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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 3)

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Vosmaer, Carel: Adriaan van Ostade, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18609#0277

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Frise composée et gravée par Jean Bouton.

A D RI A AN VAN OSTADE

Haarlem est comme Florence une ville de
fleurs et d'art.

Il est plus facile de trouver les causes qui
déterminent la fécondité industrielle et commer-
ciale, que celles qui donnent à certaines cités le
privilège de voir éclore de fortes générations
d'artistes. Et pourtant le hasard seul ne peut
expliquer cette floraison artistique. Admettrons-
nous parmi ces causes déterminantes l'énergie
de la race, le bien-être et le luxe créés par le
commerce et l'industrie ; la situation de la ville
au milieu d'une belle nature, où les bois et les
dunes offrent les paysages les plus charmants
à l'œil sensible à la beauté, à la couleur et
aux effets du clair-obscur ?

En ferons-nous honneur à la position de
Haarlem, au cœur de la province la plus opu-
lente, la plus puissante, la plus animée, où de
longue date florissait une civilisation très avancée ?
Attribuerons-nous ce résultat à la protection
dont, depuis longtemps, l'administration de la
ville favorisait les arts ? L'histoire ne nous dé-
mentirait pas.

Déjà au commencement du xvu siècle les
comptes des trésoriers nous montrent que Haar-

Adriaan van Ostade.

Fac-similé de la gravure de Jacob Houbraken. lem ne craignait pas de payer de hauts prix aux

orfèvres, aux peintres sur verre, sur panneaux et
sur toiles, aux sculpteurs de figures, aux artistes chargés de colorier les statues. La ville faisait
faire des plats en argent pour les offrir à la très gracieuse dame la comtesse de Bavière, des
armoiries et des sceaux pour le magistrat, des chandeliers, des tabernacles et des tableaux
d'autel pour les églises. Elle payait les beaux modèles des peintures décoratives pour les colonnes
de Saint-Bavon, lesquelles étaient « diverses histoires touchant la justice, destinées à orner la
chambre des bourgmestres ». C'est à Haarlem que naquit au xiv° siècle Dirk Bouts, inventor in
describendo rure, dit Montanus, car c'est lui qui parait avoir donné un des premiers l'exemple

Tome XXII. ?i
 
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