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Zirardini, Giuseppe; Delécluze, Étienne Jean; Delécluze, Étienne Jean; Ubicini, Abdolonyme [Transl.]
L' Italie littéraire et artistique: Galerie de cent portraits des poètes, prosateurs, peintres, sculpteurs, architectes et musiciens les plus illustres avec des notices historiques et anecdotiques — Paris: Baudry, librairie européenne, 1851

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Prosateurs du XIXᵉ Siècle
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Carlo Botta
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.63254#0437

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CARLO BOTTA.

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tant d’autres l’affranchissement et le bonheur de l’Italie, fut au
nombre des suspects, et emprisonné en 1792. Lorsque, après deux
ans, les terreurs et les vengeances prirent un terme, il laissa
Turin pour Grenoble, où il trouva des protecteurs et des amis.
Médecin à l’armée des Alpes, et quelques mois après à l’armée
d’Italie, il fit partie de l’expédition du Levant, et signala son
dévouement autant que son habileté, lors de la peste qui désola
Corfou. Il revint en Piémont, et sous l’administration française qui
suivit l’abdication de Charles-Emmanuel, Botta fut compté parmi
le petit nombre de membres qui unirent la science à la vertu et qui
contribuèrent à rendre moins pesant le joug français dont le malheu-
reux pays ne fut délivré que pour retomber sous celui de l’Autriche
et de la Russie. Il revint alors en France, où il trouva pour la seconde
fois cette hospitalité traditionnelle qui ne distingue pas le royaliste
du républicain. Bientôt la victoire de Marengo lui ouvrit les portes de
l’Italie, et Bonaparte, ayant, après la conquête, formé un conseil légis-
latif et un conseil exécutif à Turin, appela Botta à faire partie du pre-
mier. Plus tard, lorsque le Piémont eut été déclaré territoire français,
il fut élu membre du Corps législatif pour le département de la Dore,
et Napoléon, si habile à distinguer les hommes qui pouvaient servir
son ambition, l’eut en grande faveur. Après la chute de l’Empire, le Pié-
mont étant retourné à son ancien roi, Botta préféra demeurer en France
où il serait libre de parler et d’écrire à sa fantaisie. Sorti pauvre de
ses emplois et de son union avec Antoinette Vierville, qui l’avait rendu
père de trois enfants, il trouva un peu de soulagement dans les études
qu’il avait toujours menées de concert avec les occupations de médecin
et de législateur. Nommé recteur de l’Académie de Rouen, il exerça
pendant cinq années cette charge qu’on lui enleva pour la donner à
un autre, peut-être parce qu’il l’avait remplie d’une manière irrépro-
chable. Il revint alors à Paris, où il se livra tout entier à ses études fa-
vorites, et composa ces travaux historiques qui ont rendu son nom
célèbre. Accablé de lettres qui lui arrivaient de toutes les parties de
l’Europe et même de l’Amérique, les années et l’affaiblissement de ses
forces lui permettaient à peine de les lire et d’y répondre, quand il
mourut vers le milieu de 1837.
Son Histoire de l’indépendance des États-Unis d’Amérique, lui valut
le titre de citoyen de cette république, et certes, il le porta aussi glo-
rieusement qu’aucun des nobles fils de Washington. Ce fut la première
narration complète de la grande lutte de l’indépendance, et le premier
essai de Botta dans cette langue dont il entreprit la régénération et à
l’aide de laquelle il enseignait à ses concitoyens comment il était be-
soin, pour remédier à la corruption du langage, de le ramener aux
anciennes règles, et d’étudier les maîtres oubliés du xme siècle. Cet
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