Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 7.1881 (Teil 3)

DOI Artikel:
Ménard, René: Le Salon de 1881, [2]
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.18879#0037

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
Arrivage du Mans.
Gravure de J. Puyplat, d'après le tableau de A. F. Attendu. (Salon de 1881.)

LE SALON DE 1881'

Les orientalistes sont moins nombreux au Salon que d'habi-
tude. A leur tête se place naturellement M. Pasini, qui nous
montre ses qualités habituelles dans la Halte à la Mosquée. Si
M. Pasini se ressemble toujours un peu à lui-même, le public
ne s'en plaint pas, parce que sa peinture cause toujours un nou-
veau plaisir. Il a, d'ailleurs, le mérite de ne ressembler à aucun
autre, mérite assez rare par le temps qui court. Son tableau est,
comme d'habitude, peuplé de petites figurines exquises et de petits
chevaux fort spirituellement campés. Ses personnages ont, cette
année, l'avantage d'être bien enveloppés et de ne pas présenter
l'aspect métallique qu'on a quelquefois reproché à l'artiste. Mais
le triomphe de M. Pasini, c'est l'architecture, genre de repré-
sentation dans lequel il est réellement sans rival. Les faïences
émaillées dont sont revêtus la plupart des monuments orientaux
lui fournissent le prétexte des plus charmantes colorations. En
outre, comme personne ne s'entend mieux que lui à faire jouer la
avant la chasse lumière d'un rayon solaire, ses tableaux présentent toujours pour

Croquis d'Auguste Lançon, d'après l'une des figures , , ... , .

de son tableau. (Saion de 1881.) 1 œil une gaieté et une animation, qui contrastent avec la colo-

ration un peu terne de la plupart des paysages contemporains.
M. Benjamin Constant a été également séduit par l'architecture, car, outre son Hérodiade,
il nous donne, sous le titre de Passe-temps d'un khalife, la représentation très réussie de
l'intérieur d'un édifice moresque au xme siècle. Quand nous aurons nommé M. Jules Laurens,
dont la Rue de Perse présente comme toujours le plus vif intérêt pittoresque, et M. Madrazo, qui
a peint d'une façon fort amusante un Maure du Maroc, marchant avec son long fusil sur l'épaule
et son chien à ses côtés, nous aurons à peu près fini avec l'Orient. Il faut s'attendre à voir la
Tunisie représentée sous tous ses aspects d'ici à peu de temps, mais, cette année, les pays
musulmans ont été un peu abandonnés par les peintres.

1. Voir l'Art, 7e année, tome II, pages 156, 180, 207, 225, 24g, 273 et 297, et tome III, page 5.
Tome XXVI.

4
 
Annotationen