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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 3)

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Vosmaer, Carel: Adriaan van Ostade, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18609#0302

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266 L'ART.

Ses eaux-fortes sont des plus belles. Un œuvre d'Ostade, très beau et très complet, se
trouve au Musée Teyler ; il a été acheté à la vente Danser Nijman, en 1798, pour çio francs;
il coûterait aujourd'hui une somme considérable.

Ostade a fait une cinquantaine de planches, datées de 1647 à 1673 - Ce sont des têtes, des
figurines, des groupes observés aux champs ou au village, un rémouleur, un marchand de
lunettes, des paysans fumant et buvant, des maisons à auvents pittoresques où la vigne rampe,
en se jouant, autour de la porte. La plus grande de ces estampes est celle où Ton voit pat-
une fenêtre des chanteurs, éclairés par une chandelle, et une guinguette de village avec des
danseurs. Parmi les plus belles et les plus pittoresques, je range la vue extérieure de ferme avec
un toit à porcs, datée 16^2; la Famille villageoise, de 1647; l'Intérieur de grange, de 1647;

le Vieux Joueur de violon, devant
une porte. Tout cela est exécuté
avec un esprit prodigieux, d'une
pointe libre et facile, tantôt large,
le plus souvent fine ; c'est toujours
plein de traits vifs, piquants, pitto-
resques, sentis. C'est traité comme
en se jouant.

Ici l'on ne trouve pas les effets
profonds et creusés de Rembrandt ;
c'est de l'eau-forte pure et presque
sans le secours de la pointe sèche.
Ordinairement Ostade laisse beau-
coup de blanc dans ses planches ;
c'est un de ses moyens d'y conserver
la lumière et sa manière large
d'éclairer les objets.

Son œuvre gravé appartient à
ce que l'école hollandaise a produit
de plus fort et de plus charmant
en ce genre.

Il nous reste à jeter un coup
d'œil sur les derniers reflets de ce
peintre génial, sur ses disciples et

La Mère et son Maki, . ,, • • •'.

ceux'j qui 1 ont sutvi. Le sont, en

Eau-forte de Cornelis Bega. (Bartsch, n° ;o.)

premier lieu son frère Isack, Cor-
nelis Bega et Cornelis du Sart. Isack fut un maître franc et plein de talent. Il avait plusieurs des
qualités de son frère, mais son exécution n'est pas aussi spirituelle. A un talent remarquable
pour le paysage, il joignit celui de composer avec esprit des figures pittoresques, pleines de
caractère et d'expression, avec de charmants accessoires. Il se plaisait surtout dans les scènes
rustiques, les hivers avec des patineurs et des joueurs de boule sur la glace, les haltes devant
une auberge, avec cavaliers, piétons et charrettes ; là il pouvait montrer son talent à peindre
les chevaux. La galerie van Brienen possédait une de ces Haltes; des dames y descendent d'un
char campagnard ; c'est un des chefs-d'œuvre d'Isack.

Cornelis Bega, qui naquit vers 1620, est un des premiers et des meilleurs disciples
d'Adriaan. Il peignit et traduisit sur le cuivre les mêmes sujets que lui. Parmi ses eaux-fortes
il s'en trouve de superbes, autant par la couleur que par le pittoresque. Les deux planches du
maître que nous reproduisons ici sont au nombre de ses meilleures.

Ce fut beaucoup plus tard que Cornelis du Sart fréquenta l'atelier d'Adriaan van Ostade.
Il naquit en 1660. Lui aussi peignit des sujets analogues et pratiqua l'eau-forte. Parmi ses
planches on remarque la grande Kermesse villageoise, de 168) ; le Savetier ; le Chirurgien de
 
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