e philosophe fat la troisième illustration du siècle.
Contemporain de Galilée et de Redi, il consacra
comme eux sa vie à combattre les erreurs enracinées
dans les esprits, et à prêcher les vérités utiles décou-
vertes par son génie et embrassées avec ardeur par
son âme religieuse. Esprit vaste et pénétrant, il
porta ses vues hardies dans presque toutes les parties
de la science.
Lorenzo Magalotti naquit en 1637, à Rome, d’une an-
cienne et noble famille de Florence. Il étudia la philo-
sophie, le droit et les mathématiques à Pise, outre les
belles-lettres qui lui furent enseignées par Uliva, de Ca-
labre. LesMédicis, qui s’étaient montrés peu généreux à
l’égard de Galilée, prodiguèrent les faveurs et les libéra-
lités à Magalotti. Devenu secrétaire de l’académie du Ciment,
qui avait appliqué la méthode expérimentale à l’étude des
sciences naturelles, il donna le compte rendu de ses travaux
dans ses Essais, où il se montre-égal à Redi, à Borelli, à Viviani parla
profondeur des vues, l’étendue du savoir et la grâce du style. Mon in-
tention n’est pas de passer en revue les diverses branches des connais-
sances humaines dans lesquelles Magalotti porta le flambeau de sa rai-
son. Je dirai cependant qu’il fut un des premiers à soutenir contre