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ersonne ne conteste aux Italiens la gloire d’avoir
excellé dans tous les genres de musique vocale,
plain-chant, contre-point, accompagnement, style
d’ensemble, de chambre, de théâtre. Mais il est
bon aussi de savoir, aujourd’hui surtout que des
prétentions contraires cherchent à se faire jour, que
]a musique instrumentale, créée par Corelli, ne fut
point perfectionnée par d’autres que Tartini et les
élèves de ces deux maîtres; que le trio, le quartetto, le
quintetto furent inventés par Boccherini; que la cym-
bale, le hautbois, la contre-basse furent successivement
trouvés par Frescobaldi, Bezzaffi, Dragonetti et adaptés
au même emploi. Ce fut Corelli qui, s’apercevant le
premier que le son pouvait exprimer, à l’égal du chant, les
sentimens des paroles, remplaça la monotonie et la pesan-
teur de la basse, employa les accords et les intervalles,
inventa la sonate et le concerto, et tenta une manière sim-
ple et passionnée qui fut imitée par Vinci, Pergolèse, le Porpora et
plusieurs autres.
Arcangiolo Corelli naquit en 1653 à Fusignano, bourg de la Ro-
magne inférieure. Poussé par une vocation que ses parents ne pa-
raissent point avoir contrariée, il quitta de bonne heure son pays
ersonne ne conteste aux Italiens la gloire d’avoir
excellé dans tous les genres de musique vocale,
plain-chant, contre-point, accompagnement, style
d’ensemble, de chambre, de théâtre. Mais il est
bon aussi de savoir, aujourd’hui surtout que des
prétentions contraires cherchent à se faire jour, que
]a musique instrumentale, créée par Corelli, ne fut
point perfectionnée par d’autres que Tartini et les
élèves de ces deux maîtres; que le trio, le quartetto, le
quintetto furent inventés par Boccherini; que la cym-
bale, le hautbois, la contre-basse furent successivement
trouvés par Frescobaldi, Bezzaffi, Dragonetti et adaptés
au même emploi. Ce fut Corelli qui, s’apercevant le
premier que le son pouvait exprimer, à l’égal du chant, les
sentimens des paroles, remplaça la monotonie et la pesan-
teur de la basse, employa les accords et les intervalles,
inventa la sonate et le concerto, et tenta une manière sim-
ple et passionnée qui fut imitée par Vinci, Pergolèse, le Porpora et
plusieurs autres.
Arcangiolo Corelli naquit en 1653 à Fusignano, bourg de la Ro-
magne inférieure. Poussé par une vocation que ses parents ne pa-
raissent point avoir contrariée, il quitta de bonne heure son pays