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1 Le déchaînement des écrivains du xvie siècle contre les frati est universel. Ce ne sont
pas seulement les conteurs commeBandello, Firenzuola,Parabosco, etc., c’estl’Arioste, le
Tasse, c’est le comte Castiglione, que l’on voit formuler contre eux les accusations les
plus infâmes et parfois les plus odieuses. Ingorda e si crudel canaglia, dit le premier
our peu que l’on se souvienne quelles étaient les
mœurs d’une grande partie du clergé italien dans le
xvie siècle, l’on s’étonnera moins de voir nos Con-
teurs mettre en scène les vices de ces dévots per-
sonnages , qui abritaient leur orgueil et leurs
débauches sous un manteau d’humilité et de
continence. Ce n’étaient pas seulement les protes-
tants, qui leur reprochaient d’avoir corrompu l’an-
r cienne austérité de la règle pour passer tout leur temps
dans les banquets et dans les plaisirs ; le scandale de-
vint si grand qu’un grand nombre de prêtres catholi-
ques eux-mêmes se joignirent à ce concert d’accu-
sations1. Parmi ceux-ci, nous devons citer en première
ligne l’évêque Bandello, et pour le grand nombre de Nou-
velles qu’il a composées, et pour la guerre acharnée qu’il a
faite à ceux qui, au lieu d’offrir l’exemple de toutes les ver-
tus chrétiennes, déshonoraient notre sainte religion par le
scandale de leur vie.
1 Le déchaînement des écrivains du xvie siècle contre les frati est universel. Ce ne sont
pas seulement les conteurs commeBandello, Firenzuola,Parabosco, etc., c’estl’Arioste, le
Tasse, c’est le comte Castiglione, que l’on voit formuler contre eux les accusations les
plus infâmes et parfois les plus odieuses. Ingorda e si crudel canaglia, dit le premier
our peu que l’on se souvienne quelles étaient les
mœurs d’une grande partie du clergé italien dans le
xvie siècle, l’on s’étonnera moins de voir nos Con-
teurs mettre en scène les vices de ces dévots per-
sonnages , qui abritaient leur orgueil et leurs
débauches sous un manteau d’humilité et de
continence. Ce n’étaient pas seulement les protes-
tants, qui leur reprochaient d’avoir corrompu l’an-
r cienne austérité de la règle pour passer tout leur temps
dans les banquets et dans les plaisirs ; le scandale de-
vint si grand qu’un grand nombre de prêtres catholi-
ques eux-mêmes se joignirent à ce concert d’accu-
sations1. Parmi ceux-ci, nous devons citer en première
ligne l’évêque Bandello, et pour le grand nombre de Nou-
velles qu’il a composées, et pour la guerre acharnée qu’il a
faite à ceux qui, au lieu d’offrir l’exemple de toutes les ver-
tus chrétiennes, déshonoraient notre sainte religion par le
scandale de leur vie.