POETES DU MOYEN AGE.
fMtnano.
.r, éja depuis un siècle se taisait la lyre divine, qui,
entre les mains de Dante et de Pétrarque, avait fait
entendre ici-bas comme un écho des harmonies
célestes, lorsqu’une autre voix presque aussi mélo-
dieuse s’éleva sur cette terre, où le culte du beau
n’a jamais péri tout entier, malgré les injures de la
fortune. Ce poète fut en même temps un érudit
A célèbre et réunit en lui, par un rare accord, une
multitude de connaissances, dont la moindre eût suffi à
l’illustration d’un écrivain.
Agnolo, né le 24 juillet 1454, à Montepulciano, d’où
? il tira son surnom de Poliziano, était fils d’un pauvre
' habitant de cet endroit, nommé Benedetto Ambrogini.
Venu encore enfant à Florence, Laurent de Médicis, habile
à découvrir tous les talents, vint à le remarquer, et il le prit
avec lui dans son palais transformé en académie, et tout
rempli des souvenirs de Rome et de la Grèce. «Dès ma plus
tendre jeunesse, nous apprend Agnolo lui-même, je fus élevé dans le
sanctuaire et dans la florissante république du prince Laurent. « Il
fMtnano.
.r, éja depuis un siècle se taisait la lyre divine, qui,
entre les mains de Dante et de Pétrarque, avait fait
entendre ici-bas comme un écho des harmonies
célestes, lorsqu’une autre voix presque aussi mélo-
dieuse s’éleva sur cette terre, où le culte du beau
n’a jamais péri tout entier, malgré les injures de la
fortune. Ce poète fut en même temps un érudit
A célèbre et réunit en lui, par un rare accord, une
multitude de connaissances, dont la moindre eût suffi à
l’illustration d’un écrivain.
Agnolo, né le 24 juillet 1454, à Montepulciano, d’où
? il tira son surnom de Poliziano, était fils d’un pauvre
' habitant de cet endroit, nommé Benedetto Ambrogini.
Venu encore enfant à Florence, Laurent de Médicis, habile
à découvrir tous les talents, vint à le remarquer, et il le prit
avec lui dans son palais transformé en académie, et tout
rempli des souvenirs de Rome et de la Grèce. «Dès ma plus
tendre jeunesse, nous apprend Agnolo lui-même, je fus élevé dans le
sanctuaire et dans la florissante république du prince Laurent. « Il