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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 7.1881 (Teil 3)

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Carr, J. Comyns: Expositions de la "Royal Academy" et de la "Grosvenor Galery", [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.18879#0234

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206

L'ART.

même très bien douée, Mme John Collier a produit une œuvre d'un intérêt vraiment personnel.
A signaler également les filles de John Parsons, Esq., Violet et Muriel, peintes par Mme Kate
Perugini ; elles sont groupées avec beaucoup de charme ces deux jeunes filles. Avec Miss Louisa
Starr se complète un trio de portraitistes féminins très distingué; Mrs. W. S. Shoobridge n'a
pas à se plaindre de son interprète.

Avant de quitter le portrait nous avons encore à signaler M. Carlo Pellegrini — surtout son
G. F. White, Esq., — Miss Alexander, très remarquable « harmonie en gris et vert », comme
l'a baptisée l'auteur, M. Whistler, — et le vaillant morceau de peinture où M. E. J. Gregory a
si heureusement reproduit les traits de Edith Maude, daughter of Charles J. Galloivay, Esq. 1

V

L'exposition de la Grosvenor Gallery a présenté cette fois ce curieux caractère d'être

supérieure dans les genres qu'on était le moins habitué à y
voir tenir le premier rang.

C'est évidemment le paysage qui constitue cette fois
l'attrait le plus puissant par l'indéniable supériorité dont
font preuve ses fidèles.

Parmi eux, M. Cécil Lawson commande surtout l'atten-
tion. L'éminent artiste, dont la Grosvenor Gallery a eu
l'honneur de populariser le talent exceptionnel, n'a rien de
commun avec l'école réaliste ; il ne s'arrête qu'en second
lieu à l'extériorité de la nature ; c'est la poésie qui est en
elle qu'il s'attache surtout à dégager et il y réussit avec
une magistrale autorité, en admirateur passionné qui sait
lui dérober ses plus intimes secrets. Ses sites du Yorkshire
sont de véritables échos de l'âme du maître ; les émotions
qu'il a ressenties en les étudiant se reflètent sur la toile ;
il noie les détails dans la masse, pratique sur la plus large
échelle la loi des sacrifices et se livre à une transfiguration
poétique de la nature, sorte de seconde création rêveuse qui
trouve dans Wharfedale 2 son expression la plus saisissante.
Les autres toiles, In the Valley of Désolation et The Wet
Moon, Old Battersea'*, ainsi que celles exposées à Bur-
lington House : The Pool et Barden Moors, Yorkshire4, témoignent toutes, à différents
degrés, de la riche organisation de M. Cecil Lawson.

Rien qui contraste autant avec sa manière que celle de M. Hubert Herkomer, dont la vaste
toile The Gloom of IdivaT0 traduit avec un caractère grandiose l'importante beauté des sites
montagneux du pays de Galles. Il s'est imposé le long labeur d'exécuter entièrement ce tableau
d'après nature, et cependant il a su ne pas tomber dans l'abus du détail. L'artiste nous
démontre ici combien son procédé est simple, vigoureux et sincère, alors qu'il n'est point astreint
à débrouiller les problèmes intellectuels qu'entraîne la conception de tout sujet humain et
dramatique.

M. Keeley Halswelle, membre de l'Académie Royale Écossaise, intéresse avec Wittenham
Clumps 6, dans Bond street, et The Silvery Thames7, à Burlington House, où nous applaudissons

1. Grosvenor Gallery, n" 48, 82, 121, 113 et

2. N* CG.

3. N" 33 et 78.

4. N"" ig et 167.

5. Grosvenor Gallery, n" 149.

6. N" 27.

7. La Tamise argentée, n' 1 54.

Violet and. Muriel,

daughters O f john PaRSONS, ESQ.

Dessin de M"'c Kate Perugini, d'après son tableau.
(Grosvenor Gallery.)
 
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