Dante ni ru Cintarn^a
oüs venons de voir ce qu’avait été l’opéra séria en
Italie ; nous allons voir à présent ce que devint l’o¬
péra giocosa entre les mains d’un homme qui y
déploya une justesse de rhythme et d’effets scéni-
ques, une originalité et une vivacité d’images, une
richesse d’accompagnements, une variété de mé-
lodie, une verve comique, vraiment admirables.
Ce même homme ne se contenta pas d’étudier dans
les maestri italiens; il emprunta à Haydn et à Mozart
cesmodulations, quinese marient pas toujours heureuse-
ment à la grâce et à la sévérité de la musique italienne.
Au premier rang parmi les compositeurs, instrumentiste
habile sur le violon, l’orgue et le clavecin, chanteur dis-
tingué, ce grand maestro porta à son comble la gloire de
l’école napolitaine.
Cimarosa naquit en 1754, à Aversa, dans les environs
de Naples. Ses parents étaient pauvres, et leur gêne s’accrut
encore par la mort de son père, qu’il perdit à l’âge de sept ans. Heu-
reusement pour l’enfant, sa mère le recommanda au frère Porzio, son
confesseur , et moine antonin, qui, frappé de ses dispositions, le
nourrit et l’éleva. Le frère, organiste de son couvent, jouait en outre
du clavecin, et il lui arrivait souvent de chanter dans sa cellule, où l’en-
oüs venons de voir ce qu’avait été l’opéra séria en
Italie ; nous allons voir à présent ce que devint l’o¬
péra giocosa entre les mains d’un homme qui y
déploya une justesse de rhythme et d’effets scéni-
ques, une originalité et une vivacité d’images, une
richesse d’accompagnements, une variété de mé-
lodie, une verve comique, vraiment admirables.
Ce même homme ne se contenta pas d’étudier dans
les maestri italiens; il emprunta à Haydn et à Mozart
cesmodulations, quinese marient pas toujours heureuse-
ment à la grâce et à la sévérité de la musique italienne.
Au premier rang parmi les compositeurs, instrumentiste
habile sur le violon, l’orgue et le clavecin, chanteur dis-
tingué, ce grand maestro porta à son comble la gloire de
l’école napolitaine.
Cimarosa naquit en 1754, à Aversa, dans les environs
de Naples. Ses parents étaient pauvres, et leur gêne s’accrut
encore par la mort de son père, qu’il perdit à l’âge de sept ans. Heu-
reusement pour l’enfant, sa mère le recommanda au frère Porzio, son
confesseur , et moine antonin, qui, frappé de ses dispositions, le
nourrit et l’éleva. Le frère, organiste de son couvent, jouait en outre
du clavecin, et il lui arrivait souvent de chanter dans sa cellule, où l’en-