1SABELLA ANDREINI. 253
lui furent prodiguées; elle sut se garder modeste et pure au milieu de
ses triomphes. Elle poussa si avant le soin de son honneur et de sa ré-
putation , qu’ayant fait imprimer en 1604 des poésies amoureuses
dans le goût de Pétrarque , elle appréhenda que la passion dont elle
avait empreint ses églogues et ses madrigaux ne fit mal juger des affec-
tions de son cœur, et afin de prévenir toute fausse interprétation, elle
plaça en tête de son recueil un sonnet pour avertir le lecteur que les
amours qu’elle avait supposés n’avaient aucune réalité, que c’étaient
de pures fictions, comme celles qu’on voit au théâtre. Aussi quand à
son retour à Lyon, elle mourut dans sa quarante-deuxième année,
laissa-t-elle un mari inconsolable.
lui furent prodiguées; elle sut se garder modeste et pure au milieu de
ses triomphes. Elle poussa si avant le soin de son honneur et de sa ré-
putation , qu’ayant fait imprimer en 1604 des poésies amoureuses
dans le goût de Pétrarque , elle appréhenda que la passion dont elle
avait empreint ses églogues et ses madrigaux ne fit mal juger des affec-
tions de son cœur, et afin de prévenir toute fausse interprétation, elle
plaça en tête de son recueil un sonnet pour avertir le lecteur que les
amours qu’elle avait supposés n’avaient aucune réalité, que c’étaient
de pures fictions, comme celles qu’on voit au théâtre. Aussi quand à
son retour à Lyon, elle mourut dans sa quarante-deuxième année,
laissa-t-elle un mari inconsolable.