JUrtasta^ia.
ui ne sait quelle multitude d’adorateurs entraîna
W après elle la muse harmonieuse du Poète Césaréen?
Sa renommée passa tout ce qu’on avait vu jusqu’a-
• lors, et le premier qui osa toucher à l’éclat de sa
couronne fut assimilé à ces insulteurs qui accompa-
gnaient de leurs clameurs injurieuses le char des
triomphateurs romains. Cependant si Métastase fut
un poète facile, élégant, s’il excella à rendre les sen-
timents doux , on ne peut s’empêcher de reconnaître
que sa diction efféminée a été funeste à son siècle, qui se
retrempa heureusement dans la poésie mâle de Parmi et
d’Alfieri.
Pietro Trapassi , connu sous le nom de Métastase ,
naquit'à Rome le 28 janvier 1698, de parents pauvres, qui,
VjLaSI cependant, n’épargnèrent rien pour lui donner au moins
(CSf l’instruction élémentaire. Telle était l’heureuse facilité de
* l’enfant, qu’à huit ans il savait déjà le latin et improvisait, en
chantant, des vers italiens. Le bonheur voulut que Vincenzo Gravina,
homme d’un jugement exquis, passant dans la rue, entendit l’enfant
merveilleux et lui offrît une pièce de monnaie qu’il refusa. Charmé de
la fierté de ce refus et du talent qu’il découvrait en lui, il alla trouver
son père et lui offrit de se charger de l’éducation de son fils, promet-
ui ne sait quelle multitude d’adorateurs entraîna
W après elle la muse harmonieuse du Poète Césaréen?
Sa renommée passa tout ce qu’on avait vu jusqu’a-
• lors, et le premier qui osa toucher à l’éclat de sa
couronne fut assimilé à ces insulteurs qui accompa-
gnaient de leurs clameurs injurieuses le char des
triomphateurs romains. Cependant si Métastase fut
un poète facile, élégant, s’il excella à rendre les sen-
timents doux , on ne peut s’empêcher de reconnaître
que sa diction efféminée a été funeste à son siècle, qui se
retrempa heureusement dans la poésie mâle de Parmi et
d’Alfieri.
Pietro Trapassi , connu sous le nom de Métastase ,
naquit'à Rome le 28 janvier 1698, de parents pauvres, qui,
VjLaSI cependant, n’épargnèrent rien pour lui donner au moins
(CSf l’instruction élémentaire. Telle était l’heureuse facilité de
* l’enfant, qu’à huit ans il savait déjà le latin et improvisait, en
chantant, des vers italiens. Le bonheur voulut que Vincenzo Gravina,
homme d’un jugement exquis, passant dans la rue, entendit l’enfant
merveilleux et lui offrît une pièce de monnaie qu’il refusa. Charmé de
la fierté de ce refus et du talent qu’il découvrait en lui, il alla trouver
son père et lui offrit de se charger de l’éducation de son fils, promet-