LA « ROYAL ACADEMY » ET LA « GROSVENOR GALLERY ». 203
de M. Walter Crâne, et l'œuvre admirable de Mmo Allingham ; nous avons obtenu la permission
de reproduire une oeuvre de cette artiste, exposée autrefois à la Société des Aquarellistes.
Revenons à YAcademy. La peinture militaire nous offre le tableau animé de la Bataille de
Blenheim (453), de M. Woodville, et la petite étude la Vie espagnole (15:07), de M. W. B. Morris.
La sculpture, dans le sens élevé de ce mot, occupe une place très restreinte dans l'une et
l'autre de ces expositions. Quelques symptômes de régénération nous donnent toutefois de bonnes
espérances pour l'avenir. Artémise (1566), de M. Thornycroft, est d'une conception originale,
d'un véritable sentiment poétique. Le style de l'exécution a le mérite d'être tout individuel, ce
qui nous permet d'excuser de légères imperfections. M. Brock a plus de savoir et de connaissances
techniques : son groupe équestre a des qualités dramatiques très réelles. L'action violente du
cheval et du cavalier est rendue avec vigueur : c'est là certainement l'œuvre la plus considérable,
en ce genre, que l'Angleterre ait produite dans ces derniers temps. Ajoutons à ces deux spécimens
le groupe puissant, représentant la Mort d'Abel (1532), dû au ciseau de Thomas Lee, dont l'œuvre
ne nous permet pas de mettre en doute l'influence exercée sur le sculpteur, élève, de VAcademy,
par l'école française.
La Grosvenor Gallery ne nous montre qu'un petit nombre de sculptures. Un buste en terre
cuite de Miss Henrietta Montalba témoigne des progrès rapides de cette artiste ; le Portrait du
marquis de Lomé prouve qu'elle peut rendre avec succès le caractère particulier d'une individua-
lité. Terminons en adressant quelques paroles reconnaissantes à Miss Chaplin, pour ses études
d'animaux, et à M. Amendola, pour ses petits portraits.
J. COMYNS CARR.
A Moment of péril (Royal Academy).
Bronze monumental de Thomas Brock. Dessin de l'auteur.
de M. Walter Crâne, et l'œuvre admirable de Mmo Allingham ; nous avons obtenu la permission
de reproduire une oeuvre de cette artiste, exposée autrefois à la Société des Aquarellistes.
Revenons à YAcademy. La peinture militaire nous offre le tableau animé de la Bataille de
Blenheim (453), de M. Woodville, et la petite étude la Vie espagnole (15:07), de M. W. B. Morris.
La sculpture, dans le sens élevé de ce mot, occupe une place très restreinte dans l'une et
l'autre de ces expositions. Quelques symptômes de régénération nous donnent toutefois de bonnes
espérances pour l'avenir. Artémise (1566), de M. Thornycroft, est d'une conception originale,
d'un véritable sentiment poétique. Le style de l'exécution a le mérite d'être tout individuel, ce
qui nous permet d'excuser de légères imperfections. M. Brock a plus de savoir et de connaissances
techniques : son groupe équestre a des qualités dramatiques très réelles. L'action violente du
cheval et du cavalier est rendue avec vigueur : c'est là certainement l'œuvre la plus considérable,
en ce genre, que l'Angleterre ait produite dans ces derniers temps. Ajoutons à ces deux spécimens
le groupe puissant, représentant la Mort d'Abel (1532), dû au ciseau de Thomas Lee, dont l'œuvre
ne nous permet pas de mettre en doute l'influence exercée sur le sculpteur, élève, de VAcademy,
par l'école française.
La Grosvenor Gallery ne nous montre qu'un petit nombre de sculptures. Un buste en terre
cuite de Miss Henrietta Montalba témoigne des progrès rapides de cette artiste ; le Portrait du
marquis de Lomé prouve qu'elle peut rendre avec succès le caractère particulier d'une individua-
lité. Terminons en adressant quelques paroles reconnaissantes à Miss Chaplin, pour ses études
d'animaux, et à M. Amendola, pour ses petits portraits.
J. COMYNS CARR.
A Moment of péril (Royal Academy).
Bronze monumental de Thomas Brock. Dessin de l'auteur.