DOI Heft:
Chronique française et étrangère
DOI Heft:Nécrologie
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CHRONIQUE FRANÇAISE ET ÉTRANGÈRE
France. — Voici les noms des jeunes artistes que le jury
des concours Jauvin-d'Attainville a admis hier à l'e'preuve
définitive.
Le travail en loges durera un mois; le jugement sera rendu
au mois d'octobre.
Peinture historique. — MM. Paul Leroy, élève de M. Ca-
banel ; Jenoudet, élève de MM. Jules Lefebvre et Boulanger;
Bourgonnier, élève de MM. Cabanel, Millet et Falguière;
Gotorbe, élève de M. Cabanel; Danger, élève de MM. Millet
et Gérôme; Dudicourt, élève de M. Cabanel; Verdier, élève
de M. Gérôme; Marty, élève de M. Cabanel; Delbos, élève de
M. Cabanel; Mays, élève de MM. Delaunay et Puvis de Cha-
vannes.
Paysage. ■— MM. Recipon, élève de MM. Dumont et
François; Wallct, élève de M. Cabanel; Girardot, élève de
M. Gérôme; Larrue, élève de M. Cabanel; Gicqueur, élève de
M. Galland; Delbos, élève de M. Cabanel; Vincent, élève de
M. Millet; Jules Ambroise, élève de M. Lehmann ; Chevreau,
élève de M. Lehmann; Eugène Durily, élève de MM. Gérôme
et Glaize.
La valeur de chacun des deux prix est de 2,100 francs.
Les tableaux récompensés restent la propriété de l'Ecole
des beaux-arts.
■— Le dimanche 4 septembre aura lieu au Neubourg l'inau-
guration du monument de Dupont de l'Eure. M. Cazot, garde
des sceaux, et M. Sadi Carnot, ministre des travaux publics, se
rendront également au Neubourg pour participer à cette fête.
M. Grévv se fera représenter par le général Pittié. Beau-
coup d'autres notabilités se joindront à eux, notamment le
gouverneur de Paris, M. le général Lecointe, les généraux du
3'' corps d'armée, plusieurs députés de la Seine-Inférieure et
de l'Eure.
Une tente est préparée pour le banquet. Elle pourra
contenir plus de 1,600 personnes, soit 400 convives de plus
que l'on n'avait d'abord prévu.
— Le 4 septembre devait avoir lieu, à Palaiseau, l'inau-
guration du monument érigé en l'honneur de Barra, par
souscription nationale. Mais, par suite des ballottages qui ont
lieu ce jour-là, la cérémonie est ajournée au dimanche
11 septembre. On sait que la statue est du sculpteur Albert-
Lefeuvre. Il est l'auteur d'une Jeanne d'Arc (1875) et de
l'Adolescence (1878), qui lui a valu le grand prix de Florence.
L'exécution du monument a été confiée à M. Lucien Leblanc,
attaché aux travaux de l'État et chargé de la reconstruction
de l'hôtel des Postes.
M. Davrigny, de la Comédie-Française, dira une pièce de
vers patriotiques de M. Fabre des Essarts.
Belgique. ■— Le théâtre royal de la Monnaie, à Bruxelles,
aura décidément la primeur du nouvel opéra de M. Massenet;
Hérodiade y sera joué en décembre prochain.
Les lettres suivantes ont été échangées entre les directeurs
de la Monnaie et l'auteur à'Hérodiade :
« Cher monsieur Massenet,
« On nous dit qu'Hérodiade ne sera pas représenté cet
hiver à Paris.
« Entrerait-il dans vos vues de donner à Bruxelles la
primeur de cet opéra, et le cadre du théâtre de la Monnaie
conviendrait-il à l'importance de votre œuvre?
« Indépendamment de toute la bonne volonté de deux direc-
teurs heureux de vous voir accepter leur proposition, vous trou-
veriez ici une troupe composée en partie d'artistes qui ont
brillamment tenu leur emploi à l'Opéra et au Théâtre-Lyrique
de Paris; un personnel de chœurs et d'orchestre presque aussi
nombreux que celui de votre Académie nationale de Musique,
et sous la direction d'un chef justement réputé, et enfin un
public qui saura accueillir, comme il le mérite, le nouvel
ouvrage d'un maître dont il connaît et apprécie les œuvres.
« Cela vous va-t-il ?
« Dans l'affirmative, un mot, et agréez, cher monsieur
Massenet, l'expression de nos meilleurs sentiments.
« Stoumon et Calabresi. »
M. J. Massenet a répondu :
« Messieurs et chers directeurs,
« Je suis touché de votre aimable lettre, et de grand cœur
je vous dis : j'accepte.
« Il ne m'appartient pas de parler de mon œuvre, mais
je m'estimerai heureux si votre public veut bien la juger digne
de lui et consent à voir, dans mon empressement à accepter
votre proposition, un vif désir de lui prouver ma reconnais-
sance pour l'accueil si favorable que j'ai toujours rencontré en
Belgique.
« Tout à vous.
« J. Massenet. »
NECROLOGIE
— Un artiste lillois, M. Emile Salomé, qui comptait
de nombreux amis, vient d'être enlevé presque subitement
par un refroidissement qu'il avait pris en peignant d'après
nature. Il exposait régulièrement au Salon de Paris. Ses
obsèques ont eu lieu le 27 août , la veille même de
l'inauguration de la brillante exposition de Lille , à
^^MIMMIi^^——■ llHllimill —
l'organisation de laquelle il avait pris part en qualité de
membre de la Commission administrative.
M. Salomé, qui n'était âgé que de quarante-sept ans,
était un peintre estimable dont l'œuvre la plus distinguée
n'est en réalité qu'une bonne étude intitulée Solitude, et
qui figurait au Salon de 1880.
Le Directeur-Gérant : EUGÈNE VÉRON.
France. — Voici les noms des jeunes artistes que le jury
des concours Jauvin-d'Attainville a admis hier à l'e'preuve
définitive.
Le travail en loges durera un mois; le jugement sera rendu
au mois d'octobre.
Peinture historique. — MM. Paul Leroy, élève de M. Ca-
banel ; Jenoudet, élève de MM. Jules Lefebvre et Boulanger;
Bourgonnier, élève de MM. Cabanel, Millet et Falguière;
Gotorbe, élève de M. Cabanel; Danger, élève de MM. Millet
et Gérôme; Dudicourt, élève de M. Cabanel; Verdier, élève
de M. Gérôme; Marty, élève de M. Cabanel; Delbos, élève de
M. Cabanel; Mays, élève de MM. Delaunay et Puvis de Cha-
vannes.
Paysage. ■— MM. Recipon, élève de MM. Dumont et
François; Wallct, élève de M. Cabanel; Girardot, élève de
M. Gérôme; Larrue, élève de M. Cabanel; Gicqueur, élève de
M. Galland; Delbos, élève de M. Cabanel; Vincent, élève de
M. Millet; Jules Ambroise, élève de M. Lehmann ; Chevreau,
élève de M. Lehmann; Eugène Durily, élève de MM. Gérôme
et Glaize.
La valeur de chacun des deux prix est de 2,100 francs.
Les tableaux récompensés restent la propriété de l'Ecole
des beaux-arts.
■— Le dimanche 4 septembre aura lieu au Neubourg l'inau-
guration du monument de Dupont de l'Eure. M. Cazot, garde
des sceaux, et M. Sadi Carnot, ministre des travaux publics, se
rendront également au Neubourg pour participer à cette fête.
M. Grévv se fera représenter par le général Pittié. Beau-
coup d'autres notabilités se joindront à eux, notamment le
gouverneur de Paris, M. le général Lecointe, les généraux du
3'' corps d'armée, plusieurs députés de la Seine-Inférieure et
de l'Eure.
Une tente est préparée pour le banquet. Elle pourra
contenir plus de 1,600 personnes, soit 400 convives de plus
que l'on n'avait d'abord prévu.
— Le 4 septembre devait avoir lieu, à Palaiseau, l'inau-
guration du monument érigé en l'honneur de Barra, par
souscription nationale. Mais, par suite des ballottages qui ont
lieu ce jour-là, la cérémonie est ajournée au dimanche
11 septembre. On sait que la statue est du sculpteur Albert-
Lefeuvre. Il est l'auteur d'une Jeanne d'Arc (1875) et de
l'Adolescence (1878), qui lui a valu le grand prix de Florence.
L'exécution du monument a été confiée à M. Lucien Leblanc,
attaché aux travaux de l'État et chargé de la reconstruction
de l'hôtel des Postes.
M. Davrigny, de la Comédie-Française, dira une pièce de
vers patriotiques de M. Fabre des Essarts.
Belgique. ■— Le théâtre royal de la Monnaie, à Bruxelles,
aura décidément la primeur du nouvel opéra de M. Massenet;
Hérodiade y sera joué en décembre prochain.
Les lettres suivantes ont été échangées entre les directeurs
de la Monnaie et l'auteur à'Hérodiade :
« Cher monsieur Massenet,
« On nous dit qu'Hérodiade ne sera pas représenté cet
hiver à Paris.
« Entrerait-il dans vos vues de donner à Bruxelles la
primeur de cet opéra, et le cadre du théâtre de la Monnaie
conviendrait-il à l'importance de votre œuvre?
« Indépendamment de toute la bonne volonté de deux direc-
teurs heureux de vous voir accepter leur proposition, vous trou-
veriez ici une troupe composée en partie d'artistes qui ont
brillamment tenu leur emploi à l'Opéra et au Théâtre-Lyrique
de Paris; un personnel de chœurs et d'orchestre presque aussi
nombreux que celui de votre Académie nationale de Musique,
et sous la direction d'un chef justement réputé, et enfin un
public qui saura accueillir, comme il le mérite, le nouvel
ouvrage d'un maître dont il connaît et apprécie les œuvres.
« Cela vous va-t-il ?
« Dans l'affirmative, un mot, et agréez, cher monsieur
Massenet, l'expression de nos meilleurs sentiments.
« Stoumon et Calabresi. »
M. J. Massenet a répondu :
« Messieurs et chers directeurs,
« Je suis touché de votre aimable lettre, et de grand cœur
je vous dis : j'accepte.
« Il ne m'appartient pas de parler de mon œuvre, mais
je m'estimerai heureux si votre public veut bien la juger digne
de lui et consent à voir, dans mon empressement à accepter
votre proposition, un vif désir de lui prouver ma reconnais-
sance pour l'accueil si favorable que j'ai toujours rencontré en
Belgique.
« Tout à vous.
« J. Massenet. »
NECROLOGIE
— Un artiste lillois, M. Emile Salomé, qui comptait
de nombreux amis, vient d'être enlevé presque subitement
par un refroidissement qu'il avait pris en peignant d'après
nature. Il exposait régulièrement au Salon de Paris. Ses
obsèques ont eu lieu le 27 août , la veille même de
l'inauguration de la brillante exposition de Lille , à
^^MIMMIi^^——■ llHllimill —
l'organisation de laquelle il avait pris part en qualité de
membre de la Commission administrative.
M. Salomé, qui n'était âgé que de quarante-sept ans,
était un peintre estimable dont l'œuvre la plus distinguée
n'est en réalité qu'une bonne étude intitulée Solitude, et
qui figurait au Salon de 1880.
Le Directeur-Gérant : EUGÈNE VÉRON.