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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 3)

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Vandalisme
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https://doi.org/10.11588/diglit.18609#0319

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VANDALISME.

283

spectacle, c'est tout le portrait du célèbre artiste, honnête
homme au cœur d'or.

Ses lecteurs, et ils seront nombreux, sauront gré au «vieux
Gamin de Paris ». ainsi qu'il se désigne lui-même, d'avoir écrit
ses Souvenirs, et, les ayant écrits, d'avoir cédé à la prière de
ses amis, qui le pressaient de les publier.

Joseph Bénédict.

ce

The Lires of the inost Eminent British Painters by Allas
Cunningham. Revised Edition. Annotated and continued to the
présent lime by Mrs. Charles Heaton. 3 volumes in-18,
London : George Bell and sons, York Street, Covent Garder*.
1880.

J'ai dans ma bibliothèque l'ouvrage beaucoup trop renommé
d'Allan Cunningham ; c'est la seconde édition, publiée en six
volumes en 1850, par Murray, sous ce titre : The Lires of the
most eminent British Painters, Sculptors and Architects.

Mm0 Charles Heaton, chargée par les éditeurs actuels,
MM. George Bell et fils, de revoir et d'annoter le texte trop
souvent fort fantaisiste d'Allan Cunningham, ne s'est occupée
que des biographies de peintres, la peinture ayant été le champ
principal de ses études, ■—de là nécessairement la modification
apportée au titre de l'ouvrage.

Mmc Heaton ne s'est pas contentée de son travail de révi-
sion ; elle a entrepris de continuer les vies des peintres jusqu'à
ce jour, et je ne me montre que rigoureusement juste envers
elle en constatant que les biographies de Thomas Stothard,
John Crome, Joseph Mallord William Turner, John Constable.
Sir David Wilkie, William Mulready, Benjamin Robert Haydon,
William Etty, Sir Charles Lock Eastlake, Clarkson Stanfield
Charles Robert Leslie, David Roberts, Sir Edwin Landseer, David
Scott, Daniel Maclise et John Phillip, que ses seize biographies
sont très supérieures à toutes celles qu'a écrites Allan Cunnin-
gham. par la conscience, la fidélité, le soin minutieux apporté
aux recherches. A mon avis, M"10 Heaton aurait mieux fait de
renoncera son travail d'annotations, de rectifications, travail
d'ailleurs incomplet; on lui eût su gré de refaire entièrement
pour son propre compte l'histoire des peintres anglais, en un
mot de nous donner un ouvrage entièrement nouveau, une
œuvre originale.

Cunningham n'est pas de ces auteurs qu'on réédite ; il est
par trop loin d'être un Vasari ; son livre est de ceux qu'il faut
avoir fait, à une certaine époque ; lorsque les questions d'art bien
autrement intéressantes pour l'humanité, bien autrement utiles
que les récits de guerres et de tueries en tous genres, lorsque les
questions d'art étaient absurdement considérées comme des
questions de luxe, c'était évidemment rendre un grand service
que d'appeler davantage sur elles l'attention et d'écrire l'his-

toire des artistes, ces producteurs des richesses immortelles et
sans prix que le genre humain se dispute de siècle en siècle.
Mais là se borne le mérite de ces précurseurs des vrais historiens
modernes de l'art, mérite qui a son prix, car si incomplets, si
erronés même qu'aient été leurs travaux, ils ont éveillé l'atten-
tion publique qui prenait l'art fort peu au sérieux, et l'ont peu
à peu amenée à se passionner pour ce qu'elle daignait tout au
plus regarder de temps en temps comme une agréable dis-
traction.

Louis Dec a m rs.

CCI

Monuments de l'art antique, publiés sous la direction de
M. Olivier Rayet, professeur suppléant au Collège de France,
Directeur adjoint à l'Ecole des hautes études. Paris, A. Quan-
tin, imprimeur-éditeur, 7, rue Saint-Benoît. 1880. Première
livraison 1.

Si M. Quantin avait eu besoin de justifier sa récente nomi-
nation d'Officier d'Académie à laquelle il avait tant de titres, il
n'eût pu le faire d'une manière plus éclatante que par. cette nou-
velle publication, superbe couronnement d'une longue série
d'ouvra'ges entrepris con amore et menés à bonne fin avec le
respect artistique et littéraire le plus convaincu.

En succédant à M. Jules Claye. il ne lui a pas suffi d'être
au premier rang des imprimeurs. Sa vive intelligence lui a
promptement fait comprendre que le conseil d'un de nos amis
avait du bon et qu'il n'avait qu'à vouloir pour occuper, comme
éditeur, une position non moins brillante.

Il a voulu. De là tant et de si élégants et de si magnifiques
livres, l'honneur de la librairie française.

Aujourd'hui c'est un véritable monument artistique qu'il
élève, mais en Parisien raffiné, ce n'est pas à une œuvre de
pédant qu'il se dévoue, mais à un ouvrage que les gens du
monde ne rechercheront pas moins que les savants.

M. Olivier Rayet à qui il s'est adressé pour réaliser son
heureuse pensée, émit indiqué entre tous; il est jeune; son
savoir est profond, mais il a la science aussi aimable que
sérieuse.

Texte attachant au possible, instructif comme pas un, illus-
trations splendides, tel est le bilan fort exact de la première
livraison des Monuments de l'Art antique que l'entreprenant
éditeur a l'intention de faire paraître en six livraisons publiées
tous les quatre ou six mois.

Je gagerais que le succès sera tel, qu'avant l'apparition du
dernier fascicule, M. Quantin aura été obligé par ses souscrip-
teurs à annoncer une seconde série au moins aussi importante
que la première.

noël GehUZAC.

VANDALISME2

VIII

Italie. — Y a-t-il eu ou n'y a-t-il pas eu des détournements
commis au célèbre me'daillier de Florence ? la question n'est pas
tranchée et nécessitera, s'il faut en croire les on-dit, l'interven-
tion des tribunaux. Nous ignorons absolument ce qui en est,
mais depuis si longtemps qu'on en parle, l'accès du médaillier est
non-seulement rigoureusement interdit au public, mais même

1. Ce recueil paraîtra en six livraisons comprenant chacune quinze planches avec notices explicatives.

2. Voir l'Art, 5' année, tome I", pages ij1, 154, 205 et 274; tome 111, page 141 ; tome IV, page 22, et 6" année, tome lit, page 46,

aux lettres les plus respectés dont 011 interrompt les importants
travaux par cette mesure ridiculement vexatoire et qui ne peut
se justifier par aucune bonne raison.

Lors du séjour de M. Waddington en Italie, cet hiver, il
fallut toute une négociation entre Rome et Florence pour que
l'ancien ministre des affaires étrangères fût admis à visiter le
médaillier, et encore prit-on la précaution de faire venir un
employé supplémentaire de Vérone, afin de surveiller sans doute
 
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