GIAMBATTISTA JESI,
DIT
éja les règles qui avaient fondé la réputation de l’a¬
cadémie de musique de Naples commençaient à être
mises en oubli par les élèves, lorsque l’un d’eux
comprit la nécessité de maintenir intacte la su-
prématie de l’école. Pénétré de cette vérité, que
l’expression est le premier mérite de toute compo-
sition, et le but le plus difficile à atteindre dans tous
les Arts, il en fit l’objet principal de son œuvre,
remarquable surtout par un mélange d’élégance, de
mélodie et de vérité dramatique, inconnues jusqu’à lui.
Jean-Baptiste Jesi naquit en 1707, à Pergola, petit
pays du duché d’Urbin, d’où il tira son surnom de Per-
golèse. Une vocation irrésistible le conduisit, à l’âge de
dix ans, à Naples, où la protection des nobles familles Sti-
gliano et Madalloni le fit entrer au conservatoire de Saint-
Onuphre. Là, il eut pour maître Gaetano Grecco, élève de
Scarlatti. Après neuf années d’études assidues, il composa
Voratorio de saint Guillaume pour le couvent de ce nom; l’inter-
DIT
éja les règles qui avaient fondé la réputation de l’a¬
cadémie de musique de Naples commençaient à être
mises en oubli par les élèves, lorsque l’un d’eux
comprit la nécessité de maintenir intacte la su-
prématie de l’école. Pénétré de cette vérité, que
l’expression est le premier mérite de toute compo-
sition, et le but le plus difficile à atteindre dans tous
les Arts, il en fit l’objet principal de son œuvre,
remarquable surtout par un mélange d’élégance, de
mélodie et de vérité dramatique, inconnues jusqu’à lui.
Jean-Baptiste Jesi naquit en 1707, à Pergola, petit
pays du duché d’Urbin, d’où il tira son surnom de Per-
golèse. Une vocation irrésistible le conduisit, à l’âge de
dix ans, à Naples, où la protection des nobles familles Sti-
gliano et Madalloni le fit entrer au conservatoire de Saint-
Onuphre. Là, il eut pour maître Gaetano Grecco, élève de
Scarlatti. Après neuf années d’études assidues, il composa
Voratorio de saint Guillaume pour le couvent de ce nom; l’inter-