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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 3)

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Une oeuvre inédite de Jean Bullant ou de son école
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https://doi.org/10.11588/diglit.18609#0057

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44 L'ART.

contrefaçon, ni faire travailler un copiste sous leurs yeux, ni
encourager des plagiats quand l'inventeur e'tait à leur disposi-
tion. On conclura donc provisoirement, avec nous, que la
maison de Magny qui porte dans sa structure des fragments
qu'on croirait enlevés au château d'Ecouen est due, au moins,
quant au dessin et à l'inspiration, à Jean Bullant, l'architecte
du connétable.

Je ne prétends pas aller plus loin. Il est bien entendu que

un devoir de le provoquer par tous les moyens dont dispose la
science.

Louis Courajod.
APPENDICE

Ayant eu besoin, pour ma démonstration, de reproduire un
fragment de la décoration d'une cour de l'Ecole des Beaux-Arts,
j'ai pensé que quelques notes sur tous les monuments contenus

je ne violente pas la convie- dans la travée étudiée par moi

tion de mon lecteur. Quand ,___ -tzz=^=zz^z^__^:.-_„ __•_____ , pouvaient être immédiatement

donc une œuvre d'art est trop —---— - "~~ ^y^"^-'™ utiles. En effet, ces monuments

détériorée pourindiquer, d'elle- j ~ .- ' 1 " ~~ sont à la fois célèbres et mi-
même, son origine au premier__ —?^«=t—1 connus ; célèbres puisqu'ils

venu, un texte est seul capable ]f 5l'| 1 sont exposés dans une des plus

de la faire attribuer avec cer- ^'ji flj^.&Ê ■ %^C5i§) ' grandes écoles d'Art de l'Eu-

titude par la foule à un auteur ^f^^n^_ |'^^ Cl r°Pe, et méconnus, car, si on

déterminé. Je sais qu'un obser- l^^$&fur ■JfjfMlpJw n'ignorait pas leur valeur et

vateur avisé doit tenir grand . Ë^àËskMÉS ^^^g*-^ /__ leur provenance, on ne persis-

compte de nos habitudes de \ I__H_ |_ terait pas à vouer à une des-
myopie contemporaine, et, en """SI traction certaine et imminente

attendant que l'usage de la lor- sasassaP--------;--:-----------~----------ÇZ^^ des pièces originales, tout à fait

gnette et du travail en plein air / Ni 1 recommandables, dont les simi-

se soit généralisé parmi les his- _ - _ .________ j___ laires, les fragments ou les

toriens de l'art, il est prudent, -9 ffit) ÏS^^ÏF'^SfïF'^^ <=== moulages sont religieusement

sous peine de passer pour vi- -f ffljftl } g, i| jl ] *é j II 11 1. [j fl | j &W§ j H~ conservés et abrités dans des

sionnaire, de proportionner ses / 511 ^ . F collections publiques. Je citerai,

enseignements à la clairvoyance
du public. Or le texte dont
nous aurions besoin ici gît
encore dans quelque poudreux
dossier, et je ne suis pas en
état de le produire. Mais la
publication de ces lignes peut
hâter son exhumation et, d'a-
vance, j'ose dire que je ne crains
pas beaucoup le revenant et les
révélations qu'il doit apporter.
Son témoignage est, à mes
yeux, à la fois nécessaire et
superflu.

Le procédé qui consiste à
devancer la découverte des
documents, à circonscrire le
champ de la vérité par des
tâtonnements, et, dans un pro-
blème archéologique, à traiter
l'inconnu comme l'X mathé-
matique, rencontre, je le sais,
de nombreux adversaires et des
détracteurs acharnés. Car la
paresse humaine trouve son
compte à ériger son indiffé-
rence en système philosophique

comme l'exemple le plus frap-
pant, une belle tête d'homme
datant de la fin du xv° siècle
ou des premières années du
xvi°. Elle est depuis longtemps
rongée par la pluie, quand son
moulage est remisé tout à côté
dans la chapelle de l'École.
J'étudierai prochainement tous
les monuments provenant du
Musée des Monuments fran-
çais qui sont restés depuis 1816
dans les bâtiments des Petits-
Augustins, devenus aujour-
d'hui l'École des Beaux-Arts.

DESCRIPTION DES SCULPTURES
ENCASTRÉES A L'ÉCOLE DES
BEAUX-ARTS DANS LE PAN*
NEAU DU MUR GRAVÉ. CI-
DESSUS.

j. — Morceau de récep-
tion de Claude Poirier en 1703,
ainsi décrit dans Guérin (Des-
cription de l'Académie, 1714,
p. 83) : « Bas-relief de marbre

et à transformer son ignorance - en demy-bosse, de même aran-

. 0 Fragment de la décoration j ' 0

obstinée en résignation. Mais de la seconde cour de l'École des Beaux-Arts. deur (2 pieds, 4 pouces en

si le moyen dont je parle est Dessin de J. B. Drouot. quarré). Le sujet en fut donné

quelquefois dangereux, plus dans le temps de l'Alliance qui

souvent encore il est fécond. Tout dépend des mains qui l'em-
ploient et de la solidité des bases sur lesquelles on l'appuie.
C'est ainsi que l'astronomie n'attend pas qu'un corps céleste ait
apparu dans le télescope pour en affirmer l'existence, pour en
apprécier la nature et en indiquer les proportions. L'expérience
vient ensuite confirmer ou rectifier les calculs. Il doit en être
de même en archéologie. Sans cela, la science ne progresserait
pas d'une façon continue et serait indéfiniment à la merci du
hasard et de ses caprices. L'enfantement de la vérité, toujours
laborieux, est quelquefois trop lent à se produire naturelle-
ment. C'est, pour un opérateur consciencieux, un droit et

se fit en 1698 entre la France et la Savoye par le mariage de
Monseigneur le duc de Bourgogne, et représente l'Union de la
Paix et de l'Hyménée sous la figure d'une jeune déesse et d'un
jeune héros en qui la gayeté et les'grâces paroissent dans tout
leur brillant. L'Hyménée tient un flambeau d'une main et joint
l'autre à une de celles de la Paix, qui, de son côté, tient un
rameau d'olivier de la main] qu'elle appuyé sur l'épaule de
l'Hyménée. Deux petits enfans qui se baisent font connoître
que l'Amour a beaucoup de part] à cette union; par M. Poirier
(Claude), né à Paris, reçu académicien le 31 mars 1703. » Un
exemplaire de la Description] de l'Académie que je possède,
 
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