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Carr, J. Comyns: 108e Exposition de la Royal Academy of Arts, [1]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.16690#0290
Paysans du Lincolnshire. (A Lincolnshirc Gang.)
Fac-similé d'un dessin de R. W. Macbeth, d'après son tableau.
(Exhibition of the Royal Acaiemy of Ans.)'
108e EXPOSITION
DE LA
ROYAL ACADEMY OF ARTS
I
'exposition de la Royal Acqdemy, en 1876, est d'un degré supé-
rieure à la moyenne des expositions précédentes. A ce titre elle ne
sera pas oubliée. Ce n'est pas qu'elle échappe aux inconvénients
ordinaires des expositions. Ainsi, sur quinze cents œuvres exposées,
on peut affirmer avec certitude que le plus grand nombre est à peu
près sans valeur. Mais on peut en dire autant de la plupart des
expositions d'art moderne, et ce qui fait l'intérêt exceptionnel du
Salon de cette année, c'est que la puérilité et la trivialité de tant de
productions vraiment décourageantes sont cette fois compensées
par la tendance élevée et l'exécution achevée de quelques œuvres
de choix et par le nombre considérable de celles qui donnent pour
l'avenir de brillantes promesses.
Nous ne parlerons que de ces deux dernières catégories. La médiocrité et la nullité ne sont déjà
que. trop envahissantes. Les discuter serait leur donner encore plus d'importance. Elles tiennent trop
de place dans les expositions pour que la presse leur en accorde dans ses comptes rendus. Le rôle de
la critique n'est pas de se dépenser en efforts inutiles pour condamner ce qui est détestable, et le
silence est encore le châtiment le plus sûr de certaines prétentions avortées. Bornons-nous donc à
signaler aux lecteurs de l'Art, parmi les innombrables tableaux qui encombrent les salles de Burlington
House, ceux qui méritent la sérieuse attention du public artiste.
A notre époque de renaissance des études artistiques, alors que de tous côtés on cherche de nou-
velles vérités et de nouveaux moyens d'expression, il est naturel que nous soyons surtout curieux des
efforts de la jeune génération qui personnifie cette renaissance et .cette recherche, et que nous soyons
attirés par son œuvre afin d'y étudier les choix qu'elle a faits parmi les qualités de style et de facture
de ses aînés, et le parti qu'elle en a tiré. Car en art l'originalité la plus tranchée doit elle-même quelque
Fac-similé d'un dessin de R. W. Macbeth, d'après son tableau.
(Exhibition of the Royal Acaiemy of Ans.)'
108e EXPOSITION
DE LA
ROYAL ACADEMY OF ARTS
I
'exposition de la Royal Acqdemy, en 1876, est d'un degré supé-
rieure à la moyenne des expositions précédentes. A ce titre elle ne
sera pas oubliée. Ce n'est pas qu'elle échappe aux inconvénients
ordinaires des expositions. Ainsi, sur quinze cents œuvres exposées,
on peut affirmer avec certitude que le plus grand nombre est à peu
près sans valeur. Mais on peut en dire autant de la plupart des
expositions d'art moderne, et ce qui fait l'intérêt exceptionnel du
Salon de cette année, c'est que la puérilité et la trivialité de tant de
productions vraiment décourageantes sont cette fois compensées
par la tendance élevée et l'exécution achevée de quelques œuvres
de choix et par le nombre considérable de celles qui donnent pour
l'avenir de brillantes promesses.
Nous ne parlerons que de ces deux dernières catégories. La médiocrité et la nullité ne sont déjà
que. trop envahissantes. Les discuter serait leur donner encore plus d'importance. Elles tiennent trop
de place dans les expositions pour que la presse leur en accorde dans ses comptes rendus. Le rôle de
la critique n'est pas de se dépenser en efforts inutiles pour condamner ce qui est détestable, et le
silence est encore le châtiment le plus sûr de certaines prétentions avortées. Bornons-nous donc à
signaler aux lecteurs de l'Art, parmi les innombrables tableaux qui encombrent les salles de Burlington
House, ceux qui méritent la sérieuse attention du public artiste.
A notre époque de renaissance des études artistiques, alors que de tous côtés on cherche de nou-
velles vérités et de nouveaux moyens d'expression, il est naturel que nous soyons surtout curieux des
efforts de la jeune génération qui personnifie cette renaissance et .cette recherche, et que nous soyons
attirés par son œuvre afin d'y étudier les choix qu'elle a faits parmi les qualités de style et de facture
de ses aînés, et le parti qu'elle en a tiré. Car en art l'originalité la plus tranchée doit elle-même quelque