L’ITALIE
nttéruire rt ^IrtUtiquc
DU GÉNIE ITALIEN,
PAR E. J. DELÉCLUZE.
Le génie italien a reçu son caractère propre de deux accidents
remarquables. L’un est la conformité du développement de l’intelli-
gence humaine dans l’Ausonie moderne avec celui qui eut lieu dans
la Grèce antique; l’autre, l’originalité de cette nouvelle Italie qui,
bien que soumise à une impulsion et à des principes qu’elle avait
reçus de l’antiquité, ne laissa pas cependant d’en faire ressortir les
résultats les plus inattendus et les plus brillants. Rejeton d’une vieille
souche, ce fut toujours de la même sève que se nourrit l’arbre
nouveau.
L’analogie, on est en droit de le dire, les ressemblances qui exis-
tent entre la marche de l’esprit humain chez ces deux peuples séparés
par tant de siècles, est un fait qui mériterait de devenir l’objet d’un
livre. Et quoique je ne puisse, en quelque sorte, que l’énoncer ici, il
se présente cependant sous des formes si bien déterminées, et l’on
peut s’assurer si facilement des circonstances historiques sur lesquelles
il se fonde, qu’un aperçu, si rapide qu’il soit, sur cette matière, suf-
fira , je le crois, pour satisfaire les esprits les plus difficiles à per-
suader.
Pour ne pas nous laisser accabler par les détails, sans cependant
perdre de vue le moyen d’étudier et de suivre cette espèce de paral-
lélisme intellectuel qui a eu heu entre les Grecs anciens et les Ita-
liens nouveaux, je choisirai quelques hommes éminents chez l’un et
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nttéruire rt ^IrtUtiquc
DU GÉNIE ITALIEN,
PAR E. J. DELÉCLUZE.
Le génie italien a reçu son caractère propre de deux accidents
remarquables. L’un est la conformité du développement de l’intelli-
gence humaine dans l’Ausonie moderne avec celui qui eut lieu dans
la Grèce antique; l’autre, l’originalité de cette nouvelle Italie qui,
bien que soumise à une impulsion et à des principes qu’elle avait
reçus de l’antiquité, ne laissa pas cependant d’en faire ressortir les
résultats les plus inattendus et les plus brillants. Rejeton d’une vieille
souche, ce fut toujours de la même sève que se nourrit l’arbre
nouveau.
L’analogie, on est en droit de le dire, les ressemblances qui exis-
tent entre la marche de l’esprit humain chez ces deux peuples séparés
par tant de siècles, est un fait qui mériterait de devenir l’objet d’un
livre. Et quoique je ne puisse, en quelque sorte, que l’énoncer ici, il
se présente cependant sous des formes si bien déterminées, et l’on
peut s’assurer si facilement des circonstances historiques sur lesquelles
il se fonde, qu’un aperçu, si rapide qu’il soit, sur cette matière, suf-
fira , je le crois, pour satisfaire les esprits les plus difficiles à per-
suader.
Pour ne pas nous laisser accabler par les détails, sans cependant
perdre de vue le moyen d’étudier et de suivre cette espèce de paral-
lélisme intellectuel qui a eu heu entre les Grecs anciens et les Ita-
liens nouveaux, je choisirai quelques hommes éminents chez l’un et
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