PAOLO CALIARI,
DIT
Paul frétante
e Titien et le Tintoret avaient déjà rendu célèbre
/X l’école vénitienne quand elle reçut un nouveau
lustre d’un maître qui, inférieur au premier dans
le coloris, et au second dans la science des raccour-
cis, les surpassa l’un et l’autre par la magnificence
des ornements, la justesse des draperies, le jeu des
physionomies, et par cette imitation intelligente de
| la nature, si admirée et si enviée par Guido.
Paul Caliari naquit en 1528, à Vérone, d’où lui vint,
par excellence, son surnom de Véronèse. Son père, Ga-
brielCaliari, était sculpteur. Hercule de Gonzague, frappé
des dispositions qu’il montrait pour la peinture, le prit
sous sa protection et l’emmena àMantoue. Il avait alors
vingt ans. Bientôt ce théâtre parut trop étroit au jeune
, artiste qui avait soif d’honneurs. Le grand nombre d’artistes
éminents que Venise réunissait alors dans son sein, loin
de le décourager, accrut sa hardiesse et ses espérances.
La fortune lui ménagea l’occasion d’un premier triomphe, lorsque
les peintures de la bibliothèque de Saint-Marc ayant été mises au
DIT
Paul frétante
e Titien et le Tintoret avaient déjà rendu célèbre
/X l’école vénitienne quand elle reçut un nouveau
lustre d’un maître qui, inférieur au premier dans
le coloris, et au second dans la science des raccour-
cis, les surpassa l’un et l’autre par la magnificence
des ornements, la justesse des draperies, le jeu des
physionomies, et par cette imitation intelligente de
| la nature, si admirée et si enviée par Guido.
Paul Caliari naquit en 1528, à Vérone, d’où lui vint,
par excellence, son surnom de Véronèse. Son père, Ga-
brielCaliari, était sculpteur. Hercule de Gonzague, frappé
des dispositions qu’il montrait pour la peinture, le prit
sous sa protection et l’emmena àMantoue. Il avait alors
vingt ans. Bientôt ce théâtre parut trop étroit au jeune
, artiste qui avait soif d’honneurs. Le grand nombre d’artistes
éminents que Venise réunissait alors dans son sein, loin
de le décourager, accrut sa hardiesse et ses espérances.
La fortune lui ménagea l’occasion d’un premier triomphe, lorsque
les peintures de la bibliothèque de Saint-Marc ayant été mises au