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Ménard, René: Enseignement de l'art décoratif à l'École des Beaux-Arts, [1]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.16690#0244
Fragment ornemental dans une frise peinte par Galland.
Dessin de H. Scott, gravure de Puypku.
ENSEIGNEMENT
DE L'ART DÉCORATIF
A L'ÉCOLE DES BEAUX-ARTS
■ s
f
IL,
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0 lia
v
e cours supérieur d'art décoratif, fondé
en 187], à l'écol» des Beaux-Arts, ré-
pond à un besoin impérieux, qui se fait
sentir plus que jamais. Cependant cet
enseignement a donné lieu à des inter-
SPjg^fc . prétations diverses et a trouvé des détrac-
g? wJsst1 fcô3*- teurs en même temps que des partisans.
«!P'fî *Y ^^T^ Aujourd'hui que le cours fonctionne ré-
W gulièrement, il nous semble utile d'en
7» expliquer la nature et la portée aux per-
sonnes qui n'ont qu'une connaissance imparfaite des motifs
qui ont présidé à sa fondation.
L'école des Beaux-Arts, avant la réorganisation effectuée
par le décret du 13 novembre 1863, ne présentait pas un en-
seignement méthodique et suivi, comme les autres grandes
écoles du gouvernement. Elle possédait, comme toutes les
écoles de dessin, une classe de dessin et de modelage, des
cours d'anatomie et de perspective, mais il n'y avait pas d'ate-
liers où on apprît à peindre ou à sculpter. Les élèves avaient
tous un maître qu'ils avaient choisi, mais qui était indépen-
dant de l'école, et ils venaient seulement à l'époque des con-
cours, non pour apprendre quelque chose, mais pour montrer ce qu'ils avaient appris ailleurs et
recevoir la récompense due au plus méritant. La fondation d'ateliers dans le sein même de l'école eut
pour effet de détruire absolument l'enseignement privé, car les élèves accoururent tous pour suivre
celui que l'État leur offrait gratuitement.
L'administration de l'école, sentant la responsabilité nouvelle qui lui incombait, a voulu se montrer à
la hauteur de sa mission en agrandissant le cercle des études et surtout en le rendant plus pratique ; mais
elle tenait à se maintenir dans les hauteurs de vues qui caractérisent un enseignement supérieur. Évidem-
Lettre L ajustée à un fragment
du plafond exécuté par Galland, chez M. Goldsmith.
Gravure de a. Léveillé.
Dessin de H. Scott, gravure de Puypku.
ENSEIGNEMENT
DE L'ART DÉCORATIF
A L'ÉCOLE DES BEAUX-ARTS
■ s
f
IL,
■\
0 lia
v
e cours supérieur d'art décoratif, fondé
en 187], à l'écol» des Beaux-Arts, ré-
pond à un besoin impérieux, qui se fait
sentir plus que jamais. Cependant cet
enseignement a donné lieu à des inter-
SPjg^fc . prétations diverses et a trouvé des détrac-
g? wJsst1 fcô3*- teurs en même temps que des partisans.
«!P'fî *Y ^^T^ Aujourd'hui que le cours fonctionne ré-
W gulièrement, il nous semble utile d'en
7» expliquer la nature et la portée aux per-
sonnes qui n'ont qu'une connaissance imparfaite des motifs
qui ont présidé à sa fondation.
L'école des Beaux-Arts, avant la réorganisation effectuée
par le décret du 13 novembre 1863, ne présentait pas un en-
seignement méthodique et suivi, comme les autres grandes
écoles du gouvernement. Elle possédait, comme toutes les
écoles de dessin, une classe de dessin et de modelage, des
cours d'anatomie et de perspective, mais il n'y avait pas d'ate-
liers où on apprît à peindre ou à sculpter. Les élèves avaient
tous un maître qu'ils avaient choisi, mais qui était indépen-
dant de l'école, et ils venaient seulement à l'époque des con-
cours, non pour apprendre quelque chose, mais pour montrer ce qu'ils avaient appris ailleurs et
recevoir la récompense due au plus méritant. La fondation d'ateliers dans le sein même de l'école eut
pour effet de détruire absolument l'enseignement privé, car les élèves accoururent tous pour suivre
celui que l'État leur offrait gratuitement.
L'administration de l'école, sentant la responsabilité nouvelle qui lui incombait, a voulu se montrer à
la hauteur de sa mission en agrandissant le cercle des études et surtout en le rendant plus pratique ; mais
elle tenait à se maintenir dans les hauteurs de vues qui caractérisent un enseignement supérieur. Évidem-
Lettre L ajustée à un fragment
du plafond exécuté par Galland, chez M. Goldsmith.
Gravure de a. Léveillé.