CARLO BOTTA.
407
riorité en matière historique dont nous étions anciennement en pos-
session. 11 y avait soixante ans, depuis cet excellent et comparable
aux premiers parmi les anciens, Castruccio Bonamici, qu’il ne s’était
rien produit parmi nous qui méritât le nom d’Histoire. Botta, dans son
Histoire d’Amérique (je laisse de côté d’insignifiantes chicanes), a
montré toutes les qualités u’un grand et immortel historien. Botta sera
toujours nour moi un des premiers et des plus illustres Italiens, et, si
je pouvais, je voudrais aller à Paris pour le voir , comme cet habitant
de Cadix qui vint du bout de i’Surope à Rome pour voir Tite Live et qui
ne voulut voir que lui seul dans Rome. »
Moi aussi je nourrissais en secret la même espérance quand la main de
fer des événements m’arracha aux douceurs de l’Italie et m’amena à
Paris. Mais la maladie qui achevait de consumer sesjours ne me permit
pas de voir le grand homme et de causer avec lui de la patrie lointaine
et de ses destinées futures. Il me fut donné seulement de l’accom-
pagner à la fosse parmi la multitude des étrangers dans Pâme desquels
il avait su raviver le souvenir du génie et des vertus de l’Italie.
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riorité en matière historique dont nous étions anciennement en pos-
session. 11 y avait soixante ans, depuis cet excellent et comparable
aux premiers parmi les anciens, Castruccio Bonamici, qu’il ne s’était
rien produit parmi nous qui méritât le nom d’Histoire. Botta, dans son
Histoire d’Amérique (je laisse de côté d’insignifiantes chicanes), a
montré toutes les qualités u’un grand et immortel historien. Botta sera
toujours nour moi un des premiers et des plus illustres Italiens, et, si
je pouvais, je voudrais aller à Paris pour le voir , comme cet habitant
de Cadix qui vint du bout de i’Surope à Rome pour voir Tite Live et qui
ne voulut voir que lui seul dans Rome. »
Moi aussi je nourrissais en secret la même espérance quand la main de
fer des événements m’arracha aux douceurs de l’Italie et m’amena à
Paris. Mais la maladie qui achevait de consumer sesjours ne me permit
pas de voir le grand homme et de causer avec lui de la patrie lointaine
et de ses destinées futures. Il me fut donné seulement de l’accom-
pagner à la fosse parmi la multitude des étrangers dans Pâme desquels
il avait su raviver le souvenir du génie et des vertus de l’Italie.