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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 7.1881 (Teil 3)

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Della Rocca, ...: Les fouilles d'Alife
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Lazzaro, Nicola: Les nouvelles fouilles à Pompei
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https://doi.org/10.11588/diglit.18879#0293

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LES NOUVELLES FOUILLES A POMPEI.

très'peu d'objets antiques, tandis qu'on en trouve beaucoup,
et même de très beaux, auprès des' squelettes mis simplement
en terre. Mais, malheureusement, une partie des vases déterrés
ont souffert, soit à cause du poids de la terre, soit à cause des
pierres qui ont été jetées sur eux dès le commencement, soit
par le développement des racines, soit même par les chocs à
peu près inévitables qui résultent du travail des fouilles.

« Il serait trop long de décrire les vases; je me bornerai
donc à en indiquer à grands traits les caractères saillants :
une partie de ces vases est, comme j'ai déjà dit, d'origine
grecque ou asiatique; une autre se compose d'imitations indi-
gènes plus ou moins parfaites; aussi y trouve-t-on de la
vaisselle très ordinaire , dont une partie est même fabriquée à
la main, c'est-à-dire sans tour. Le nombre des vases travaillés
avec soin est assez restreint; quelques-uns sont recouverts de
figures allégoriques ou mythologiques; je n'ai découvert
jusqu'à présent aucune épigraphe qui puisse donner quelque
lumière, mais il est impossible de rien affirmer à cet égard,
tant que les vases ne sont pas complètement nettoyés. Les
figures représentent souvent de grosses têtes ou des images de
personnes, des peintures parfois très primitives, des animaux,
des feuillages, des arabesques : elles sont ordinairement en
rouge, ou rouge et blanc sur fond noir, quelquefois en noir
sur fond rouge ou sur argile non vernissé. Beaucoup de pots
ou de cruches sont formés d'une argile noire. Les vases et la
vaisselle de tout genre, au nombre de 35o à 400 pièces, sont
de formes très variées.

« Les autres objets trouvés dans les fouilles à la Conca
d'Oro sont :

« Objets en bronze : Un miroir dont le manche se termine
en tête de lévrier; une poêle à fond criblé (servant peut-être à
brûler des parfums) ; des armilles grandes et petites en spirales;
des anneaux simples, à spirales, et avec gravures représentant
une femme, un oiseau ; deux colliers composés d'un fil de
bronze tordu; une quantité de broches de toutes formes,
parmi lesquelles une de forme excentrique et rare; des cure-
ongles bifurqués et des cure-oreilles, bien travaillés et sus-
pendus à un anneau; des aiguilles de tête; des amulettes;
des pièces de bronze uni, qui devaient à cette époque servir
de monnaie.

« Objets en cuivre : Un chaudron avec manche en fer; un
bassin avec bord façonné; un petit bassin; plusieurs plats;
deux petites cruches, chacune avec un manche (l'un de ces

manches finit par une patte de lion, et l'autre par un chat ou
tigre, tandis que le manche même est formé par la queue de
l'animal); plusieurs ceintures avec fermoir bien travaillé.

« Objets en fer : Pointes de lances de toutes formes et
dimensions; deux ciseaux; un fer pour décrotter les ustensiles
de campagne; des broches; des anneaux; des armilles, etc.

« Objets en métaux précieux: Plusieurs broches en argent;
deux en argent garnies de minces plaques d'or; des anneaux;
un collier (c'est-à-dire les pièces qui le composaient).

« Objets de parure : Onze scarabées ; des perles de verre,
d'ambre et de pâte; objets de parure et amulettes en corne, en
os, en dents d'animaux, en composition; une parure fixée à la
ceinture d'une dame, composée de quatre pièces carrées en os,
chacune ayant deux têtes de tigre gravées l'une vis-à-vis de
l'autre, c'est un objet très original, peut-être unique dans son
espèce et probablement de provenance égyptienne.

« Objets de verre : Deux flacons bleus, l'un ornementé
et l'autre avec des anneaux jaunes (tous les deux brisés) ; un
petit pot à onguent en verre jaune avec couvercle et orne-
ments en relief; divers objets en verre fondu pendant la
crémation.

« Il est à remarquer que, dans la partie orientale du terrain
où tous ces objets ont été trouvés, on a bien rencontré aussi
parfois de petites urnes remplies de cendres humaines, mais
que nulle part on n'y a découvert de traces de crémation.
Dans le coin sud-est de la même terre, au contraire, où l'on a
fait un commencement de fouilles, les tombes étaient moins
profondément creusées et portaient toutes des traces de cré-
mation. Les objets trouvés consistaient pour la plupart en
vases ordinaires avec couvercles, remplis d'os brûlés. On y a
déterré une quantité de gros clous et des fers destinés appa-
remment à soutenir les bûchers, ainsi que des charbons de
bois de chêne bien conservés, qui avaient évidemment servi à
la crémation. Ce côté de la nécropole, à en juger par les
monnaies qu'on y a découvertes, doit appartenir à une époque
postérieure et très probablement à l'ère de Jules César.

« La plus grande partie du terrain exploré par moi, c'est-
à-dire le quart environ de l'étendue totale, avait été fouillée
précédemment, comme j'ai dit plus haut; ces premiers travaux
avaient mis à jour dix-huit tombes de tuf. Dans les fouilles
que j'ai faites, je n'en ai pas découvert plus de dix. »

Princesse Dell a Rocca.

»

LES NOUVELLES FOUILLES A POMPEI

haque jour les ouvriers qui continuent les
fouilles de Pompei mettent à découvert quelque
chose de nouveau. Dans les derniers temps sur-
tout, les fouilles ont pris un intérêt et une
importance exceptionnels.

On est dans la région IX ; on y a découvert dernièrement
une fontaine qui mesure trois mètres de largeur sur quatre
de hauteur. A la voir on dirait un petit temple, avec ses
colonnes extérieures, et sa forme intérieure, qui est circulaire,
ajoute à l'illusion. Il y a plusieurs de ces fontaines à Pompei,
mais celle-ci est la plus grande et la plus intéressante à cause
des peintures qui l'ornent.

En haut règne une bordure en mosaïque blanche et bleue,
entourée de coquillages. On y voit les Néréides avec leurs
animaux consacrés : cerfs et hippopotames. Au-dessous est le
sujet principal, qui représente la naissance de Vénus. Plusieurs
petits amours soutiennent une grosse coquille dont la déesse

paraît sortir. Quatre femmes, qui pourraient représenter les
quatre Saisons, se trouvent sur le rivage de la mer et toutes
surprises regardent l'extraordinaire événement. D'autres fem-
mes attendent que la déesse soit complètement hors de la
coquille pour la parer et l'habiller. Deux d'entre elles portent
des bijoux, une troisième, une tunique.

L'ensemble du tableau est d'une finesse artistique très
remarquable.

Au-dessous de cette scène il y a une autre bordure, dans
laquelle on remarque deux chars à deux roues, remplis de
masques bachiques ; l'un est traîné par deux moutons et l'autre
par des panthères. Les colonnes extérieures sont couvertes de
feuillages avec des pampres mêlés à des ustensiles de chasse,
des arabesques remplies d'animaux et de petits amours. Au
milieu de la fontaine, un piédestal porte un Silène. On croit
que cette belle statue est l'œuvre d'un artiste grec dont
malheureusement on ne peut connaître le nom.
 
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