaigné à tout jamais.
Veut-il tenter de se faire recon-
naître ? On éconduit le rustre
qui ne sait plus étaler les témoi-
gnages extérieurs de sa noble
origine. C'est l'éternelle histoire
d'Ulysse venant reprendre sa
piace à Itaque. Les grands le
Cheminée de la maison de Magny. repoussent; le peuple le hue.

Seuls le chien et la servante
ont reconnu le maître. Pour les œuvres d'art oubliées, les rôles
du chien et de la servante sont remplis par l'archéologie et par
la critique. Ce sont ces

de Vernon et de l'Hôtel-de-
Ville et sur un dé placé au
bas de l'arête du toit, dans la
partie nord du pignon don-
nant sur l'impasse de l'Hôtel-
Dieu. Une corniche d'ordre
dorique, avec métopes alter-
nées de rosaces et de tètes de
bœuf enguirlandées, a jadis
existé sur les façades de cette
maison; dans les parties ré-
cemment reconstruites à l'ali-
gnement de la rue de Vernon,
cette corniche n'a pas été ré-
tablie. Au-dessous du car-
touche d'angle dont il a été

parlé, il existait une niche de om,70 de hauteur, destinée h
recevoir une statuette, et au-dessous encore, toujours dans

l'angle, se trouvait la porte

Écusson
sculpté sur la maison de Magny.

sciences qui, à des signes d'entrée qui avait seule-
certains, reconnaissent les ffeflU r<A. ment 2 mètres de hauteur
grandeurs défigurées par • JÈ&fÈP' jtfmêtm. sur om,7 5 de largeur. Cette
l'âge, les royautés décou- JJ3 cf^llf ^^â^SS^W jÊ0^S^ts^ porte était ornée de mou-
ronnées, les chefs-d'œuvre IJlL, W ^ Wji^^^^^^^^^^^^^^MS^f^^^^^^^^^^^^ Jures surmontées de deux
sans panache et les tra- ËgjÉBk ^ r kfï.l '^^^^^^^^^WS^^ÊÊW^^^^^^^ amours tenant des guir-

vaux de maîtres sans pa- g ^ J ^ 'j111^* La niche, la porte

un monument intéressant, ^ =' ' -^-^^^^^^^^^^^^^^k 111 :lj|jÉ'|l|jl^^^^B soit, cette petite construc-

L'" 'c cn,'N- inr--lvmu-.it . ^^^^^^^^^^^^^^^^M^^^^^^^^MliiSl^^Hj 'ion a conservé assez de

dédaigné. (Test une rao- ^fflllif^ signes extérieurs pour

d(;ste^ ^maison ^construite JBPfPI^1 ^ \ ■'. ^crmettre d'indi^er ^ |e

dévoué de la commune de 1 ~ ' ; -; •'' 'il. ll'-.J! jB ^^^^l^^^ii^^^^^^Hll directement le dessin> ct

se'TX " ! '"i^T^ "e ^"j^ j- ^ \ WBli|B P ce^m^doit^ être ^cherché

Dieu,' a e'té construite en T^"''^ ! 1^ IBB^ ' f |^B^^|m|| cupéde l'architecture fran-

en chiffres de fer sur le j» RPflPIHRrB'MK'ilItr'P^SH^^f SrI ÏPwBMÉlÊf iSl^PW^^«l remarqué certaines frises

pignon de la rue de l'Hô- i"jr*WÎWÎ^j|^)j|||y^ wik ■ÊM |e |Êj:.;' ' -, .É^^ interrompues par des tri-

tel-de-Ville. Beaucoup de '''^ ''■• ' ~\'^'"^^ glyphes qui sont fami-

versions ont été faites sur Hères à quelques maîtres

l'origine et la destination ' '— '- ' '-- - :•- <■->-■ ^ï^v-:k:d'élite de ce temps. Ab-

de cette maison, mais au- *^T' ' Z~'r^~^ "-^.---Z.'." S*»-* -^'^-Sr^^S^ solument inconnue aux

cune ne nous paraît ap- u'—-—•—-——-———-—*----—^1=^* raiswjaSELSaii: constructeurs gothiques

puyée sur des faits ; néan- Maison de Macny-en-Vexin construite en 1 ; 5 et à ceux qui conservèrent

, , . Attribuée a Jean Bullant. — Ktat actuel. — Dessin de J. B. Drouot. , ' ,- .

moins on ne peut douter leurs traditions, cette dis-

qu'elle n'ait appartenu à position architectonique

Henri II, car son monogramme — H — se trouvait autrefois
sur les trois façades vues. Ce monogramme n'existe plus actuelle-

fut empruntée par les grands maçons de notre Renaissance
aux monuments de l'antiquité grecque et romaine. C'est donc

1. Recherches historiques et statistiques sur Magny-en-Vexm, 1877, in-8», p. 231.

2. Aux observations de M. Potiquet, j'ajouterai ceci : La maison, qui aujourd'hui ne forme qu'un tout continu, devait autrefois être séparée en deux parties
ou peut-être flanquée de deux pavillons. En tout cas, la partie qui regarde l'hôpital, et qui sert de boutique ct de logement a un] sabotier, était certainement isolée
au moins par la toiture et jusqu'à la hauteur de la frise. Car, en montant dans le grenier de la maison, on remarque que cette fiisc_contournait.extérieurement toute
cette portion du petit édifice. Ce fractionnement originel est encore trahi, sur le toit, par la saillie des rampants des deux pignons.

Tome XXII. 6
 
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