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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 2.1876 (Teil 2)

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Exposition internationale de Paris en 1878
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Chronique française
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https://doi.org/10.11588/diglit.16690#0171

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L'A

RT.

« Une prime de cinq raille francs sera accordée au projec
classé en première ligne ; une prime de trois mille francs à celui
qui sera classé en deuxième ligne, ec trois primes de deux mille
francs chacune seront accordées aux' trois projets classés à la
suite des deux premiers, s'il y a lieu.

« Le ministre pourra dès lors disposer des projets choisis,
se réservant de traiter, pour les conditions d'exécution, avec les
sociétés ou les soumissionnaires qui se présenteraient, offrant
des garanties et dont les propositions pourraient être jointes aux-
dits projets ou être produits ultérieurement.

« L'administration réserve toute question relative à la direc-
tion des travaux.

« Seront comprises dans les devis : les estimations relatives

CHRONIQUE

— Le ier mai, le jury des Beaux-Arts a rendu son jugement
sur le concours préliminaire pour le prix de Rome, section de
sculpture.

Voici les noms des candidats, dans l'ordre de mérite, qui ont
été admis à entrer en loges :

M. Turcan, élève de M. Cavelier ; M. Dardefeuille, élève
de M. Jouffroy ; M. Boucher, élève de M. Dumont; M. Fagel,
élève de M. Cavelier; M. Steiner, élève de M. Jouffroy; M. Per-
rin, élève de M. Dumont; M. Lanson, élève de MM. Jouffroy
et Aimé Millet ; M. Pêne, élève de MM. Dumont et Bonassieux ;
M. Hudelet, élève de M. Dumont ; M. Gustave Michel, élève
de M. Jouffroy. %

Il y a cinq nouveaux et cinq vétérans ; ces derniers ont tous
exposé au Salon cette année.

L'esquisse pour le concours définitif (en trente-six heures)
a eu lieu le jeudi 4 mai, à huit heures du matin ; le moulage des
esquisses, le vendredi 5 mai ; l'entrée en loges aura lieu le lundi
8 mai, à huit heures du matin ; la sortie de loges, le mercredi
26 juillet, à huit heures du soir. En tout, 72 jours de travail,
dimanches et fêtes non compris.

Le placement et l'exposition du concours sont indiqués pour
le vendredi 28 juillet; le jugement définitif du concours, le
31 juillet, à onze heures.

— Les concurrents pour le prix de Rome (peinture) sont
entrés la semaine dernière en loges après l'épreuve de l'esquisse
réglementaire.

Le sujet d'une extrême nouveauté donné cette année est :
Priant demandant à Achille le corps d'Hector.
Voici le programme :

« Le vieillard alla à la partie de la tente où était Achille. Les
compagnons du jeune héros énient assis à l'écart. Le grand
Priam entra sans être aperçu, et, s'approchant d'Achille, il lui
prit les genoux et baisa ses mains terribles. Achille, songeant à
son père, sentit le besoin de pleurer. » [Iliade, chap. xxiv.)

Les concurrents sont laissés libres par l'Institut de choisir
un effet de jour ou de nuit à leur convenance.

— M. Georges Berger, rédacteur au Journal des Débats,
vient d'être nommé suppléant de M. Taine dans la chaire d'esché-
tique et d'histoire de l'Ecole nationale des Beaux-Arts.

— Le cours public et gratuit de peinture de fleurs, professé
au Jardin des Plantes par M. Lesourd-Beauregard, a été ouvert
le mardi 2 mai à une heure, et sera continué les jeudis et samedis
suivants à la même heure.

— Le Comité de protection artistique, qui s'est donné pour
mission de conserver les beautés naturelles de la forêt de Fontai-
nebleau, s'est réuni en assemblée générale, à Paris, le lundi
1" mai, jour de l'Ouverture du Salon, à cinq heures précises du
soir, à la mairie de l'Elysée, 11, rue d'Anjou-Saint-Honoré.

La présentation au Sénat par M. Foucher de Careil, dans la

aux égouts, aux drainages, aux prises d'eau, aux conduites de gaz
et a l'établissement des appareils d'éclairage.

« Ces travaux devront faire partie de l'entreprise, ainsi que
ceux qui sont relatifs aux clôtures, aux entrées, aux jardins, aux
fontaines, aux postes de pompiers, de police et de télégraphie,
aux bâtiments d'administration et de surveillance.

« L'administration municipale de la ville de Paris fournira
aux concurrents les renseignements relatifs à l'établissement des
nouvelles voies sur le Trocadéro, sur la situation des égouts
actuels, sur les terrains libres dépendant de la rive droite.

« Les concurrents pourront réclamer au ministre de l'agricul-
ture et du commerce le plan autographié des espaces à occuper.

« Les projets devront être signés de leurs auteurs. »

FRANÇAISE

>

séance du 3 avril dernier, d'un projet de loi destiné à fixer défi-
nitivement les réserves artistiques de la forêt, donne une nouvelle
consécration à l'œuvre du comité.

— Le Musée de Cluny vient de recevoir toute une collection
de faïences anciennes et d'objets recueillis en province et à
l'étranger. Les faïences, au nombre de soixante à peu près,
montrent des fontaines, jardinières, plats, pièces de surtout, etc.,
provenant des anciennes fabriques de Rouen, de Clermont, de
Lunéville, de Strasbourg et de Sceaux. Au nombre des objets les
plus intéressants de la nouvelle collection, on doit citer,'d'une
façon toute particulière, deux charmantes consoles en fer ouvragé
et une croix processionnelle à double face, en bronze.

— M. Mercié, l'auteur du Gloria victis. vient d'être chargé de
composer un bas-relief destiné à remplir le vide laissé sur la
façade des Tuileries, côté de la Seine, par l'enlèvement du bas-
relief en bronze qui représentait Napoléon III à cheval. On se
rappelle que cette œuvre avait été exécutée par Barye, le célèbre
sculpteur d'animaux.

— Que le sort d'un peintre tel que M. Manet est enviable !
Ses tableaux sont-ils acceptés par le jury de l'Exposition, aus-
sitôt le public de s'y porter et de s'entretenir de ces toiles.....,

j'allais les qualifier. Sont-ils refusés, au contraire, le public ne
se préoccupe que davantage des œuvres repoussées. Que repré-
sentent-elles } Pourquoi ne les a-t-on pas acceptées ? Un ami
fait circuler le bruit que ce tableau est un chef-d'œuvre, mais
que la beauté n'en est accessible qu'aux seuls initiés, non aux
partisans des stupides traditions. Le public n'est pas dupe,
mais le public aime à parler des choses qu'il ignore, et partout,
à. la promenade, au théâtre, à table, dans les soirées, on n'entend
plus qu'un nom, celui du peintre refusé! C'est beau, la gloire !

M. Manet, qui inscrit sur ses cartes cette superbe devise :
« Laissez dire, » doit connaître et pouvoir chiffrer en gros sous
la valeur du bruit qui se fait autour de ses œuvres. Assurément
c'est un peintre à la mode ! Aussi quel vide dans le Salon de
cette année par l'absence de ses deux tableaux refusés ! Plus de
groupe joyeux laissant éclater (dans la salle M) les bruyants
éclats de rire qu'avaient le privilège d'exciter ses fameuses toiles.
Le Salon est mort !

Pourquoi ce jeune et déjà célèbre peintre, qui a eu le beau
courage d'en appeler du jugement du jury en invitant le public
à/visiter son atelier (on dédaigne et on heurte à dessein le senti-
ment de la foule et on fait en même temps appel à son suffrage

— voilà qui me semble une logique admirable !) pourquoi,
dis-je, n'a-t-il pas poussé jusqu'au bout son acte de rébellion
contre le jury en installant, à lui tout seul, une exposition en
face de l'exposition officielle ? Voilà qui eût été complet et —
qui sait? — peut-être habile. La chose en tout cas a réussi déjà.

A l'époque où Gustave Courbet, — un vrai peintre celui-là,

— se posait en réformateur de Fart, il n'était bruit dans le monde
que de l'artiste franc-comtois. Il avait dit ceci, il avait dit cela; on
 
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