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e viens à parler d’un écrivain remarquable à plus
ACT d’un titre, puisqu’il posséda un savoir, pour
ainsi dire, universel. Cependant je me borne-
rai à faire ressortir le trait caractéristique de son
génie, je veux dire cet esprit de libre examen qu’il
porta dans la littérature et dans la science, dans un
Iwlosiècle où ceux qui s’adonnaient à l’étude des clas-
siques regardaient comme un crime de s’écarter
d’un pas de l’ornière tracée. Et en cela il ne se
borna pas à des disputes littéraires; il produisit à l’appui
de sa cause un poème d’un genre nouveau, et qui, de-
k - venu le modèle du style héroï-comique, fit voir au
troupeau des imitateurs comment il est possible de se
sauver tout en tentant des voies nouvelles.
Alessandro Tassoni naquit à Modène en 1565, de parents
nobles. Son père, Bernardino Tassoni était gentilhomme,
et sa mère, Gismonde Pellicciari, appartenait à une an-
cienne famille. Là se bornèrent pour lui les faveurs de la fortune.
Orphelin dès le berceau, privé de ces tendres guides, il vit son enfance
abandonnée, et plus tard des procès lui enlevèrent la majeure partie
de sa fortune, sans parler des inimitiés des familles et des maladies qui
accablèrent sa jeunesse. Heureusement il avait reçu en partage un grand
e viens à parler d’un écrivain remarquable à plus
ACT d’un titre, puisqu’il posséda un savoir, pour
ainsi dire, universel. Cependant je me borne-
rai à faire ressortir le trait caractéristique de son
génie, je veux dire cet esprit de libre examen qu’il
porta dans la littérature et dans la science, dans un
Iwlosiècle où ceux qui s’adonnaient à l’étude des clas-
siques regardaient comme un crime de s’écarter
d’un pas de l’ornière tracée. Et en cela il ne se
borna pas à des disputes littéraires; il produisit à l’appui
de sa cause un poème d’un genre nouveau, et qui, de-
k - venu le modèle du style héroï-comique, fit voir au
troupeau des imitateurs comment il est possible de se
sauver tout en tentant des voies nouvelles.
Alessandro Tassoni naquit à Modène en 1565, de parents
nobles. Son père, Bernardino Tassoni était gentilhomme,
et sa mère, Gismonde Pellicciari, appartenait à une an-
cienne famille. Là se bornèrent pour lui les faveurs de la fortune.
Orphelin dès le berceau, privé de ces tendres guides, il vit son enfance
abandonnée, et plus tard des procès lui enlevèrent la majeure partie
de sa fortune, sans parler des inimitiés des familles et des maladies qui
accablèrent sa jeunesse. Heureusement il avait reçu en partage un grand