DOI Artikel:
Falke, J.: Rafael Donner
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.16690#0089
RAFAËL DONNER
-*H^^ES^j<-....... près le grand siège de [683 et la défaite
S||L.. % des Turcs refoulés loin du Danube, s'ouvrit
jjjHrtV.......Jpjp'"' Pour Vienne une brillante période d'archi-
WLr-' '-Wr^' ': tecture, qui a duré jusque fort avant dans
H»-. ; : le xvinP siècle. De nouvelles églises furent
SS]m- • : érigées, des édifices publics furent con-
MlfUff ■ «Ml
'■ 'Et^iË: struits, mais surtout l'aristocratie se lit
......l^^sJm^Ë: ^K^KSifei;bâtir en grand nombre, à la ville et à la
.■ Jr'"„.JSl-fwSrkk.'.. lMKi*W^ ^fe campagne, des palais noblement et fière-
: ' (mf ^K'JMwim, \» ' lm( J«^«j» \m. '■ ment conçus, de vastes proportions, d'un
: [il jfji&g/yih jlj: I B ItlB 1 -: effet grandiose, d'un style excellent, inspirés
•'^^s il^L jfl S:': ■ M); - pour une bonne part de l'esprit et du carac-
'^y^^JÊûmr^Mir ''■ '^M^^ft'^^a*^' tère de la Renaissance italienne. Les vieux
:: mf*\llh -''m^^àW^kk ^IKSto palais Lichtenstein, Savoye, Trautson,
,§Im]È -imW f&^ks lS^*vl^' Kinsky et bien d'autres laissent loin der-
: ■■ImêjÙwI; ■^^^^M^^^3fff^^^'-l^\yiy^ : ri ère eux, par leurs qualités architecturales,
'^■■■Pt^ ce lluo 'c nouveau Vienne a vu
:'^V/vXX 7T^y*\\/ naître en si grand nombre d'édifices
jfyAxMY ^Itj AiS^V VV analogues par la destination, mais
IjjfflfflpIi^^^lkNO': ''WÊÊSB^9^^^m^' Sl prétentieux, et pourtant si mes-
quins.
On s'étonne d'autant plus que la sculpture n'ait pas suivi un développement parallèle à ce mou-
vement architectural. Ces constructions diverses appelaient cependant le concours de l'ornement plas-
tique, elles réclamaient des statues aux portails et aux frontons, dans les vestibules, dans les escaliers
et dans les niches de cette riche architecture d'intérieur. Les églises auraient demandé de l'ornemen-
tation sculpturale, surtout pour leurs puissants autels en pierre; dans les rues et sur les places publi-
ques il ne manquait pas de prétextes aux monuments de l'art statuaire, quoique la véritable époque
des monuments personnels ne fût pas encore venue. Mais tandis que l'architecture, du moins pour les
palais d'habitation, s'était approprié le bon coté de la Renaissance, la sculpture était en proie au style
baroque de la plus déplorable décadence. Dominée par des principes contre nature, elle forçait le
mouvement quand le calme était nécessaire et l'immobilité elle-même indiquée; elle substituait à la
mesure et au goût, tant dans la forme que dans l'expression, des exagérations de tout genre; l'am-
pleur tournait à l'emphase et à la bouffissure, l'épaisseur et la lourdeur de la masse remplaçaient la
Tome V. . 10
-*H^^ES^j<-....... près le grand siège de [683 et la défaite
S||L.. % des Turcs refoulés loin du Danube, s'ouvrit
jjjHrtV.......Jpjp'"' Pour Vienne une brillante période d'archi-
WLr-' '-Wr^' ': tecture, qui a duré jusque fort avant dans
H»-. ; : le xvinP siècle. De nouvelles églises furent
SS]m- • : érigées, des édifices publics furent con-
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'■ 'Et^iË: struits, mais surtout l'aristocratie se lit
......l^^sJm^Ë: ^K^KSifei;bâtir en grand nombre, à la ville et à la
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: ' (mf ^K'JMwim, \» ' lm( J«^«j» \m. '■ ment conçus, de vastes proportions, d'un
: [il jfji&g/yih jlj: I B ItlB 1 -: effet grandiose, d'un style excellent, inspirés
•'^^s il^L jfl S:': ■ M); - pour une bonne part de l'esprit et du carac-
'^y^^JÊûmr^Mir ''■ '^M^^ft'^^a*^' tère de la Renaissance italienne. Les vieux
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: ■■ImêjÙwI; ■^^^^M^^^3fff^^^'-l^\yiy^ : ri ère eux, par leurs qualités architecturales,
'^■■■Pt^ ce lluo 'c nouveau Vienne a vu
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jfyAxMY ^Itj AiS^V VV analogues par la destination, mais
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quins.
On s'étonne d'autant plus que la sculpture n'ait pas suivi un développement parallèle à ce mou-
vement architectural. Ces constructions diverses appelaient cependant le concours de l'ornement plas-
tique, elles réclamaient des statues aux portails et aux frontons, dans les vestibules, dans les escaliers
et dans les niches de cette riche architecture d'intérieur. Les églises auraient demandé de l'ornemen-
tation sculpturale, surtout pour leurs puissants autels en pierre; dans les rues et sur les places publi-
ques il ne manquait pas de prétextes aux monuments de l'art statuaire, quoique la véritable époque
des monuments personnels ne fût pas encore venue. Mais tandis que l'architecture, du moins pour les
palais d'habitation, s'était approprié le bon coté de la Renaissance, la sculpture était en proie au style
baroque de la plus déplorable décadence. Dominée par des principes contre nature, elle forçait le
mouvement quand le calme était nécessaire et l'immobilité elle-même indiquée; elle substituait à la
mesure et au goût, tant dans la forme que dans l'expression, des exagérations de tout genre; l'am-
pleur tournait à l'emphase et à la bouffissure, l'épaisseur et la lourdeur de la masse remplaçaient la
Tome V. . 10