500 BENEDETTO MARCELLE
se brisent ? Le rugissement et les bonds du lion dans \e presto du même ;
et dans le dixième, l’oiseau qui fuit rapide et vole à la montagne; et ce
calice où sont mêlés et la flamme et le soufre, et les tonnerres , et les
foudres, et les éclairs, rendu avec un contraste grandiose de parties et
de magnifiques modulations prolongées ; et cette confusion persistante
et embarrassée avec laquelle il se prend, dans le treizième psaume, à
répéter les négations obstinées de l’insensé : Non, il n’y a pas de Dieu;
et ce sombre adagio : le venin des aspics séjourne sous leur dent, où
les deux parties se croisent, l’une faisant un saut d’octave à séjourne,
tandis que l’autre arrête sous sur une corde profonde; et ce terribil
tremito du grave, dans le psaume dix-septième, où Marcello, pour ob-
tenir l’effet qu’il cherche, fait battre jusqu’aux parties de chant deux
fois sur la même corde les syllabes tre-mi dans le mot tremito ; et dans
l’autre largo, les coups de contre-temps sur les paroles : ils tremblèrent
jusque dans leurs fondements et s écroulèrent ; et dans l’autre presto
les trilles descendants des trois parties l’une après l’autre sur les pa-
roles : et il s’envolait sur les ailes des vents; et dans le largo qui vient
après toute cette harmonie grave pour dépeindre les ténèbres qui voi-
lent la face de Dieu irrité ; et dans X adagio l’étonnante apparition des
assises de la terre, rendue avec une longue pédale soutenue à la basse
qui asseoit et lie la mâle harmonie des parties ; et dans l’allegro sui-
vant les doubles triolets pour peindre la rapidité de la course du cerf;
et dans le presto les notes brisées dans la basse, qui donnent du senti-
ment au chant : j’ai déjà réduit en poussière; et la magnifique chute
du : Vive Dieu, et de la révolution des siècles, avec une multitude de
croches liées quatre par quatre et repétées plusieurs fois par toutes les
parties en parcourant tous les tons; et dans le dix-huitième psaume, ces
combinaisons en proposta et en riposta sur les cordes basses pour ren-
dre l’arrêt du soleil à son couchant, « lesquelles, après plusieurs évolu-
tions, font une cadence finale en si mineur : tout cela rend visibles et
sensibles les gigantesques images du roi prophète. Et je ne pense pas
qu’il existe une âme assez insensible pour n’être point profondément
remuée par ces merveilles de l’Art. »
se brisent ? Le rugissement et les bonds du lion dans \e presto du même ;
et dans le dixième, l’oiseau qui fuit rapide et vole à la montagne; et ce
calice où sont mêlés et la flamme et le soufre, et les tonnerres , et les
foudres, et les éclairs, rendu avec un contraste grandiose de parties et
de magnifiques modulations prolongées ; et cette confusion persistante
et embarrassée avec laquelle il se prend, dans le treizième psaume, à
répéter les négations obstinées de l’insensé : Non, il n’y a pas de Dieu;
et ce sombre adagio : le venin des aspics séjourne sous leur dent, où
les deux parties se croisent, l’une faisant un saut d’octave à séjourne,
tandis que l’autre arrête sous sur une corde profonde; et ce terribil
tremito du grave, dans le psaume dix-septième, où Marcello, pour ob-
tenir l’effet qu’il cherche, fait battre jusqu’aux parties de chant deux
fois sur la même corde les syllabes tre-mi dans le mot tremito ; et dans
l’autre largo, les coups de contre-temps sur les paroles : ils tremblèrent
jusque dans leurs fondements et s écroulèrent ; et dans l’autre presto
les trilles descendants des trois parties l’une après l’autre sur les pa-
roles : et il s’envolait sur les ailes des vents; et dans le largo qui vient
après toute cette harmonie grave pour dépeindre les ténèbres qui voi-
lent la face de Dieu irrité ; et dans X adagio l’étonnante apparition des
assises de la terre, rendue avec une longue pédale soutenue à la basse
qui asseoit et lie la mâle harmonie des parties ; et dans l’allegro sui-
vant les doubles triolets pour peindre la rapidité de la course du cerf;
et dans le presto les notes brisées dans la basse, qui donnent du senti-
ment au chant : j’ai déjà réduit en poussière; et la magnifique chute
du : Vive Dieu, et de la révolution des siècles, avec une multitude de
croches liées quatre par quatre et repétées plusieurs fois par toutes les
parties en parcourant tous les tons; et dans le dix-huitième psaume, ces
combinaisons en proposta et en riposta sur les cordes basses pour ren-
dre l’arrêt du soleil à son couchant, « lesquelles, après plusieurs évolu-
tions, font une cadence finale en si mineur : tout cela rend visibles et
sensibles les gigantesques images du roi prophète. Et je ne pense pas
qu’il existe une âme assez insensible pour n’être point profondément
remuée par ces merveilles de l’Art. »