Beni’emito CHltni.
N sait comment un grand nombre d’artistes fameux
du xvie siècle pratiquèrent l’orfèvrerie, dont ils se
servaient comme d’un degré pour monter plus
haut. C’est ainsi que l’un d’entre eux, le plus cé-
lèbre, non content d’avoir produit des merveilles
en ciselure, moula des statues admirables par la
correction du dessin, le fini de l’exécution, la
pureté de la forme. Et peut-être n’eût-ce été là en-
core que le prélude d’autres travaux, si la nature l’eût
fait plus doux et plus liant au lieu du caractère violent
et emporté qu’elle lui avait donné. D’un autre côté,
non-seulement les particuliers, mais les princes et les
rois eux-mêmes ne se trouvèrent pas assez riches quand
il s’agit de réaliser la magnificence de ses dessins, témoin
François Ier, son protecteur, qui commanda une foule d’ou-
vrages à l’artiste, et qui fut obligé de renoncer au plus beau
de tous, parce qu’il n’avait pas assez d’or pour le payer.
Benvenuto Cellini, fils de Jean, fifre de la Seigneurie, naquit sur la
fin de 1500, à Florence. Son père naturellement voulait en faire un
musicien, et le jeune homme apprit, un peu à contre-cœur, à jouer de la
flûte. Mais sa vocation l’entraînait ailleurs, et un beau jour il quitta la mai-
son paternelle pour entrer chez un joaillier, où il apprit le dessin. Les
N sait comment un grand nombre d’artistes fameux
du xvie siècle pratiquèrent l’orfèvrerie, dont ils se
servaient comme d’un degré pour monter plus
haut. C’est ainsi que l’un d’entre eux, le plus cé-
lèbre, non content d’avoir produit des merveilles
en ciselure, moula des statues admirables par la
correction du dessin, le fini de l’exécution, la
pureté de la forme. Et peut-être n’eût-ce été là en-
core que le prélude d’autres travaux, si la nature l’eût
fait plus doux et plus liant au lieu du caractère violent
et emporté qu’elle lui avait donné. D’un autre côté,
non-seulement les particuliers, mais les princes et les
rois eux-mêmes ne se trouvèrent pas assez riches quand
il s’agit de réaliser la magnificence de ses dessins, témoin
François Ier, son protecteur, qui commanda une foule d’ou-
vrages à l’artiste, et qui fut obligé de renoncer au plus beau
de tous, parce qu’il n’avait pas assez d’or pour le payer.
Benvenuto Cellini, fils de Jean, fifre de la Seigneurie, naquit sur la
fin de 1500, à Florence. Son père naturellement voulait en faire un
musicien, et le jeune homme apprit, un peu à contre-cœur, à jouer de la
flûte. Mais sa vocation l’entraînait ailleurs, et un beau jour il quitta la mai-
son paternelle pour entrer chez un joaillier, où il apprit le dessin. Les