Ciimarîw Ira ÎJinci
la fois peintre, architecte, poëte, mouleur, musicien,
mécanicien, géomètre, mathématicien, hydrauliste,
l’artiste dont je viens d’écrire le nom fut un de-ces
génies privilégiés, comme l’Italie en compte un grand
nombre, qui, par le mouvement qu’ils imprimèrent
W ® aux lettres etaux arts, ont conquis des droits éternels
5^ à la reconnaissance et à l’admiration des hommes.
Laissant de côté ses autres titres de gloire, dont l’exa-
men nous mènerait trop loin, je ne parlerai de lui
que sous le rapport du rang qu’il occupe dans la pein-
ture dont il est un des premiers maîtres, non-seulement
par la supériorité du dessin et l’air de dignité dont il em-
preint ses personnages, mais encore par une finesse inimi-
table de pinceau, la délicatesse de la touche, le fini de
l’exécution, et l’expression vivante qu’il prête aux yeux et aux
lèvres.
Lionardo, né en 1452, au château de Vinci, dans le val
d’Arno, d’où il prit son nom, était fils naturel de Ser Piero et d’une
femme dont le nom est resté inconnu. Son enfance et son adolescence
furent remarquables par l’accord d’une beauté et d’une vigueur peu
communes, par une noblesse rare de sentiments qu’on distinguait déjà
en lui, et par une aptitude merveilleuse pour les spéculations de l’esprit
la fois peintre, architecte, poëte, mouleur, musicien,
mécanicien, géomètre, mathématicien, hydrauliste,
l’artiste dont je viens d’écrire le nom fut un de-ces
génies privilégiés, comme l’Italie en compte un grand
nombre, qui, par le mouvement qu’ils imprimèrent
W ® aux lettres etaux arts, ont conquis des droits éternels
5^ à la reconnaissance et à l’admiration des hommes.
Laissant de côté ses autres titres de gloire, dont l’exa-
men nous mènerait trop loin, je ne parlerai de lui
que sous le rapport du rang qu’il occupe dans la pein-
ture dont il est un des premiers maîtres, non-seulement
par la supériorité du dessin et l’air de dignité dont il em-
preint ses personnages, mais encore par une finesse inimi-
table de pinceau, la délicatesse de la touche, le fini de
l’exécution, et l’expression vivante qu’il prête aux yeux et aux
lèvres.
Lionardo, né en 1452, au château de Vinci, dans le val
d’Arno, d’où il prit son nom, était fils naturel de Ser Piero et d’une
femme dont le nom est resté inconnu. Son enfance et son adolescence
furent remarquables par l’accord d’une beauté et d’une vigueur peu
communes, par une noblesse rare de sentiments qu’on distinguait déjà
en lui, et par une aptitude merveilleuse pour les spéculations de l’esprit