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Ménard, René: Enseignement de l'art décoratif à l'École des Beaux-Arts, [1]
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2.4 L'ART.
quefois en Orient vint subitement tout interrompre. Pendant une absence de M. Galland, le riche Armé-
nien fut disgracié, ruiné, son hôtel livré au pillage et toutes les études préparatoires aussi bien que les
dessins dont l'artisle avait fait en Orient une riche moisson furent anéantis en un jour. Force fut à
M. Galland de revenir à Paris où de nouveaux travaux l'attendaient. C'est ici que commence en réalité
la grande activité artistique du peintre. Toujours occupé d'immenses travaux pour décorer des hôtels
princiers, il n'a pas le temps de faire des tableaux de chevalet, ce qui explique sa rareté au Salon.
Parmi les endroits où se trouvent les principaux ouvrages de M. Galland, nous devons signaler
surtout l'hôtel de M. Caille, où il a une décoration très-importante, comprenant entre autres cinq pla-
fonds, les hôtels de MM. Parent, Edouard André, Gueifulken, Sédille, Goldsmith, M'"e de Cassin, etc.
A Londres, il faut citer le grand hôtel de M. Rothschild, près de Hyde-Parc, à Madrid ceux de
MM. Lassalla, Caldérone et du marquis de Guadalkazar; enfin à New-York, une vaste décoration de
lui ne comprend pas moins de huit panneaux représentant les Éléments et les Saisons, parmi lesquels
nous avons fait reproduire les figures du Feu et de l'Hiver.
Parlons d'abord de la jolie décoration du salon de M. Sédille, un architecte de talent doublé
d'un amateur plein de goût. Le centre du plafond est formé par un médaillon ovale où une victoire
blanche se détache sur un fond d'or. Sur chacun des côtés, un des- quatre arts libéraux, la mu-
sique, la peinture, la sculpture et l'architecture, est personnifié par un enfant qui occupe
le milieu d'une section de cercle. Le génie de la musique tient une flûte et a pour attribut un rossignol
perché sur une petite branche, celui de la peinture tient une plume de paon et regarde voler un
papillon aux riches couleurs. La sculpture est caractérisée par la fleur de lis qui a tant d'importance
dans la flore ornementale, et l'architecture par une coquille, principe des enroulements de la volute.
Ces quatre figures, ainsi que les plantes qui les encadrent, sont peintes de couleur naturelle et s'en-
lèvent sur vin fond bleu. Des vases de marbre rose sont figurés dans les angles et il s'en échappe des
tiges de feuillage rompues par des cartouchés portant des initiales.
René Ménard.
{La suite yyochninement.)
I-a Peinture.
Fragment d'un plafond peint par Galland.
Dessin de H. Scotc, gravure de Froment.
quefois en Orient vint subitement tout interrompre. Pendant une absence de M. Galland, le riche Armé-
nien fut disgracié, ruiné, son hôtel livré au pillage et toutes les études préparatoires aussi bien que les
dessins dont l'artisle avait fait en Orient une riche moisson furent anéantis en un jour. Force fut à
M. Galland de revenir à Paris où de nouveaux travaux l'attendaient. C'est ici que commence en réalité
la grande activité artistique du peintre. Toujours occupé d'immenses travaux pour décorer des hôtels
princiers, il n'a pas le temps de faire des tableaux de chevalet, ce qui explique sa rareté au Salon.
Parmi les endroits où se trouvent les principaux ouvrages de M. Galland, nous devons signaler
surtout l'hôtel de M. Caille, où il a une décoration très-importante, comprenant entre autres cinq pla-
fonds, les hôtels de MM. Parent, Edouard André, Gueifulken, Sédille, Goldsmith, M'"e de Cassin, etc.
A Londres, il faut citer le grand hôtel de M. Rothschild, près de Hyde-Parc, à Madrid ceux de
MM. Lassalla, Caldérone et du marquis de Guadalkazar; enfin à New-York, une vaste décoration de
lui ne comprend pas moins de huit panneaux représentant les Éléments et les Saisons, parmi lesquels
nous avons fait reproduire les figures du Feu et de l'Hiver.
Parlons d'abord de la jolie décoration du salon de M. Sédille, un architecte de talent doublé
d'un amateur plein de goût. Le centre du plafond est formé par un médaillon ovale où une victoire
blanche se détache sur un fond d'or. Sur chacun des côtés, un des- quatre arts libéraux, la mu-
sique, la peinture, la sculpture et l'architecture, est personnifié par un enfant qui occupe
le milieu d'une section de cercle. Le génie de la musique tient une flûte et a pour attribut un rossignol
perché sur une petite branche, celui de la peinture tient une plume de paon et regarde voler un
papillon aux riches couleurs. La sculpture est caractérisée par la fleur de lis qui a tant d'importance
dans la flore ornementale, et l'architecture par une coquille, principe des enroulements de la volute.
Ces quatre figures, ainsi que les plantes qui les encadrent, sont peintes de couleur naturelle et s'en-
lèvent sur vin fond bleu. Des vases de marbre rose sont figurés dans les angles et il s'en échappe des
tiges de feuillage rompues par des cartouchés portant des initiales.
René Ménard.
{La suite yyochninement.)
I-a Peinture.
Fragment d'un plafond peint par Galland.
Dessin de H. Scotc, gravure de Froment.