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Renaud, Victor: Salon de 1876: sculpture, [8]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.16690#0302
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L'A RT.
festation que nous avons sous les yeux, et parmi bien des qualités de sculpture qui se trouvent dans
cette œuvre, il y en a une que M. Martin seul pouvait rendre en connaissance parfaite de cause, parce
que lui seul, parmi les statuaires, est rompu aux finesses de ce langage dont il devait exprimer une partie.
Il eût été bien difficile à tout autre de saisir et de reproduire aussi nettement et d'une façon aussi pré-
cise le mouvement significatif de la main qu'il a donné à son bienfaiteur et que répète correctement le
Alexandre Dumas père.
Fac-similé d'un dessin de Bichard, d'après le marbre de H. M. A. Chapu.
(Salon de 1876.)
jeune élève. L'abbé dans sa simplicité est plein de grandeur ; la tête est expressive et bien dans le carac-
tère de bonté qui convient à un tel bomme ; l'enfant est attentif et sa tête semble comprendre l'avenir
que lui réserve cet enseignement. Certes ce groupe grandi et placé dans l'établissement de la rue Saint-
Jacques serait un des plus brillants hommages qui pussent être rendus à ce sauveur d'une partie si inté-
ressante de l'humanité. Le grand instituteur n'a pas encore, je crois, de statue, il serait beau que la
première lui fût élevée par l'un de ses plus habiles et intelligents initiés, reconnaissant de tous les
bonheurs dont il lui a donné la clef précieuse.
M. F. Martin a exposé, en même temps que ce groupe, un Jésus parlant aux docteurs. C'est une
œuvre bien cherchée; la tête est d'un beau caractère, le marbre est fort bien travaillé et les mains
sont élégantes sans petitesse. C'est de la sculpture comprise largement et exécutée avec finesse.
Le Faune1 de M. Blanchard est d'un beau mouvement; il danse avec légèreté, la tète conserve le
1. Voir l'Art! 2e année, tome V, page 246.
L'A RT.
festation que nous avons sous les yeux, et parmi bien des qualités de sculpture qui se trouvent dans
cette œuvre, il y en a une que M. Martin seul pouvait rendre en connaissance parfaite de cause, parce
que lui seul, parmi les statuaires, est rompu aux finesses de ce langage dont il devait exprimer une partie.
Il eût été bien difficile à tout autre de saisir et de reproduire aussi nettement et d'une façon aussi pré-
cise le mouvement significatif de la main qu'il a donné à son bienfaiteur et que répète correctement le
Alexandre Dumas père.
Fac-similé d'un dessin de Bichard, d'après le marbre de H. M. A. Chapu.
(Salon de 1876.)
jeune élève. L'abbé dans sa simplicité est plein de grandeur ; la tête est expressive et bien dans le carac-
tère de bonté qui convient à un tel bomme ; l'enfant est attentif et sa tête semble comprendre l'avenir
que lui réserve cet enseignement. Certes ce groupe grandi et placé dans l'établissement de la rue Saint-
Jacques serait un des plus brillants hommages qui pussent être rendus à ce sauveur d'une partie si inté-
ressante de l'humanité. Le grand instituteur n'a pas encore, je crois, de statue, il serait beau que la
première lui fût élevée par l'un de ses plus habiles et intelligents initiés, reconnaissant de tous les
bonheurs dont il lui a donné la clef précieuse.
M. F. Martin a exposé, en même temps que ce groupe, un Jésus parlant aux docteurs. C'est une
œuvre bien cherchée; la tête est d'un beau caractère, le marbre est fort bien travaillé et les mains
sont élégantes sans petitesse. C'est de la sculpture comprise largement et exécutée avec finesse.
Le Faune1 de M. Blanchard est d'un beau mouvement; il danse avec légèreté, la tète conserve le
1. Voir l'Art! 2e année, tome V, page 246.