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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 7.1881 (Teil 3)

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Wauters, Alphonse: Les tapisseries de Bruxelles et leurs marques, [4]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18879#0273

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Frise composée et gravée par Jean Bouton.

LES TAPISSERIES DE BRUXELLES

ET LEURS MARQUES

I

armi les objets d'art qui sont aujourd'hui recherchés par les amateurs,
il faut placer au premier rang ces grandes tentures à personnages
qui garnissaient jadis les murs de toutes les salles d'apparat et qui,
plus tard, durent faire place à du papier d'un goût souvent douteux
et d'un aspect fort peu artistique. Mais il ne faut pas disputer des
goûts, dit un proverbe. L'arrêt, d'assez fraîche date, qui condamna
au dédain les anciennes tapisseries, a été rapporté; n'y songeons
donc plus.

Le nom dlarafâi que les tentures historiées portent en Italie,
et celui de gobelins, sous lequel elles sont connues, en Allemagne
surtout, ont fait oublier la ville où cette fabrication a duré le plus
longtemps et s'est opérée sur la plus vaste échelle, je veux parler de Bruxelles. Ceux de nos
lecteurs que la question intéresse s'étonneront d'une affirmation pareille ; en effet, quoique
parfaitement fondée, elle est en contradiction avec ce que disent la plupart des travaux sur la
matière. Dans le Grand Dictionnaire de Larousse, au mot Tapisserie, où l'on a réuni beaucoup
de détails sur les tentures exécutées ou conservées en France, on se borne à dire : « Bruxelles,
Oudenarde et d'autres villes flamandes ont eu d'importants ateliers pour la confection des tapis-
series », et, plus loin, on cite simplement Bruxelles comme l'une des villes où l'on a placé
le lieu de fabrication des célèbres tentures du Vatican. La Patria Belgica n'est pas moins
sobre d'explications; dans l'article de cet ouvrage intitulé les Grandes Industries (t. III, p. 226
et suivantes), on ne mentionne même pas Bruxelles; dans un autre travail tout spécial (p. 723
à 728), on classe cette ville au nombre de celles où il s'est fabriqué des tapisseries, en l'assimilant
à Valenciennes et à « bien d'autres localités encore ». Le premier ouvrage où l'on ait rendu
justice à l'importance de cette branche de l'industrie bruxelloise, c'est Y Histoire du mobilier,
d'Albert Jacquemart (Paris, 1876, in-8°) : « Nous avons hâte, dit cet écrivain, d'aborder l'histoire
de Bruxelles, ce centre important vers lequel doivent converger toutes les admirations accordées
à ce qu'on appelle les tapisseries flamandes. »

On pourrait s'imaginer, d'après la négligence avec laquelle on a traité longtemps le rôle joué
par les anciens fabricants de la capitale belge, que l'on était absolument dénué de renseignements
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