DOI Kapitel:
Femmes Poëtes Ancienne et Modernes
DOI Kapitel:Veronica Gambara
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ÎUranica (Bambara.
* a marque distinctive du xvie siècle en Italie fut
I l’union rare dotaient et de la vertu. Ainsi, pendant
que la marquise de Pescaire recevait de son époque le
| nom de divine, une autre femme, moins belle sans
J doute, mais son égale par le savoir et par les vertus,
> liée avec elle d’une affection de sœur, se consacrant
h aux mêmes études, embrasée des mêmes feux, et
plongée dans le même deuil, s’attira les hommages
et les respects de ses contemporains.
Veronica Gambara était fdle du comte Gambara et de
la princesse de Pio. Née en 1485 aux environs de Brescia,
elle annonça dès l’enfance les plus heureuses disposi-
' tions pour l’étude, en même temps qu’une àme propre à
l’exercice de toutes les vertus. Nourrie de bonne heure
des lettres grecques et latines, et des classiques avec qui
elle ne tarda pas à se rendre familière, poète, pour ainsi dire,
' en naissant, et sans avoir eu jamais de maître, à vingt-deux
ans elle était déjà célèbre par toute l’Italie, lorsque Guibert X, seigneur
de Corrége, devint l’heureux possesseur de tant de trésors.Deux fils qui
semblaient devoir continuer les vertus de leur mère et la gloire de leurs
aïeux, doublèrent le bonheur de cette union. Mais hélas ! il fut de courte
durée. Guibert mourut après dix ans de mariage et laissa sa veuve
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* a marque distinctive du xvie siècle en Italie fut
I l’union rare dotaient et de la vertu. Ainsi, pendant
que la marquise de Pescaire recevait de son époque le
| nom de divine, une autre femme, moins belle sans
J doute, mais son égale par le savoir et par les vertus,
> liée avec elle d’une affection de sœur, se consacrant
h aux mêmes études, embrasée des mêmes feux, et
plongée dans le même deuil, s’attira les hommages
et les respects de ses contemporains.
Veronica Gambara était fdle du comte Gambara et de
la princesse de Pio. Née en 1485 aux environs de Brescia,
elle annonça dès l’enfance les plus heureuses disposi-
' tions pour l’étude, en même temps qu’une àme propre à
l’exercice de toutes les vertus. Nourrie de bonne heure
des lettres grecques et latines, et des classiques avec qui
elle ne tarda pas à se rendre familière, poète, pour ainsi dire,
' en naissant, et sans avoir eu jamais de maître, à vingt-deux
ans elle était déjà célèbre par toute l’Italie, lorsque Guibert X, seigneur
de Corrége, devint l’heureux possesseur de tant de trésors.Deux fils qui
semblaient devoir continuer les vertus de leur mère et la gloire de leurs
aïeux, doublèrent le bonheur de cette union. Mais hélas ! il fut de courte
durée. Guibert mourut après dix ans de mariage et laissa sa veuve
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