Les Canards l'ont bien passé.
Dessin de A. E. Méry, d'après son panneau décoratif. (Salon de 1881.)
SALON DE 1881
DESSINS, AQUARELLES, PASTELS, ÉMAUX, GRAVURE ET LITHOGRAPHIE1
(suite)
IX
FÉLIX BRACQUEMOND
La médaille de première classe a été votée au
Portrait d'Edmond de Goncourt ~.
La critique s'incline devant cet hommage rendu
au brillant pionnier de la renaissance de l'eau-forte,
tout en faisant de sérieuses réserves au sujet de l'œuvre
qui l'a motivé.
Organisation profondément artiste, Bracquemond
demeurera comme un précurseur justement respecté
et sympathique ; son talent est grand, mais s'il est
souvent très sincèrement original, éminemment per-
sonnel, il lui arrive parfois de verser dans l'originalité
cherchée, comme c'est trop le cas pour son Edmond
de Goncourt, et alors, ma foi ! il ne fait pas fausse
route à demi. Deux artistes supérieurs ont, cette
Étude de A. Lançor^ur'son'tablelu. (Salon de 188..) annde> eXP0sé le portrait du célèbre écrivain, et tOUS
deux ont eu la malechance de se tromper complètement
à propos d'un modèle qui prête cependant au plus haut degré à une interprétation magistrale.
L'éclatant succès des pastels exposés au Cercle de la place Vendôme par M. Giuseppe
de Nittis3 est trop présent à la mémoire de tous les connaisseurs pour que j'aie à rappeler cette
admirable série que déparait seul le portrait de l'auteur de la Maison d'un artiste.
M. de Nittis, ce Parisien de Naples dont l'art est si séduisant tout en demeurant fort sérieux,
avait trouvé le moyen de nous donner une image très désagréable d'Edmond de Goncourt. C'est
absolument l'impression que produit la planche de M. Félix BracqLiemond. Il a manqué la figure
1. Voir l'Art, 7" année, tome III, pages 73 et 129.
2. N° 4603 du Catalogue.
3. Voir l'Art, 70 année, tome II, page 291.
Dessin de A. E. Méry, d'après son panneau décoratif. (Salon de 1881.)
SALON DE 1881
DESSINS, AQUARELLES, PASTELS, ÉMAUX, GRAVURE ET LITHOGRAPHIE1
(suite)
IX
FÉLIX BRACQUEMOND
La médaille de première classe a été votée au
Portrait d'Edmond de Goncourt ~.
La critique s'incline devant cet hommage rendu
au brillant pionnier de la renaissance de l'eau-forte,
tout en faisant de sérieuses réserves au sujet de l'œuvre
qui l'a motivé.
Organisation profondément artiste, Bracquemond
demeurera comme un précurseur justement respecté
et sympathique ; son talent est grand, mais s'il est
souvent très sincèrement original, éminemment per-
sonnel, il lui arrive parfois de verser dans l'originalité
cherchée, comme c'est trop le cas pour son Edmond
de Goncourt, et alors, ma foi ! il ne fait pas fausse
route à demi. Deux artistes supérieurs ont, cette
Étude de A. Lançor^ur'son'tablelu. (Salon de 188..) annde> eXP0sé le portrait du célèbre écrivain, et tOUS
deux ont eu la malechance de se tromper complètement
à propos d'un modèle qui prête cependant au plus haut degré à une interprétation magistrale.
L'éclatant succès des pastels exposés au Cercle de la place Vendôme par M. Giuseppe
de Nittis3 est trop présent à la mémoire de tous les connaisseurs pour que j'aie à rappeler cette
admirable série que déparait seul le portrait de l'auteur de la Maison d'un artiste.
M. de Nittis, ce Parisien de Naples dont l'art est si séduisant tout en demeurant fort sérieux,
avait trouvé le moyen de nous donner une image très désagréable d'Edmond de Goncourt. C'est
absolument l'impression que produit la planche de M. Félix BracqLiemond. Il a manqué la figure
1. Voir l'Art, 7" année, tome III, pages 73 et 129.
2. N° 4603 du Catalogue.
3. Voir l'Art, 70 année, tome II, page 291.