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Frizzoni, Gustavo: Exposition de dessins de maîtres anciens au Palais Poldi Pezzoli, à Milan pendant le printemps et l'été de 1881, [1]
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L'ART.
attributs ordinaires de l'Amour1. On remarque aisément clans ces dessins les caractères distinctifs
du Primatice et en particulier sa merveilleuse élégance, héritage manifeste du Parmesan, dont il
abuse pour allonger avec une exagération tout à fait fantaisiste les proportions de ses figures.
Aussi cet ouvrage peut-il être regardé comme donnant une idée très exacte du talent de son
auteur.
On retrouve une assez grande affinité entre le talent du Primatice et celui d'un des artistes
qui ont collaboré avec lui aux peintures
décoratives du château de Fontainebleau.
Il suffit pour en tomber d'accord d'avoir
jeté un coup d'œil rapide sur celles de
leurs œuvres qui se trouvent en France.
Nous voulons parler de Nicolo dell'
Abate, de Modène, qui, paraît-il, après
avoir été appelé vers i552 par le Prima-
tice à l'aider dans sa vaste entreprise,
fut chargé par lui d'exécuter une grande
partie des peintures de Fontainebleau,
sur ses dessins A l'exposition de des-
sins qui fut faite à Paris au printemps
de 187g, avec le concours des collections
particulières d'un grand nombre d'ama-
teurs, on voyait une figure d'Apollon
appartenant à M. Armand dont le fac-
similé se trouve dans la description
illustrée de M. le marquis de Chenne-
vières (Ga\ette des Beaux-Arts de 1880).
Ce dessin présente les rapports les plus
étroits de style et d'exécution avec cette
gracieuse fi<uire de femme suivie de deux
enfants, traitée avec une plume si fine
et exposée à côté de la figure du Par-
mesan déjà citée.
La position géographique de Cré-
mone, resserrée entre les pays véni-
tiens, Milan et Parme, l'empêcha d'avoir
un art original, mais elle eut pour
conséquence naturelle de soumettre les
artistes à toutes les influences diverses
de ce voisinage et de ne les rattacher
à cette ville que par leur naissance.
Jeune femme. Qès les .dernières années du xvu siècle,
c'est l'école de Giovanni Bellini qui s'y
propage d'abord par Boccaccio Boccaccino,
ensuite par Galeazzo Campi et Aleni. Le Romanino et le Pordenone s'y joignirent quand ils
vinrent décorer la cathédrale de Crémone. L'influence vénitienne ainsi représentée fut continuée
par Giulio Campi, fils de Galeazzo, sans contredit le plus illustre et le mieux doué de tous les
artistes de cette famille.
Dessin du Parmesan. Collection de M. le sénateur Morelli.
(Exposition de dessins à Milan.)
1. Nous trouvons dans le Catalogue raisonné des dessins du Louvre de M. Reiset (1866) (page 156), que l'on met au nombre des salles
détruites à Fontainebleau, la Galerie dite d'Ulysse, ou Grande Galerie, dont la voûte divisée en nombreux compartiments, variés de forme, de
dimensions et de sujets, contenait les figures de toutes les divinités de l'Olympe, exécutées d'après les ingénieuses compositions du
Primatice. C'est probablement une de ces compositions que nous avons sous les yeux dans le dessin dont nous parlons.
2. Voyez le Catalogue déjà cité de M. Reiset, dans la biographie de Nicolo dell' Abate.
L'ART.
attributs ordinaires de l'Amour1. On remarque aisément clans ces dessins les caractères distinctifs
du Primatice et en particulier sa merveilleuse élégance, héritage manifeste du Parmesan, dont il
abuse pour allonger avec une exagération tout à fait fantaisiste les proportions de ses figures.
Aussi cet ouvrage peut-il être regardé comme donnant une idée très exacte du talent de son
auteur.
On retrouve une assez grande affinité entre le talent du Primatice et celui d'un des artistes
qui ont collaboré avec lui aux peintures
décoratives du château de Fontainebleau.
Il suffit pour en tomber d'accord d'avoir
jeté un coup d'œil rapide sur celles de
leurs œuvres qui se trouvent en France.
Nous voulons parler de Nicolo dell'
Abate, de Modène, qui, paraît-il, après
avoir été appelé vers i552 par le Prima-
tice à l'aider dans sa vaste entreprise,
fut chargé par lui d'exécuter une grande
partie des peintures de Fontainebleau,
sur ses dessins A l'exposition de des-
sins qui fut faite à Paris au printemps
de 187g, avec le concours des collections
particulières d'un grand nombre d'ama-
teurs, on voyait une figure d'Apollon
appartenant à M. Armand dont le fac-
similé se trouve dans la description
illustrée de M. le marquis de Chenne-
vières (Ga\ette des Beaux-Arts de 1880).
Ce dessin présente les rapports les plus
étroits de style et d'exécution avec cette
gracieuse fi<uire de femme suivie de deux
enfants, traitée avec une plume si fine
et exposée à côté de la figure du Par-
mesan déjà citée.
La position géographique de Cré-
mone, resserrée entre les pays véni-
tiens, Milan et Parme, l'empêcha d'avoir
un art original, mais elle eut pour
conséquence naturelle de soumettre les
artistes à toutes les influences diverses
de ce voisinage et de ne les rattacher
à cette ville que par leur naissance.
Jeune femme. Qès les .dernières années du xvu siècle,
c'est l'école de Giovanni Bellini qui s'y
propage d'abord par Boccaccio Boccaccino,
ensuite par Galeazzo Campi et Aleni. Le Romanino et le Pordenone s'y joignirent quand ils
vinrent décorer la cathédrale de Crémone. L'influence vénitienne ainsi représentée fut continuée
par Giulio Campi, fils de Galeazzo, sans contredit le plus illustre et le mieux doué de tous les
artistes de cette famille.
Dessin du Parmesan. Collection de M. le sénateur Morelli.
(Exposition de dessins à Milan.)
1. Nous trouvons dans le Catalogue raisonné des dessins du Louvre de M. Reiset (1866) (page 156), que l'on met au nombre des salles
détruites à Fontainebleau, la Galerie dite d'Ulysse, ou Grande Galerie, dont la voûte divisée en nombreux compartiments, variés de forme, de
dimensions et de sujets, contenait les figures de toutes les divinités de l'Olympe, exécutées d'après les ingénieuses compositions du
Primatice. C'est probablement une de ces compositions que nous avons sous les yeux dans le dessin dont nous parlons.
2. Voyez le Catalogue déjà cité de M. Reiset, dans la biographie de Nicolo dell' Abate.