EXPOSITIONS.
postérieurement à la publication des deux volumes de son
préde'cesseur, M. F. Reiset. » — « Je n'ai pas cru, dit-il, qu'il
m'appartînt de modifier un ouvrage aussi parfait que le sien,
en y intercalant un supplément de quatre cents dessins. »
Puis, il rend hommage au concours que lui ont prêté la com-
pétence et le goût si justement appréciés de M. A. Armand,
pour la description technique des études d'ornement et des
projets d'architecture.
Ce troisième volume débute par la restitution à Niccolo
dell' Abate du Projet de décoration sculpturale pour la Tour
de l'Horloge du palais public de Bologne, dessin à la plume,
lavé de bistre et rehaussé de blanc, qui provient de la
collection Jabach, où il figurait sous le nom du Primatice.
Bornons-nous à ajouter que ce second travail de M. de
Tauzia abonde en renseignements précieux, et formulons un
seul regret : c'est de ne pas voir figurer les prix d'acquisition,
toutes les fois que cela eût été possible. C'est une source de
renseignements très intéressants que n'a pas négligée notre
savant collaborateur M. Edouard Fétis dans son Catalogue du
Musée royal de Belgique. Nous espérons qu'à l'avenir on fera de
même pour toutes les sections du Musée du Louvre. Ainsi, pour
celle qui nous occupe, rien n'eût été plus aisé de donner, par
exemple, le prix du merveilleux pastel de Perronneau : Portrait
de jeune fille, acquis en 1870, un bijou cette enfant tout de
bleu vêtue et qui tient un petit chat des deux mains ! Quelque
prix qu'on l'ait payée, c'est bon marché et il n'y a que force
félicitations à adresser à qui a enrichi le Louvre de ce
Perronneau.
Avant de quitter M. de Tauzia, disons qu'il est impossible
de s'adresser à lui sans le trouver d'une obligeance à toute
épreuve — notre témoignage est d'autant moins suspect que
nous avons tout au plus l'honneur de le connaître, — et rap-
pelons que les connaisseurs, les amateurs, les artistes, le public
tout entier, tous nous resterons les débiteurs de son goût
éclairé qui a fait entrer au Louvre ce prodigieux portrait de
Ghirlandajo, ce grand'père et son petit-fils, chef-d'œuvre de
caractère et d'infinie tendresse.
Paul Leroi.
EXPOSITIONS
France. — Grâce à l'infatigable activité du président de
la commission directrice, M. Auguste Herlin, qui s'est multi-
plié et s'est constamment montré le digne successeur du regretté
Edouard Reynart, l'exposition de Lille promet d'être fort
remarquable. Pour la première fois, l'École anglaise sera
sérieusement représentée à une exposition du continent, en
dehors des Expositions universelles. C'est là un résultat dont
on ne saurait trop féliciter M. Herlin; il lui fait le plus grand
honneur et prouve qu'il a eu à cœur de se maintenir à la hau-
teur de l'immense succès obtenu par la première exposition
qu'organisa Edouard Reynart et qui est demeurée la plus bril-
lante de toutes nos expositions provinciales.
On nous écrit de Londres que MM. Orchardson et Watts,
tous deux membres de la Royal Academy, P. R. Morris,
membre associé delà Royal Academy, John Collier, J. W. Bux-
ton Knight, W. B. Richmond, W. J. Muckley, David Carr,
F. Walton, Alfred Parsons, John Charlton, Walter Shirlaw,
Mark Fisher, Colin Hunter, Miss Clara Montalba et Miss Flora
Reid, se sont empressés de répondre à l'appel de M. Herlin.
Le contingent de M. Orchardson sera tout particulièrement
important. Nous connaissons le portrait de femme entièrement
vêtue de blanc qu'exposera l'éminent artiste; c'est une toile
appelée à faire sensation.
Un artiste hollandais de très grand talent qui habite depuis
longtemps Venise, M. Cecil van Haanen, envoie un très excel-
lent tableau qui fait partie de la remarquable collection de
notre collaborateur, M. J. P. Heseltine.
Dans l'école française, parmi les jeunes, deux noms parais-
sent devoirs'affirmer avec éclat à Lille; on nous dit le plus
grand bien des toiles de M M. Jean Béraud et Norbert Goeneutte;
leurs œuvres seraient à la fois d'une grande originalité et d'une
exécution très savante. Un jeune sculpteur belge, justement
apprécié à Paris, M. Paul de Vigne, sera représenté par un
marbre d'un grand goût.
Enfin, M. Auguste Herlin, vaillamment secondé par son
vice-président, M. Louis Sauvaige, a réussi à réunir une collec-
tion d'aquarelles d'un choix tel qu'on n'a jamais rien vu de
pareil au Salon de Paris : la qualité et non la quantité.
On conçoit que M. Edmond Turquet, sous - secrétaire
d'Etat des Beaux-Arts, ait tenu à se rendre à Lille pour inau-
gurer cette riche exposition. La cérémonie d'ouverture est
fixée au dimanche 28 août.
— L'exposition de Boulogne-sur-Mer, ouverte le 16 juillet,
sera fermée le i5 septembre; la clôture de celle de Dunkerque
est fixée au 3i août. Il est très probable que M. le sous-secré-
taire d'Etat des Beaux-Arts ira visiter cette dernière exposition
en quittant Lille.
—• L'exposition de Reims s'ouvrira le i5 octobre et durera
jusqu'au 4 décembre.
— La dix-septième exposition annuelle de Pau sera inau-
gurée le 17 janvier 1882.
Allemagne. — Une intéressante exposition des beaux-arts
et des arts appliqués à l'industrie vient de s'ouvrir à Carlsruhe.
— Du 8 au 10 septembre aura lieu à Dresde la septième
réunion des peintres allemands, simultanément avec une
exposition des travaux de l'Ecole des arts industriels de la
ville.
Belgique. —■ Une exposition des beaux-arts, ouverte à
Spa le 3 juillet, sera fermée le i5 septembre.
—■ Ouverte le 14 août, l'exposition de la Société d'encou-
ragement des beaux-arts de Courtrai sera clôturée le 3o sep-
tembre.
— Le roi et la reine des Belges ont inauguré le 14 août,
à Bruxelles, l'exposition triennale des beaux-arts.
Hongrie. — L'exposition d'automne qui sera ouverte à
Pesth le icr octobre et fermée le 3o sera suivie d'une seconde
exposition, dont la durée est fixée du 3 novembre au 4 dé-
cembre.
postérieurement à la publication des deux volumes de son
préde'cesseur, M. F. Reiset. » — « Je n'ai pas cru, dit-il, qu'il
m'appartînt de modifier un ouvrage aussi parfait que le sien,
en y intercalant un supplément de quatre cents dessins. »
Puis, il rend hommage au concours que lui ont prêté la com-
pétence et le goût si justement appréciés de M. A. Armand,
pour la description technique des études d'ornement et des
projets d'architecture.
Ce troisième volume débute par la restitution à Niccolo
dell' Abate du Projet de décoration sculpturale pour la Tour
de l'Horloge du palais public de Bologne, dessin à la plume,
lavé de bistre et rehaussé de blanc, qui provient de la
collection Jabach, où il figurait sous le nom du Primatice.
Bornons-nous à ajouter que ce second travail de M. de
Tauzia abonde en renseignements précieux, et formulons un
seul regret : c'est de ne pas voir figurer les prix d'acquisition,
toutes les fois que cela eût été possible. C'est une source de
renseignements très intéressants que n'a pas négligée notre
savant collaborateur M. Edouard Fétis dans son Catalogue du
Musée royal de Belgique. Nous espérons qu'à l'avenir on fera de
même pour toutes les sections du Musée du Louvre. Ainsi, pour
celle qui nous occupe, rien n'eût été plus aisé de donner, par
exemple, le prix du merveilleux pastel de Perronneau : Portrait
de jeune fille, acquis en 1870, un bijou cette enfant tout de
bleu vêtue et qui tient un petit chat des deux mains ! Quelque
prix qu'on l'ait payée, c'est bon marché et il n'y a que force
félicitations à adresser à qui a enrichi le Louvre de ce
Perronneau.
Avant de quitter M. de Tauzia, disons qu'il est impossible
de s'adresser à lui sans le trouver d'une obligeance à toute
épreuve — notre témoignage est d'autant moins suspect que
nous avons tout au plus l'honneur de le connaître, — et rap-
pelons que les connaisseurs, les amateurs, les artistes, le public
tout entier, tous nous resterons les débiteurs de son goût
éclairé qui a fait entrer au Louvre ce prodigieux portrait de
Ghirlandajo, ce grand'père et son petit-fils, chef-d'œuvre de
caractère et d'infinie tendresse.
Paul Leroi.
EXPOSITIONS
France. — Grâce à l'infatigable activité du président de
la commission directrice, M. Auguste Herlin, qui s'est multi-
plié et s'est constamment montré le digne successeur du regretté
Edouard Reynart, l'exposition de Lille promet d'être fort
remarquable. Pour la première fois, l'École anglaise sera
sérieusement représentée à une exposition du continent, en
dehors des Expositions universelles. C'est là un résultat dont
on ne saurait trop féliciter M. Herlin; il lui fait le plus grand
honneur et prouve qu'il a eu à cœur de se maintenir à la hau-
teur de l'immense succès obtenu par la première exposition
qu'organisa Edouard Reynart et qui est demeurée la plus bril-
lante de toutes nos expositions provinciales.
On nous écrit de Londres que MM. Orchardson et Watts,
tous deux membres de la Royal Academy, P. R. Morris,
membre associé delà Royal Academy, John Collier, J. W. Bux-
ton Knight, W. B. Richmond, W. J. Muckley, David Carr,
F. Walton, Alfred Parsons, John Charlton, Walter Shirlaw,
Mark Fisher, Colin Hunter, Miss Clara Montalba et Miss Flora
Reid, se sont empressés de répondre à l'appel de M. Herlin.
Le contingent de M. Orchardson sera tout particulièrement
important. Nous connaissons le portrait de femme entièrement
vêtue de blanc qu'exposera l'éminent artiste; c'est une toile
appelée à faire sensation.
Un artiste hollandais de très grand talent qui habite depuis
longtemps Venise, M. Cecil van Haanen, envoie un très excel-
lent tableau qui fait partie de la remarquable collection de
notre collaborateur, M. J. P. Heseltine.
Dans l'école française, parmi les jeunes, deux noms parais-
sent devoirs'affirmer avec éclat à Lille; on nous dit le plus
grand bien des toiles de M M. Jean Béraud et Norbert Goeneutte;
leurs œuvres seraient à la fois d'une grande originalité et d'une
exécution très savante. Un jeune sculpteur belge, justement
apprécié à Paris, M. Paul de Vigne, sera représenté par un
marbre d'un grand goût.
Enfin, M. Auguste Herlin, vaillamment secondé par son
vice-président, M. Louis Sauvaige, a réussi à réunir une collec-
tion d'aquarelles d'un choix tel qu'on n'a jamais rien vu de
pareil au Salon de Paris : la qualité et non la quantité.
On conçoit que M. Edmond Turquet, sous - secrétaire
d'Etat des Beaux-Arts, ait tenu à se rendre à Lille pour inau-
gurer cette riche exposition. La cérémonie d'ouverture est
fixée au dimanche 28 août.
— L'exposition de Boulogne-sur-Mer, ouverte le 16 juillet,
sera fermée le i5 septembre; la clôture de celle de Dunkerque
est fixée au 3i août. Il est très probable que M. le sous-secré-
taire d'Etat des Beaux-Arts ira visiter cette dernière exposition
en quittant Lille.
—• L'exposition de Reims s'ouvrira le i5 octobre et durera
jusqu'au 4 décembre.
— La dix-septième exposition annuelle de Pau sera inau-
gurée le 17 janvier 1882.
Allemagne. — Une intéressante exposition des beaux-arts
et des arts appliqués à l'industrie vient de s'ouvrir à Carlsruhe.
— Du 8 au 10 septembre aura lieu à Dresde la septième
réunion des peintres allemands, simultanément avec une
exposition des travaux de l'Ecole des arts industriels de la
ville.
Belgique. —■ Une exposition des beaux-arts, ouverte à
Spa le 3 juillet, sera fermée le i5 septembre.
—■ Ouverte le 14 août, l'exposition de la Société d'encou-
ragement des beaux-arts de Courtrai sera clôturée le 3o sep-
tembre.
— Le roi et la reine des Belges ont inauguré le 14 août,
à Bruxelles, l'exposition triennale des beaux-arts.
Hongrie. — L'exposition d'automne qui sera ouverte à
Pesth le icr octobre et fermée le 3o sera suivie d'une seconde
exposition, dont la durée est fixée du 3 novembre au 4 dé-
cembre.