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éja je crois avoir eu occasion de remarquer qu’il
n’y a que les écrivains nés Toscans, qui aient possédé
toutes les grâces et toutes les ressources de la lan-
gue. A défaut de ce mérite suprême qui est comme
un fruit du terroir, le cardinal qui fait le sujet de
cette étude, eut du moins en partage deux qualités
précieuses, l’aisance et la simplicité.
Guido Bentivoglio naquit de parents nobles à
Ferrare, en 1579. Après y avoir achevé ses premiers
exercices, il alla étudier les sciences à Padoue. Appelé à
y Rome par Clément VIII, il connut tous les hommes dis-
V?1 tingués de l’époque, avec lesquels il aimait à s’entretenir
des lettres, qu’il n’avait pas cessé de cultiver, et de la
noble fin qu’elles doivent se proposer. Il fut envoyé comme
nonce apostolique dans les Flandres et en France, où il fit
preuve d’une grande habileté dans les affaires. Nommé évê-
que de Terracine, il était désigné par tout le monde comme
devant succéder à Urbain VIII, quand sa mort, arrivée en 1644, renversa
les espérances de ceux qui attendaient en lui un digne pasteur de la
chrétienté.
Quoique Bentivoglio, pour me servir de la phrase ridicule de Ferrante
Pallavicino, ait illustré la pourpre avec Vencre, cependant son mérite
éja je crois avoir eu occasion de remarquer qu’il
n’y a que les écrivains nés Toscans, qui aient possédé
toutes les grâces et toutes les ressources de la lan-
gue. A défaut de ce mérite suprême qui est comme
un fruit du terroir, le cardinal qui fait le sujet de
cette étude, eut du moins en partage deux qualités
précieuses, l’aisance et la simplicité.
Guido Bentivoglio naquit de parents nobles à
Ferrare, en 1579. Après y avoir achevé ses premiers
exercices, il alla étudier les sciences à Padoue. Appelé à
y Rome par Clément VIII, il connut tous les hommes dis-
V?1 tingués de l’époque, avec lesquels il aimait à s’entretenir
des lettres, qu’il n’avait pas cessé de cultiver, et de la
noble fin qu’elles doivent se proposer. Il fut envoyé comme
nonce apostolique dans les Flandres et en France, où il fit
preuve d’une grande habileté dans les affaires. Nommé évê-
que de Terracine, il était désigné par tout le monde comme
devant succéder à Urbain VIII, quand sa mort, arrivée en 1644, renversa
les espérances de ceux qui attendaient en lui un digne pasteur de la
chrétienté.
Quoique Bentivoglio, pour me servir de la phrase ridicule de Ferrante
Pallavicino, ait illustré la pourpre avec Vencre, cependant son mérite