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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 7.1881 (Teil 3)

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Carr, J. Comyns: Expositions de la "Royal Academy" et de la "Grosvenor Galery", [2]
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Yriarte, Charles: Lettres de Milan, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18879#0235

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« ROYAL ACADEMY » ET « GROSVENOR GALLERY ». 207

M. Mark Fisher pour son Milking-Time1, digne sous tous les rapports de son Spring" de la
Grosvenor Gallery. Il est tout particulièrement curieux à étudier cet habile paysagiste que son
amour des herbages de Normandie, des vergers français et de tous les pittoresques sites agrestes
de nos voisins d'outre-Manche, a amené à marier la manière des maîtres français au faire de
l'école anglaise, à les fusionner en un tout très personnel, d'une saveur très particulière, et d'une
séduction à laquelle il est impossible de se soustraire.

Les deux dessins de M. Alfred Parsons d'après ses tableaux que l'Art a publiés11, disent
toute la flexibilité de son talent, comme le dessin de M. W. Bright Morris 4 explique, mieux que
tous les commentaires, sa précieuse précision et sa simplicité très habilement cherchée.

MM. Hennessy, J. W. Buxton Knight, G. Howard, Edgar Barclay, P. R. Morris, A. R. A.,
J. L. Pickering, etc., témoignent heureusement combien le paysage continue à être en honneur
et combien il compte dans notre école d'habiles interprètes animés d'un sentiment profond, d'un
respect religieux de la nature et d'un infatigable esprit de recherche.

J . C O M Y N S C A R R .

[La Jîn prochainement.)

1. L'Heure de traire, n° 1372.

2. Printemps, n° 5.

3. Pages 108 et 111.

4. Page 108.

LETTRES

III

Enumération des catégories dont se composent les collections
Poldi Pe^oli. — Pièces les plus remarquables de chaque
catégorie. — Résumé rapide de l'ensemble avec l'indication
du numéro. — Remarques diverses et caractéristiques de
chaque catégorie. — Peintures. — Bronzes. — Meubles. —
Orfèvrerie et émaux. — Etoffes. — Majoliques. — Le Verre.
Les Marbres. — L'Armeria.

Nous avons dit que la fondation Poldi Pezzoli comprend
dix catégories réparties dans les salles sans aucun parti pris
d'ensemble; les armes seules sont groupées pour former une
Armeria, dans une vaste salle des gardes dont la décoration
est appropriée aux objets qu'elle contient.

Nous nous bornerons à caractériser rapidement chaque
section, en accusant l'importance des pièces principales qu'elle
contient; l'espace nous est mesuré, le lecteur ne verra ici qu'un
rapide compte rendu d'une visite à la fondation.

La Peinture comprend cent quatre-vingt-quinze numéros;
presque toutes les œuvres sont italiennes et surtout lombardes;
c'est là l'intérêt de la collection ; quelques Flamands y figurent,
au hasard de la rencontre et de l'occasion offertes à Poldi
Pezzoli; l'amateur profitait naturellement des bonnes for-
tunes qui venaient au devant de lui. Certaines toiles d'un
intérêt capital s'imposent au milieu de ces œuvres, presque
toutes bien conservées et dont les attributions sont généra-
lement judicieuses et vraisemblables. Il faut mettre tout au

DE MILAN'

F I N )

premier rang un Piero délia Francesca, extraordinaire de
conservation ; un portrait de femme qui fait penser à l'Isotta,
des médailles de Matteo da Pasti (om,46 sur om,34). Le relief,
la vie, la puissance, l'incomparable éclat de cette peinture
exécutée à tempera, font comprendre tout ce qu'ont dû perdre
la plupart des portraits du maître que nous connaissons ; c'est
peut-être là une œuvre unique. Citons aussi, parmi les toiles
les plus sûres et les plus rares : un Botticelli (n° 35), la Dépo-
sition de la croix, d'une passion inouïe; un Carpaccio (n» 146)
important, mais qui n'a pas toute la saveur de ce maître rare;
plusieurs Vincenzo Foppa, Solari, Beltraflio, Mantegna,
Perugino, Carlo Crivelli. Généralement les œuvres sont pures
de retouches et en bon état; il y a même là quelques spéci-
mens d'une conservation tout à fait exceptionnelle.

Les Etoffes et Tapisseries ne comprennent que neuf
numéros, elles servent de fond aux salles contenant les
vitrines. La pièce capitale entre toutes est un tapis persan
du xivc siècle, mesurant 5 mètres sur 2m,5o, qui fait penser aux
deux portières du baron Adolphe de Rothschild. Un devant
d'autel du xvc siècle aux armes des Sforza, à médaillons brodés
d'or et d'argent, et des Amours vendangeurs, haute lisse aux
armes des Gonzague, exécutée à Mantouc sur les dessins de
Jules Romain : telles sont les pièces qui attirent le plus
l'attention du visiteur.

Les Bronzes fournissent cinquante et un numéros très
variés et réunis là sans parti pris d'école et de siècle; depuis le
Louis XVI jusqu'aux Étrusques, jusqu'aux Grecs, aux Arabes
et aux bronzes du Quattro Cento. Ce qui nous touche le

1. Voir l'Art, y année, tome 111, pages 113 et 164.
 
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