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Zirardini, Giuseppe; Delécluze, Étienne Jean; Delécluze, Étienne Jean; Ubicini, Abdolonyme [Übers.]
L' Italie littéraire et artistique: Galerie de cent portraits des poètes, prosateurs, peintres, sculpteurs, architectes et musiciens les plus illustres avec des notices historiques et anecdotiques — Paris: Baudry, librairie européenne, 1851

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Prosateurs du XIXᵉ Siècle
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Giuseppe Barbieri
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https://doi.org/10.11588/diglit.63254#0465

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GIUSEPPE BARBIERI.

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turel, le droit public, le droit des gens, le droit criminel, la philologie
grecque et latine, enfin l’esthétique. Lorsqu’il put se dérober aux fati-
gues de ce ministère, il retourna dans sa chère maisonnette des
monts Euganéens, où il écrivit les Ëpîtres et plusieurs ouvrages
de prose qui ne faisaient pas soupçonner le futur orateur sacré. Une
pieuse circonstance l’engagea dans cette voie. Lors de la fondation de
la sainte maison de Travail et de Recouvrance àPadoue , on lui confia
la tâche de prononcer chaque année l’éloge des bienfaiteurs de l’Asile.
Le succès de ces discours décida de sa vocation. Le passage suivant
d’une lettre au professeur D. Pier Fioruzzi de Plaisance nous fait con-
naître quel mobile le poussait à cette grave détermination :
« Vous savez mieux que moi combien la religion défigurée par les
hommes a causé parmi eux de divisions et de luttes sanglantes, fruits de
l’erreur et des passions, funeste fantôme, mais fantôme qui se dissipe.
Voici donc ce que je me propose. Je veux faire en sorte, si je puis, que
cette fille de Dieu, cette véritable amie des hommes , cette parole de
lumière, cette loi de liberté et de fraternité, cette force réparatrice du
monde moral ne soit pas confondue avec les faiblesses de la superstition
et les fureurs du fanatisme ; que son nom soit révéré et adoré comme
ce qu’il y a de plus saint dans les familles, dans les académies , sur la
place publique, dans le temple ; qu’on la recherche et qu’on l’écoute
comme la consolatrice de nos peines, la confidente secrète de nos pen-
sées et de nos affections , la main secourable qui pourvoit à nos be-
soins , la médecine de nos plaies, notre port dans les tempêtes, en un
mot, l’aide, le soutien , le lien de la misérable humanité. «
On peut juger d’après cette profession de foi, comme on dirait au-
jourd’hui , de l’esprit philosophique que Barbiéri répandit dans le Ca-
rême qu’il prêcha dans les différentes villes d’Italie. Ce qu’il veut, c’est
débarrasser l’éloquence sacrée de la superstition, des antiques ter -
reurs, du commentaire servile des Écritures, des divisions et des sub-
divisions pédantesques. Il apporte un soin extrême à fuir le jargon des
prédicateurs, et à se créer un style italien. En revanche il tombe quel-
quefois dans le défaut opposé au travers de son époque. Ses sermons
manquent en général d’onction ; il y a plus de rhétorique que de cha-
leur véritable ; ce qu’il dit sent davantage son professeur et son philo-
sophe que son orateur sacré. Mais ce sont de faibles taches au prix des
qualités éminentes du Carême. On n’a qu’à lire pour s’en convaincre
le sermon sur la nécessité de la religion comme fondement de la société,
celui sur la tolérance envers le prochain, les sermons sur le Ministre
évangélique, sur le Magistrat, sur le Pauvre et le Riche. Une page de
ce dernier touche au sublime ; c’est celle où il exhorte le pauvre à sup-
porter avec courage sa condition, nécessaire à l’harmonie sociale:
«Dans un système, basé tout entier sur des' gradations, des trans-
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