L' art: revue hebdomadaire illustrée (2.1876 (Teil 2))

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L'ART.

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tion de notre second théâtre lyrique, de 1778 à 1825, résumé
que les personnes même les moins compétentes en matière d'art
liront encore avec plaisir, car il est rempli de faits particuliers,
de scènes prises sur le vif et écrit d'un style familier et aisé qui
fait qu'on va du commencement à la fin sans fatigue et sans
effort.

V. J.

LXV.

THE EXAMINER. Established 1808. An Inâependent IVeckly Kevieiv
of Politics. Literature} Science and An. London, 136, Strand.

L'Art a déjà eu l'occasion de signaler plusieurs des excel-
lentes revues hebdomadaires qui font tant d'honneur à la presse
anglaise ; celle-ci — The Examiner — compte soixante-huit
années d'existence et a droit plus que toute autre à la plus sym-
pathique attention en sa qualité de vétéran qui n'a pas blanchi
sous les chevrons ; on dirait en effet que ce recueil indé-
pendant de politique, de littérature, de science et d'art a le
secret d'une éternelle jeunesse, et que plus il a gagné en expé-
rience et en légitime autorité, plus il s'est infusé de sang nou-
veau: Le mot de l'énigme est dans cette indépendance absolue
dont The Examiner ne se contente pas de se parer à bon droit
dans son titre, mais qu'il traduit constamment en fait. Son rédac-
teur en chef actuel, M. W. Minto, un galant homme s'il en fut,
chez qui le talent est à la hauteur du caractère, dirige avec le
plus complet succès cette très-remarquable revue dont l'épi-
graphe empruntée à l'un des plus vaillants lutteurs de la liberté,
Daniel De Foe, résume admirablement les tendances constantes,
l'invariable ligne de conduite : « If I might give a short hint
to an impartial nriterit ivouldbe to tell him his fate. If he résolves
to venture upon the dangerous précipice of telling unbiassed
truth. let him proclaun tt'ur with mankind— neither to give nor to
take quarter. If he tells the crimes of great men} they fall upon
him with the iron hands of the larv ; if he tells them of virtues,

CHRONIQUE

Angleterre. — M. 'Louis Fagan , du département des
Estampes, au British Muséum, va prochainement publier un
ouvrage sur la suite des dessins qui composent la belle collection
du musée anglais. Nous en avons eu les bonnes feuilles sous les
yeux. C'est une sorte de catalogue qui sera un excellent guide
pour ceux qui veulent étudier d'une façon sérieuse les dessins des
différentes écoles.

Italie. — La commission pour la conservation des monu-
ments historiques, la recherche des antiquités et l'administration
des Beaux-Arts delà Sicile, vient d'être réorganisée. En remplace-
ment de la commission et des sous-commissions qui existaient
primitivement, mais qui ont été supprimées par décret du 5 dé-
cembre de l'année dernière, il est institué un « commissariat

ivhen theyhave any. then the mob attacks him with slander. But
if he regards truth. ht him expert martyrdom on both sides.
and then he may go on fearless. » M. Minto et ses collaborateurs
sont les dignes disciples de leur illustre devancier; s'ils n'ont
pas comme l'auteur de Robinson Crusoé à craindre et à subir d'im-
placables persécutions pour oser parler vrai, ils ne se préoccu-
pent pas plus que lui de déplaire aux grands ou de natter la fibre
populaire ; la vérité, qu'elle soit agréable ou non, est l'objet de
leur seul culte; ils en ont la religion ec la pratiquent sans crainte
ni forfanterie. Cela suffirait pour nous attirer vers eux. si l'inté-
rêt tout particulier que l'Examiner porte à l'art de la France
dans ses manifestations les plus variées, ne créait entre nous
d'autres liens précieux. Prenons pour exemple le numéro du
20 mai. Nous y trouvons à la fois, outre de courtes et nombreuses
notes la plupart consacrées aux théâtres de Paris, la continuation
des notices résumant la carrière des principaux artistes de la
Comédie-Française — il s'agit aujourd'hui de M. Febvre, — et
un important article : French Art in the Salon, où" la situation
actuelle de l'école est appréciée avec une grande hauteur de vue
et un bien rare esprit d'impartialité. L'auteur n'hésite pas à don-
ner le pas aux statuaires sur les peintres, et il croit — nous
partageons cet espoir et nous faisons des vœux ardents pour
qu'il devienne promptement une belle et bonne réalité — il croit
que la triomphante supériorité de la sculpture, l'élévation de ses
conceptions servies par un profond savoir et une exécution ma-
gistrale, réagiront infailliblement sur la peinture et amèneront
chez elle aussi une transformation victorieuse. Nous serions bien
surpris si cet article — à fort peu d"exccptions près, aucun des
collaborateurs de Y Examiner ne signe, — n'était pas de
M. W. Minto qui se trouvait récemment à Paris et que l'on a
fréquemment rencontré au Salon. En tout cas, qu'il ait écrit ces
pages ou qu'il les ait simplement publiées, peintres et sculpteurs,
amateurs et critiques, tous nous lui devons une vive reconnais-
sance pour ces jugements pleins de sagacité et cet hommage dé-
licat rendu à des maîtres qui nous sont justement chers.

Louis Decamps.

ÉTRANGE RE

24 mai 1876.

spécial pour les fouilles et pour les musées de l'île de Sicile ».
A la tête de ce nouveau service sont placés un commissaire royal
et le directeur des musées de Palerme, qui tous deux ne touche-
ront pas de traitement, mais recevront seulement une indemnité.
Outre ces deux fonctionnaires, il y aura encore un ingénieur
chargé des fouilles, un inspecteur des Beaux-Arts, un conserva-
teur du musée, deux employés, etc.

— Nous sommes heureux de pouvoir annoncer à nos
lecteurs une véritable bonne fortune : M. le marquis Pietro
Estense Selvatico vient de nous envoyer des documents artis-
tiques du plus haut intérêt sur le palais Cornaro, de Padoue;
nous les publierons prochainement avec une étude de M. Selva-
tico sur ce monument.

NOTRE EAU-FORTE

Cette livraison est accompagnée de la T ierge et F Enfant
Jésus, eau-forte de Nicolas Martinez, d'après le tableau

d'Otto Venins, qui fait partie de la collection de M. William
T. Blodgett.

Le Directeur-Gérant, EUGÈNE VÉRON.