DOI Artikel:
Carr, J. Comyns: Expositions de la "Royal Academy" et de la "Grosvenor Galery", [2]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.18879#0225
Elisée ressuscitant le fils de la Sunamite.
Dessin de Charles E. Wilson, d'après le tableau de Sir Frederick Leighton, P. R. A. (Royal Academy of Arts.) 1
EXPOSITIONS
DE LA
« ROYAL ACADEMY » ET DE LA « GROSVENOR GALLERY »
(suite2)
III
M. Watts, respectueux des arrêts du public, s'y offre
largement des deux côtés; à Y Academy avec six toiles, avec
huit à la Grosvenor Gallery. C'est un des maîtres contempo-
rains qui pratiquent au plus haut degré la religion du style
et en empreignent la moindre de leurs œuvres. Le grand
caractère de ses portraits est trop connu pour qu'il soit
nécessaire d'en faire de nouveau l'éloge. Tous respirent une
personnalité puissante, et même lorsqu'ils s'égarent en parti
pris étrange, de curieux raffinements d'exécution originale les
imposent aux esprits les plus rebelles.
Il en est de même pour les tableaux de M. Watts qui,
dans toutes ses compositions, a les plus nobles visées et
s'inquiète peu de dépasser les limites picturales de la poésie.
Qu'il plane et atteigne les plus sublimes sommets, c'est pour
lui l'essentiel ; il ne s'apercevra même pas qu'il perd pied
et se détache par trop de la terre. C'est par ses entraîne-
ments, ses superbes aspirations de poète qu'il se trouve continuer Blake auquel il y aurait
injustice à le comparer du reste, car il l'écrase de toute la supériorité de son faire, qui
néanmoins reste la plupart du temps incomplet dans les créations idéales de M. Watts; absorbé
Madame A. C.
Dessin de Miss Henrietta Montalba,
d'après sa terre cuite. (Grosvenor Gallery.)
1. Voir l'Art, 7e année, tome III, page 112.
2. Voir l'Art, 7e année, tome III, page 106.
Dessin de Charles E. Wilson, d'après le tableau de Sir Frederick Leighton, P. R. A. (Royal Academy of Arts.) 1
EXPOSITIONS
DE LA
« ROYAL ACADEMY » ET DE LA « GROSVENOR GALLERY »
(suite2)
III
M. Watts, respectueux des arrêts du public, s'y offre
largement des deux côtés; à Y Academy avec six toiles, avec
huit à la Grosvenor Gallery. C'est un des maîtres contempo-
rains qui pratiquent au plus haut degré la religion du style
et en empreignent la moindre de leurs œuvres. Le grand
caractère de ses portraits est trop connu pour qu'il soit
nécessaire d'en faire de nouveau l'éloge. Tous respirent une
personnalité puissante, et même lorsqu'ils s'égarent en parti
pris étrange, de curieux raffinements d'exécution originale les
imposent aux esprits les plus rebelles.
Il en est de même pour les tableaux de M. Watts qui,
dans toutes ses compositions, a les plus nobles visées et
s'inquiète peu de dépasser les limites picturales de la poésie.
Qu'il plane et atteigne les plus sublimes sommets, c'est pour
lui l'essentiel ; il ne s'apercevra même pas qu'il perd pied
et se détache par trop de la terre. C'est par ses entraîne-
ments, ses superbes aspirations de poète qu'il se trouve continuer Blake auquel il y aurait
injustice à le comparer du reste, car il l'écrase de toute la supériorité de son faire, qui
néanmoins reste la plupart du temps incomplet dans les créations idéales de M. Watts; absorbé
Madame A. C.
Dessin de Miss Henrietta Montalba,
d'après sa terre cuite. (Grosvenor Gallery.)
1. Voir l'Art, 7e année, tome III, page 112.
2. Voir l'Art, 7e année, tome III, page 106.