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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 7.1881 (Teil 3)

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Chronique française et étrangère
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https://doi.org/10.11588/diglit.18879#0036

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24

L'ART.

septembre un grand festival musical à Brighton. Parmi les
célébrités artistiques conviées à cette occasion, figure aussi le
nom de M. Gounod, qui doit aller diriger lui-même quelques-
unes de ses dernières oeuvres, presque aussi populaires en
Angleterre qu'en France.

Canada. — A Chambly, sur la rivière Richelieu, à la tête
du lac Champlain, et à environ quinze milles de Montréal, a
eu lieu, le 7 juin, l'inauguration d'une statue en bronze élevée
à Salaberry, le vaillant soldat que l'on a surnommé le Léonidas
canadien.

Des discours ont été prononcés à cette occasion par le
président du comité d'organisation et par le marquis de Lorne'
gouverneur général du Canada, qui ont retracé la vie et les
glorieux faits d'armes de Salaberry en 1812, en Acadie, et,
l'année suivante, au fameux combat de Chateauguay.

En 1813, le général américain Hampton franchissait la
frontière avec une armée considérable pour l'époque. Salaberry
vint à sa rencontre et le repoussa avec une poignée de Cana-
diens.

Hampton battit en retraite et se dirigea sur Chateauguay
où il espérait rejoindre son général en chef. Mais Salaberry,
devinant son dessein, fit une contre-marche et vint attendre
l'ennemi sur la rive gauche de la rivière Chateauguay.

Là s'engagea un combat homérique qui se termina par la
défaite de Hampton. L'armée américaine comptait 7,000 hom-
mes; du côté des Canadiens, il n'y en avait que 3oo. C'étaient
de nouvelles Thermopyles avec un nouveau Léonidas.

Le vainqueur dormit sur le champ de bataille ; cette vic-
toire ayant mis fin à la guerre, Salaberry fut proclamé dans
tout le pays le sauveur du Canada. Plusieurs descendants de

Salaberry assistaient à la cérémonie d'inauguration à côté du
gouverneur général et des ministres.

Italie. — Les pensionnaires de l'Académie de France à
Rome ont tenu à rendre un dernier hommage à la mémoire
de leur camarade M. Grasset, enlevé si prématurément à l'art
et à l'affection de ses amis, en lui élevant un monument dans
l'église de Saint-Louis-des-Français.

Le buste du défunt, en bronze, est l'œuvre de M. Cordon-
nier, pensionnaire de quatrième année. La partie architecte-
nique est due à un autre camarade de M. Grasset, M. Laloux.

Au-dessus du buste, on lit la légende suivante :

« A la mémoire d'Edmond Grasset, sculpteur, grand prix
de Rome 1878, né à Preuilly (Indre-et-Loire), le 20 juin i852,
mort à Rome, le i5 novembre 1880. »

Les pensionnaires ont fait poser également dans cette
chapelle une plaque commémorative pour leur camarade Léon
Ehrhart, musicien, mort en 1875. Il s'y trouve déjà d'autres
monuments élevés à la mémoire de pensionnaires de l'Académie
de France morts en Italie. Citons ceux de MM. Dutat, archi-
tecte, mort en 1868; Bonnardel, mort en 1856; Des Champs,
sculpteur, mort à Naples en 1867, et Augustin Gandar de la
Verdine, peintre, mort à Sienne en 1864.

Tunisie. — Il existe dans la capitale de la Régence un
grand nombre de mosquées. La plus belle est Djama-el-Zitoun
(la mosquée de l'Olivier). Son architecture est fort remarquable ;
un minaret la surmonte, et elle est ornée de nombreuses
colonnes, enlevées pour la plupart à des édifices antiques.
C'est dans cette mosquée qu'est donné l'enseignement religieux
aux étudiants musulmans qui sont logés dans les médressés ou
écoles de la ville.

CUL-DE-LAMPE

composé par le chevalier E. A. Petitot et gravé par Bossi.

Le Directeur-Gérant : EUGÈNE VÉRON.
 
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