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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 2.1876 (Teil 2)

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Petroz, Pierre: De quelques sculpteurs des XVIIIe et XIXe siècles, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.16690#0107

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86

L'ART.

prennent la tradition autrement que les classiques endurcis, mais ils en ont une à laquelle ils s'efforcent
de rester fidèles ; c'est la seule vraie, la seule bonne, celle qui, embrassant toutes les époques du
développement de l'esprit humain, tient compte du mouvement des idées et du progrès des choses.
Que celui qui a pu sans bâiller ou sourire voir sous tous les aspects la Biblis mourante de Dupaty,
la Nymphe Salmacis de Bosio, YEpaminondas de Bridan, le Daphnis et Chloé de Cortot, aujourd'hui au
Musée du Louvre, leur jette la première pierre.

Pierre Pétroz.

NOTRE BIBLIOTHÈQUE

LXI.

COLLECTION des livrets des anciennes expositions de
l'Académie royale et de la Révolution, depuis 1673
jusqu'en 1800, avec la table générale des artistes qui ont pris
part à ces expositions et des critiques auxquelles elles ont donné
naissance. 43 volumes in-12 tirés à petit nombre.

NOTES ET DOCUMENTS INÉDITS sur les expositions du
xviiie siècle. Un volume in-12, tiré ù 150 exemplaires.

COLLECTION des sept livrets de l'Académie de Saint-
Luc (1751-1774), réimprimés avec une introduction et une
table.

LIVRET de l'exposition du Colisee (1776), réimprimé à petit
nombre avec une note historique sur le Colisée et une analyse
du livret du Salon de l'Elisée (1797) ; tiré à 21 j exemplaires1.

P6B| 'importante collection dont le dernier volume, le Salon
1 du Colisée, vient de paraître, a été commencée dès
les premiers mois de l'année 1869 ec continuée sans
interruption jusqu'à son entier achèvement. Elle offre le réper-
toire le plus complet de Fart français au xvme siècle; car tous les
artistes de cette époque ont pris part, soit aux Salons officiels de
l'Académie royale, soit aux expositions rivales de l'Académie de
Saint-Luc, soit à l'exhibition libre du Colisée. Il n'est donc pas
besoin d'insister sur l'immense intérêt de ces livrets. C'est à cette
source qu'il faut d'abord recourir quand on cherche quelques
renseignements sur les œuvres des artistes du siècle passé.

Mais ces précieux petits volumes étaient devenus d'une telle
rareté qu'il était absolument impossible d'en former une collection
complète. Le premier en date de ces livrets, celui de l'exposition
ouverte en 1673 dans la cour du Palais Royal, est absolument
introuvable; on en connaît trois exemplaires, dont deux sont
à la Bibliothèque de la rue de Richelieu. Le troisième est enfoui
dans une collection de province. Quant au livret de 1699, en
existe encore quelques exemplaires dans les cabinets d'amateurs,
on pourrait cependant le chercher longtemps sans le rencontrer ;
depuis vingt-cinq ans il n'a figuré qu'à deux ventes, à celle de
Goddi et à celle du marquis de Laborde. Plus on se rapproche
de notre époque et naturellement plus ces livrets deviennent com-
muns; mais même en laissant de côté Ceux des quatre ou cinq pre-

mières expositions, on n'arriverait pas en plusieurs années à en
réunir une suite ininterrompue.

La raison de cette rareté est bien simple; quand on revient
d'une exposition on s'empresse de jeter le livret qu'on a acheté
pour y chercher les sujets des tableaux et les noms des artistes.
Seuls, quelques maniaques conservent ces bouquins désormais
sans intérêt pour le gros du public, et ce sont les collections
ainsi formées qui sauvent les pièces d'actualité, les plus précieuses
parfois pour l'histoire.

Un amateur ou un travailleur recherchait-il les Salons du
xvjii8 siècle, non comme une rareté bibliographique, mais comme
un instrument de travail, il était obligé d'attendre des années,
avant d'en pouvoir réunir à grands frais une collection incomplète.
C'est donc un véritable service rendu à tous ceux qui s'occupent
de l'art français d'avoir mis à leur portée la série tout entière
de ces documents si importants.

L'éditeur de cette réimpression a accompagné chaque livret
d'une notice bibliographique indiquant les tirages successifs et
l'édition la plus complète; à ce renseignement est joint une liste
de toutes les critiques en vers ou en prose publiées dans des
feuilles périodiques, ou à l'état de brochures séparées. Enfin,
comme dans le cours de ses recherches, il avait amassé un grand
nombre de matériaux sur les expositions du xviii" siècle, il les a
publiés dans un volume spécial qui clôt la série particulièrement
consacrée à l'Académie royale.

Les Salons de l'Académie de Saint-Luc ont au moins autant
d'importance dans l'histoire de l'art que ceux de l'Académie
royale.

Les exposants sont des artistes d'un ordre inférieur, il est
vrai, mais aussi les renseignements sont-ils bien plus rares sur
leurs personnes et leurs œuvres. Les livrets des expositions de
Saint-Luc, au nombre de sept seulement, sont à coup sûr encore
plus difficiles à réunir que ceux de l'Académie" royale de la même
époque. Leur réimpression formait donc le complément pour
ainsi dire obligé de la collection des livrets des Salons officiels.
— Enfin le livret de l'exposition du Colisée, tentative isolée pour
remplacer les Salons de l'Académie de Saint-Luc, vient utilement
compléter les renseignements fournis par les livrets de la Commu-
nauté des Maîtres peintres. Une histoire abrégée de ce monu-
ment futile et éphémère auquel on donna le nom de Colisée, qui
coûta clés millions et dont on voulait faire le temple du plaisir,

t. On trouve tous Us volumes de cette collection à la librairie de l'Art, 3,

Chaussée-d'Antid.
 
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