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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 7.1881 (Teil 3)

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Leroi, Paul: Salon de 1881, [6]: dessins, aquarelles, pastels, émaux, gravure et lithographie
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https://doi.org/10.11588/diglit.18879#0250

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L'ART.

éloges aux œuvres où ils ont mis leur conscience, et de se taire sur celles où cette conscience lui
paraît faire absolument défaut.

Eh bien, mon cher Gaucherel, permettez-moi de vous le déclarer tout franchement, vous
avez tort de vous émotionner de ce qui n'en vaut réellement pas la peine. C'est faire infiniment
trop d'honneur à l'inspirateur ou aux inspirateurs de cette triste campagne. M'est avis
d'ailleurs que plus d'un ne figure là qu'à titre de brebis égarée et fort peu ravie, au fond, du
rôle que lui a fait jouer quelque vanité affolée.

Plus de philosophie convient quand on a mis l'inaltérable amour de la vérité au service de
la sainte passion de l'art. Il y a d'ailleurs de si bonnes compensations aux
^ clameurs intéressées des amours-propres blessés petits et grands! L'imprévu

fk d'une adhésion chaleureuse, d'un encouragement cordial à persévérer dans la

voie saine où nous marchons, est la meilleure des récompenses. C'est ainsi
que nous avons lu avec le plus vif plaisir l'article qu'a bien voulu écrire dans
le Moniteur des Arts à propos de ce procès, M. J. de Tarade
qu'aucun de nous n'a l'honneur de connaître.

Vous me saurez gré de mettre sous vos yeux un passage du
remarquable article que M. de Tarade termine ainsi : « Il ne
nous appartient pas de donner ici notre appréciation sur la valeur
du jugement rendu par le tribunal contre notre confrère : — tout
ce que nous avons écrit plus haut nous en dispense ; — mais
nous l'approuvons fortement de faire appel d'un juge-
ment qui ne nous semble pas suffisamment motivé. »

« Il vient de se passer, dit M. de Tarade, un fait
assez grave qui relève tout à la fois du domaine de
l'art et de celui de la critique. Tous ceux qui s'oc-
cupent de beaux-arts s'en sont émus. Plus qu'à aucun
autre, il appartient à un journal spécialement voué,
comme celui-ci, à l'étude des questions artistiques,
d'examiner ici et de très près cette double situation.

« Il s'agit du récent procès intenté au journal
l'Art, en la personne de son rédacteur en chef, notre
confrère, M. Eugène Véron, devant le tribunal
civil de la Seine, par huit artistes qui, se préten-
dant offensés au même titre, ont mis leur cause
et leurs intérêts en commun. »

Puis, parlant de notre numéro du i5 mai
dernier, le critique du Moniteur des Arts, qui nous
permettra de lui adresser ici tous les remercie-
ments de l'Art, continue ainsi :

HerculketOmphalh. . , .. j ' 1

« Apres avoir rendu justice et accorde des

Dessin de A. Weisz, d'après 1 une des figures de son tableau. 1 '

(Salon de 1881.) éloges aux auteurs de la partie artistique du

Catalogue de la galerie Hartmann (éloges qui, soit
dit en passant, étaient mérités, cet ouvrage, comme celui de la galerie Wilson, étant irréprochable),
le rédacteur de l'Art fit la critique du Catalogue de la galerie de M. de Beurnonville.

« Cette critique fut sévère, dure même, nous l'accordons volontiers : mais pour tous ceux
qui ont vu l'ouvrage dont il s'agit, elle n'était malheureusement que trop justifiée.

« L'opinion que nous exprimons ici, comme celles qui vont suivre, sont d'autant 'plus
indépendantes, de notre part, qu'en cette affaire, nous ne connaissons directement ni l'une ni
l'autre des parties engagées.....

« On n'est pas habitué, en effet, dans notre siècle d'affaissement moral et de consciences

i. Numéro du 12 août 1881.

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